lundi 31 mars 2025
Mgr Émeri Kabonqo (R.D.C.), doyen des évêques africains au Vatican
Du 6 au 13 février 2009, une délégation des fidèles laïcs conduite par Mme Charlotte Pemba était au Vatican pour toucher du doigt l’évolution du processus de la cause de béatification et de canonisation du vénéré de Dieu, le bon Cardinal Émile Biayenda. Au terme de son séjour au cours duquel elle a rencontré quelques autorités, notre reporter a pu interviewer certaines d’entre elles. Dans cette livraison, nous publions l’entretien qu’il a eu avec Mgr Éméry Kabongo, doyen des évêques africains résident à Rome.
La Mémoire Biayenda : Excellence Mgr Éméry Kabongo, vous êtes l’un des doyens des Évêques Africains résident au Vatican (Rome), vous venez de recevoir la délégation du Congo Brazzaville. Peut on connaître l’objet de cette visite ?
Mgr Éméry Kabongo : Avant tout, je remercie l’Archevêque de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, qui m’a envoyé une lettre vraiment chaleureuse dans laquelle, il me remercie d’avoir déjà accueilli une première fois, la « Messagère » du vénéré pasteur le Cardinal Emile Biayenda, serviteur de Dieu pour nous, dont sa cause est ici à Rome par l’intermédiaire des Évêques.
Nous, nous n’habitons pas loin du Congo-Brazzaville. Nous sommes des frères et en Christ nous sommes trop prêts, parce que la communion avec Dieu nous unit aussi. Pour cela, l’Église Catholique est forte intéressée à ce que la Cause de béatification et de canonisation du Cardinal Émile Biayenda devienne aussi une préoccupation de tous les chrétiens de l’Afrique, des pasteurs, des prêtres, religieux et religieuses de notre continent pourquoi pas du monde.
Je reçois pour la seconde fois, la « Messagère » du Cardinal avec ces papiers et ses lettres d’assurance qu’elle est autorisée par l’Archevêque de Brazzaville pour nous rencontrer. C’est un encouragement. Si nous avons d’autres nouvelles et d’autres détails nous pourrions nous communiquer si cela est nécessaire.
La M.B. : Le vénéré Cardinal Émile Biayenda a été un grand homme d’Église. Peut-on savoir si vous l’avez connu de son vivant ou le connaissez-vous seulement à travers les témoignages que vous recevez ?
Mgr E.K. : De son vivant, je l’ai connu. Moi, j’étais déjà en service au Saint Siège depuis 1973, année de mon service diplomatique. Au moment de sa mort, j’étais déjà à la Nonciature Apostolique de Corée. C’est là-bas où nous avons appris la cruelle nouvelle de sa mort (...silence...). Je l’ai connu et estimé. Je prie le Cardinal... (silence)
La M.B. : Que peu attendre le peuple de Dieu qui est au Congo comme apport de votre part dans le processus en cours ici à Rome ?
Mgr E.K. : Mon apport, c’est que je prie avec eux et nous demandons l’intercession du futur saint parce que, c’est l’Église qui va proclamer cette sainteté par la bouche du Souverain Pontife, le Pape.
Nous attendons cet événement en prière, pour l’intéressement des cultes à la personne du Cardinal mort martyre que nous pouvons faire pour sa cause.
La M.B. : Quel message d’espérance transmettez-vous aux autorités de l’Église du Congo ainsi qu’aux fidèles chrétiens du Congo qui vont vous lire à travers nos colonnes ?
Mgr.E.K. : Je leur souhaite un bon travail apostolique, parce que ce sont des pasteurs, responsables de cette cause et nous ne sommes que leur fidèle, même si je suis moi-même évêque émérite. Mais, je travaille au Vatican à la Basilique Saint Pierre comme chamois. Je m’associe à eux pour prier pour leur pastorale et j’attends aussi d’eux leur bénédiction de Pasteur. Voilà.
Propos recueillis par C.Y.D.
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