Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

samedi 16 novembre 2024


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Mgr ANATOLE MILANDOU

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

En route vers le 40ème anniversaire de la mort du Cardinal Émile Biayenda

« Que la figure de ce témoin du Christ soit mieux connue, appréciée et mieux suivie comme modèle »

déclare Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala

« Voilà donc pourquoi nous aussi, enveloppés que nous sommes d’une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée » (He 12, 1)

Mgr Louis Portella Mbuyu

Notre bien-aimé et vénéré Cardinal Émile BIAYENDA peut, à juste titre, être compté dans la nuée de témoins évoquée par l’auteur de la lettre aux Hébreux.

Le Cardinal, en effet, a été un témoin de l’amour. Bien qu’étant averti de la menace qui planait sur lui, lors de la mort tragique du Président Marien Ngouabi, il a préféré ne pas s’éloigner de sa résidence. Il était bien lucide sur l’enjeu de l’heure et, particulièrement, sur le risque d’une possible explosion de la haine fratricide dans le pays. Et c’est alors qu’il s’est délibérément offert à son « Maître et Seigneur » (Jn 13, 13) et à son peuple pour toute éventualité susceptible de sauver la paix et l’unité du pays.

Le pire, croyons-nous, était arrivé... Mais en fait, pour lui, c’était l’entrée dans la gloire et, pour nous, c’était plutôt le pire qui avait été évité.

Cardinal Émile BIAYENDA

C’est vraiment la logique paradoxale du mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ qui était encore à l’œuvre et qui faisait que par la mort d’un seul toute une multitude était épargnée.

Et comment ne pas penser à Caïphe qui, grand prêtre, en l’année de la mort de Jésus, avait, malgré lui, prophétisé que « Jésus allait mourir pour la nation - et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». (Jn 11,51-52)

( Un tel engagement héroïque d’amour pour son peuple ne pouvait être une démarche improvisée, dans la vie de l’illustre disparu. C’était plutôt l’aboutissement de toute une vie où l’humilité, l’abnégation, le don de soi ont été vécus et cultivés au jour le jour, avec constance et endurance.

Il est en effet nécessaire et urgent, dans la perspective de la célébration de l’Année du Cardinal correspondant au quarantième anniversaire de sa mort, que la figure de ce témoin du Christ soit mieux connue, mieux appréciée et mieux suivie comme modèle.

Le message fondamental à retenir est bel et bien, pour chacun, de donner généreusement le meilleur de soi-même pour édifier au Congo, en Afrique et dans le monde, des nations où devront toujours prévaloir la paix, l’unité, la fraternité et la solidarité, pour le bien-être de tous.

Le Christ, en sa croix, a tué la haine (Ep2, 16). Le Cardinal, par sa mort acceptée, nous invite à vaincre toutes les divisions qui menacent la paix, la cohésion, et partant, le développement harmonieux et intégral de notre nation.

Il nous revient d’être les témoins vivants de la fécondité de sa mort.

Texte extrait de la préface du livre du Pr Côme Kinata

 

 




 
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