Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

Appel à soutenir la formation des prêtres

Grands séminaires Cardinal Emile Biayenda et Mgr Georges Firmin Singha

Dans un pays où le terme « séminaire » prête à confusion au nom des nombreux séminaires de formation et de renforcements de capacités, il y a lieu d’éclairer la lanterne. Ce terme vient du latin « semens, semina » qui veut dire « semence ».

Un séminaire est donc un jardin où I’on cultive la pépinière de l’église, c’est-à-dire la maison de formation de prêtres catholiques. L’expression « Grand séminaire » se comprend par rapport au « Moyen séminaire » et au « Petit séminaire ».

Le « Petit séminaire » correspond au niveau du collège, c’est-à-dire de la 6ème à la 3ème ; « le Moyen séminaire » correspond au niveau secondaire, c’est-à-dire de la seconde à la terminale et le « Grand séminaire » au niveau universitaire, après le Bac. C’est l’étape la plus importante du cheminement vers le sacerdoce ministériel.

De nos jours, nous n’avons plus de « Petit séminaire » au Congo sinon le Moyen séminaire Saint Pie X » à Makoua, le Moyen séminaire Saint Jean » à Brazzaville, le « Moyen séminaire Saint Gabriel » à Dolisie et le « le Moyen séminaire Notre-Dame de Louango » à Pointe-Noire.

Le « Séminaire Charles MAHONDE à Ouesso est appelé « Propédeutique », car c’est une année d’initiation à la vie communautaire et à la spiritualité avant d’entrer au grand séminaire.

Le niveau universitaire de la formation au sacerdoce prévoit deux cycles de formation, à savoir deux ans au Grand séminaire de philosophie et quatre ans au Grand séminaire de théologie. Entre les deux cycles, il y a une année de stage pastoral. Le cycle de philosophie aborde les sciences humaines pour permettre aux futurs prêtres de comprendre les questions de l’homme, la dynamique de la société, les lois de ce monde naturel, c’est-à-dire le monde visible.

Au cycle de théologie, la formation est axée sur les différentes disciplines théologiques (la christologie, l’ecclésiologie, la Bible, la pastorale, le droit canon...) et sur la vie de l’église.

En plus de six années de formation, il y a une autre année de stage avant l’ordination diaconale. Une fois diacre, on est ordonné prêtre six mois après au moins ; ce qui fait au total huit ans et demi de formation. Autrement dit, « un prêtre ça se forme ».

Les Grands séminaires de philosophie Mgr Georges Firmin Singha et de théologie Cardinal Émile Biayenda reçoivent les étudiants de tous les sept diocèses du Congo, à savoir : le diocèse de Pointe-Noire, le diocèse de Nkavi, le diocèse de Kinkala, l’Archidiocèse de Brazzaville, le diocèse d’Owando, le diocèse de Ouesso et le diocèse d’Impfondo.

Mr I’Abbé Antonio Mabiala, Recteur du Grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha et Mr l’Abbé Gervais Protais Yombo, Recteur du Grand séminaire de théologie Cardinal Émile Biayenda, travaillent avec un conseil de formateurs de huit prêtres internes sans compter les professeurs externes. Les deux structures cohabitent dans une même concession au terminus de Kinsoundi, à Brazzaville. L’église catholique du Congo a plus de cinq cent prêtres parmi lesquels 90% Ont été formés dans ces structures.

Le Pape Benoit XVI a déclaré l’année 2012-2013 « Année de la foi ». Saint Jacques rappelle cependant la relation entre la foi et les œuvres en ces termes : « A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : j’ai la foi, s’il n’a pas les œuvres ?... Ainsi en est-il de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte » (Jc 2.14-18).

Que l’année de la foi soit pour tous et pour chacun l’année des œuvres à quelque niveau que ce soit. Nous rendons grâce à Dieu pour les multiples élans de générosité dans notre cher beau pays. Merci à tous ceux qui nous ont toujours assistés. Nous prions pour eux à la célébration eucharistique de chaque jour. Que le Seigneur exauce leurs prières et les bénisse !

Pour l’année académique 2012-2013, les effectifs des deux séminaires s’élèvent à 41 étudiants au cycle de philosophie et 75 étudiants au cycle de théologie, soit un total de 116 étudiants. Pour I ‘amélioration des conditions de vie et la qualité de formation des prêtres de demain, les dons en nature ou en espèce (les œuvres) des chrétiens catholiques et de tous les hommes de bonne volonté sont les bienvenus.

II faut réfectionner les toitures et les plafonds de nos différents bâtiments. Les dortoirs, les salles de classe et le réfectoire sont devenus vétustes, un aménagement et un équipement s’imposent.

Avec une bonne quantité de boîtes de peinture, l’on pourra les repeindre. La plomberie est à refaire et l’électrification est très faible. Avec cinquante ordinateurs, le séminaire peut installer un cyber café et initier les étudiants à l’outil informatique. La bibliothèque est à équiper et à informatiser.

Le mur de la concession du séminaire est menacé d’écroulement et la cour nécessite un pavement. Une grande salle polyvalente est à construire et une nouvelle literie serait la bienvenue. Deux bus coaster faciliteraient le déplacement des étudiants et serviraient également comme unité de production.

L’approvisionnement en farine rendrait la boulangerie du séminaire autonome et compétitive. Une grande porcherie est à construire dans une paroisse proche de Brazzaville. Les denrées alimentaires de première nécessité soulageraient le budget de fonctionnement. Enfin les produits pharmaceutiques de première nécessité aideraient le médecin traitant pour les soins.

Cet appel au soutien pour la formation des prêtres sera évalué en décembre 2013. Il y a certes beaucoup à faire, mais ce n’est que grâce à la contribution, c’est-à-dire aux œuvres de chacun que les deux séminaires parviendraient à améliorer les conditions de vie et la qualité de formation des prêtres de demain.

 


 
 
 
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