jeudi 3 octobre 2024
Le temps est un juge sévère et inflexible : il sait faire la différence entre la valeur et l’inutile, il ne tarde pas à noyer dans l’oubli ce qui n’est qu’éphémère.
L’Église catholique congolaise est plus vieille que l’Indépendance (15 Août 1960) et les Trois Glorieuses (13.14.15 Août 1963) du Congo. Elle est plus vieille que tous ceux qui la dirigent et tous ceux qui la combattent, aujourd’hui. Voilà pourquoi elle les juge tous et se met infatigablement à leur écoute et service. Dans un pays où des paroisses et des communautés chrétiennes centenaires ont été saccagées à répétition, des ouvriers apostoliques ont été abattus par exaltation politique et ivresse guerrière, l’Église catholique du Congo se doit d’être, non plus en quête de renouveau, mais en acte de résurrection pour mettre en éternité ses propres fondations de rédemption.
Faut-il toujours compter sur les autres ? Peut-être ! Mais il est aussi temps d’assumer nos propres contractions matricielles : qu’avons-nous fait du Congo consacré à la Vierge Marie, lors de l’Indépendance ? Qu’avons-nous fait du Cardinal Émile Biayenda, notre témoin des folies du Congo rouge et révolutionnaire ? Qu’attendons-nous pour sortir de nos tombeaux sans lendemain ? Puisque nous avons de l’âge, faisons comme le patriarche Abraham : « Par la foi, Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit, ne sachant où il allait. Par la foi, il vint séjourner dans la Terre promise, comme en un pays étranger, y vivant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse. C’est qu’il attendait la ville pourvue de fondations dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (He 11,9- 10).
Abbé Albert NKOUMBOU
Mercredi 23 Mars 2016 au Vatican
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