Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

La Congrégation des causes des saints modifie les règles de reconnaissance d’un miracle

Autrefois les canonisations étaient relativement rares et prenaient, en général, beaucoup de temps. La sainteté pouvait alors paraître comme un idéal lointain, un peu inaccessible. Depuis le règne de Saint Jean-Paul II, l’Église a multiplié l’élévation de modèles chrétiens sur les autels, au point de susciter parfois dans l’esprit des fidèles une dévalorisation contraire à l’effet recherché : l’appel universel à la sainteté. La congrégation pour la cause des saints recadre, aujourd’hui, certaines exigences.

Selon le site du journal « La Croix », la Congrégation des causes des saints qui vient de rendre public le nouveau règlement de la commission médicale chargée d’examiner les miracles dont la reconnaissance est nécessaire avant une béatification ou une canonisation veut prendre en compte l’évolution de la science et moraliser certaines pratiques.

Le précédent règlement datait de 1976 et il était nécessaire de prendre en compte non seulement l’évolution du droit canonique, notamment après la réforme de 1983, mais aussi celle des découvertes scientifiques.

Le Préfet de la Congrégation des causes des saints recevant le document

Chaque guérison présumée miraculeuse attribuée à l’intercession d’un futur saint ou bienheureux doit être examinée par deux médecins spécialistes de la matière concernée choisis sur une liste établie par la Congrégation des causes des saints. Ces experts rédigent chacun un avis et, si ceux-ci divergent, un troisième expert est sollicité avant que la guérison présumée ne soit examinée par une commission médicale en plénière de sept experts.

Majorité qualifiée

Pour décider du caractère miraculeux d’une guérison, cette commission devra désormais se prononcer à une majorité qualifiée de 5 voix sur 7 (ou 4 sur 6 si un membre est absent). Si elle conclut à une guérison inexpliquée, le cas est alors présenté à la réunion des cardinaux et évêques membres de la congrégation qui peuvent alors se prononcer sur l’éventuel miracle.

En outre, alors qu’un miracle refusé par la commission par la commission pouvait être réexaminé par une autre commission formée d’autres experts, le nouveau règlement limite à trois le nombre d’examens successifs d’un même miracle. Au bout de trois refus, il ne pourra plus être représenté.

Virement bancaire

Par ailleurs, le règlement prévoit des normes de secret beaucoup plus strictes. Les experts n’auront ainsi plus aucun contact direct avec le postulateur de la cause : toute communication devra passer par le sous-secrétaire de la Congrégation des causes des saints qui veillera à l’anonymiser.

Enfin, la rétribution des experts est moralisée : elle devra se faire unique- ment par virement bancaire (certains experts préféraient jusqu’ici être rémunérés en liquide).

Selon le Saint-Siège, ces émoluments se présentent de la manière suivante : 500 € pour l’expertise de chacun des deux experts puis 3 650 € pour le travail de la commission plénière.

Nicolas Senèze, à Rome

 

 


 
 
 
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