vendredi 23 mai 2025
Un espoir pour le clergé Congolais
La première rencontre internationale de la Fraternité sacerdotale Cardinal Émile Biayenda (Frasceb) s’est tenue à Brazzaville du 11 au 17 janvier 2016, sous le thème : « Identité du prêtre : la figure du Cardinal Émile Biayenda, disciple de saint Jean Marie Vianney, les apôtres de la Miséricorde ».
Organisée sous l’égide de l’abbé Gilbert Mayéla, initiateur de la dite fraternité, venu droit du diocèse de Belley-Ars France, cette rencontre s’est ouverte le lundi 11 janvier 2016, par une célébration eucharistique, présidée par Mgr Anatole Milandou Archevêque de Brazzaville qui a exhorté les membres de cette fraternité à vivre à l’exemple des sociétés de vie apostoliques comme « Jésus Caritas » et bien d’autres et à être des modèles. « La Frasceb qui est en train de prendre corps sera un espoir pour le clergé », leur a déclaré l’Archevêque de Brazzaville.
En soirée les participants ont eu droit à une causerie avec Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi et président de la Conférence épiscopale du Congo. Celle-ci portait sur le thème : « l’identité du prêtre ; l’abbé Raymond Mboko, modèle d’un prêtre de campagne ». En conclusion, il les a invités à « s’inspirer des icônes comme Raymond Mboko et le Cardinal Émile Biayenda, qui de leur vivant, étaient très disponibles à rendre service au peuple de Dieu malgré les épreuves de tout genre qui émaillaient leur vie personnelle et ecclésiale ».
Le 12 du mois de janvier 2016, les membres de la fraternité sacerdotale Cardinal Émile Biayenda ont eu droit à deux communications suivi d’une rencontre avec la révérende sœur Brigitte Yengo, fondatrice de la Fondation cardinal Émile Biayenda (Foceb).
La première communication, développée par l’abbé Prosper Mesmin Massengo, Vicaire judiciaire de l’Archidiocèse de Brazzaville, Secrétaire Général de l’Association des Conférences Épiscopales de la Région de l’Afrique Centrale et promoteur de justice de la Cause du Cardinal Émile Biayenda, a eu pour thème : « Procédure de canonisation ». Au cours de son exposé, l’orateur, courroie de transmission entre l’Archevêque et le Postulateur, leur a fait état de l’avancement de ce dossier.
Succédant au Vicaire judiciaire, la révérende sœur Brigitte Yengo, fondatrice de la Fondation cardinal Émile Biayenda (Foceb) est intervenue sur « la figure du Cardinal Émile Biayenda ». De son exposé, les participants ont été édifiés du récit de la dernière messe dite par le cardinal le matin du 22 mars 1977. Ce jour-là se rappelle-t-elle : « à 7 heure, à la sortie de notre messe quotidienne à la paroisse (Cathédrale Sacré Cœur), je m’étais rendue à la chapelle de Tata Mgr (comme nous avions l’habitude de l’appeler), pour faire un peu de rangement, parce que je savais qu’il était très matinal, et qu’à cette heure-là, il n’y serait plus. Dès que j’ai ouvert la porte de la chapelle de l’évêché, à ma grande surprise, tata Monseigneur célébrait encore sa messe... Quelle concentration ! , pesant chaque mot, sa prière eucharistique était entrecoupée par des moments de silence. Je ne pouvais pas imaginer que c’était comme le « Jeudi Saint » marquant ainsi, le dernier repas de communion de vie et d’espérance.
Tata Monseigneur a communié au corps et au sang du Christ et m’a demandé si je voulais en faire autant, j’ai rétorqué : « Tata je viens de la messe » ; il a souri et haussé la tête. A cette époque, on ne communiait qu’une fois, raison pour laquelle j’avais donné cette réponse. A la fin de la messe, nous sommes restés dans la chapelle pour la méditation pendant fort-longtemps. Il était plongé dans une oraison interminable. Cette dernière messe revêt pour moi un caractère de force morale et spirituelle exceptionnel. Le regard souvenir que je garde de cette journée, c’est qu’il a longtemps prié à genoux devant moi ». Enfin la sœur a invité les membres de la Frasceb de vivre les vertus à l’exemple du bon Cardnal Biayenda.
Dans l’après-midi, c’est Mgr Bienvenu Manimaka Bafouakouahou, évêque de Dolisie qui a présenté à son tour le thème sur : « L’identité du prêtre comme le voulait le Cardinal Émile Biayenda Selon notre vénéré pasteur, a insisté Mgr Bienvenu, « le Prêtre, c’est un autre Christ qui unit, qui rassemble les hommes divisés par la haine. Le prêtre, c’est celui qui réconcilie ceux qui se sont brouillés. C’est en se considérant humblement, sans prétention aucune, avec toute ma faiblesse, comme « alter Christus », que moi, prêtre, je sais qui je suis et ce que je dois m’efforcer de vivre chaque jour ». Somme toute a martelé le Prélat, « un prêtre se doit de ne pas oublier la Parole du Chris t : « Qui veut sauver sa vie, la perdra, mais qui accepte de la perdre à cause de moi, la gardera en vie éternelle ». Enfin l’évêque de Dolisie a attiré l’attention des membres sur un fait qui souvent divise notre clergé : le bien matériel et l’argent.
« Soyez les témoins du Christ, visibles et lisibles à la lumière des vertus du bon Cardinal Émile Biayenda », a-t-il conclu.
Rappelons qu’à la fin de cette journée, une célébration eucharistique a eu lieu chez les sœurs oblates. Les participants se sont rendus, ensuite, au domicile de Maman Charlotte, dame qui reçut les premières révélations du Cardinal, pour écouter son témoignage. Après avoir écouté le récit pathétique et édifiant de cette dernière, un banquet a été offert pour la circonstance.
Mercredi 13 janvier 2016. Journée très chargée pour les membres de Frasceb. Celle-ci a commencé très tôt par un pèlerinage au Mont Cardinal Émile Biayenda, à Djiri, via son tombeau vide, à Itatolo. Ils se sont rendus, ensuite, à 12h30 à la paroisse Notre-Dame des Victoires à Ouenzé par solidarité, pour participer à la messe des funérailles d’un de leur confrère décédé, M. l’abbé Elie Ngueko du diocèse de Gamboma. Cette solidarité a continué le soir lorsque la délégation est allée à la dernière veillée mortuaire de feu Mme Angèle Bikoyi, sœur ainée de Mgr Anatole Milandou. Une façon de compatir avec l’ordinaire du lieu.
Le troisième jour, le 14 janvier 2016, l’Abbé Prosper Mesmin Massengo a été une fois de plus sollicité, pour les édifier sur « les sociétés de vie apostoliques et associations cléricales ». Commencez, vivez, faites votre coutumier et nous vous aiderons à donner la forme, a dit le vicaire judiciaire de Brazzaville, en les encourageant. Le soir, après les funérailles de la sœur de Mgr Milandou, les membres de la Frasceb se sont retirés à la Vouéla, pour une retraite d’intériorisation de tous les enseignements reçus.
Le 15 Janvier 2016, quatrième jour de leur programmation, a été consacré à la mise en commun et la mise en place d’une instance qui va diriger cette fraternité. Celle-ci se présente ainsi :
- Modérateur international : Abbé Gilbert Mayéla (Belley-Ars-France)
- Premier assistant du modérateur : Abbé Gusatve Makaya (Pointe-Noire)
- Deuxième assistant du modérateur et coordonnateur de la Frasceb Benin : Abbé Nicolas Hazoumé (Porto-Novo)
- Troisième assistant du modérateur : Abbé Simon Mahoungou (Prêtre fidei donum Grenoble-France) ;
- Econome général : Abbé Lambert Kionga (Dolisie-Congo)
- Secrétaire général : Abbé Guy Honoré Mouyamba (Kinkala-Congo)
- Secrétaire général adjoint : Abbé Gildas Dibantsa (Brazzaville- Congo)
- Chargé à l’organisation : Abbé Davy Ibata (Owando-Congo)
Notons qu’un chronogramme d’activités a été arrêté en dehors des activités énumérées ci-dessus. Il se décline de la sorte : Notons aussi qu’un chronogramme d’activités a été arrêté selon les dates ci-après :
- Dernière semaine du mois d’août 2016 : Rencontre à Ars-France, du premier conseil élargi ;- Dernière semaine du mois d’août 2016 : Rencontre à Ars- France, du premier conseil élargi ;
- Mars 2017 : Rencontre internationale de la Frasceb, à Brazzaville. Deuxième conseil élargi ; - Mars 2017 : Rencontre internationale de la Frasceb à Brazzaville. Deuxième conseil élargi ;
- Année 2018, date à déterminer : Troisième conseil international, à Rome. - Année 2018, date à déterminer : Troisième conseil international, lieu Rome.
Le clou de la rencontre de Brazzaville a été la messe dite à la paroisse Notre-Dame des Victoires « Mama Elombé » de Ouenzé, présidée par Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, qui, dans sa prédication, a interpellé les membres de la Frasceb « à se mettre à l’école de l’Esprit-Saint ». Signalons que la paroisse Notre-Dame des Victoires a été choisie parce qu’elle a été le premier poste d’affectation de l’abbé Émile Biayenda. Il y a travaillé comme Vicaire.
Signalons que le choix de la paroisse Notre-Dame des Victoires est dû simplement que cette dernière a été la premier poste d’affectation de l’abbé Émile Biayenda comme Vicaire.
Grégoire Yengo Diatsana
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