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LA MÉMOIRE BIAYENDA

Neuvaine Mars 2016

samedi 12 mars 2016, par Grégoire YENGO DIATSANA

Neuvaine dédiée au Bon Cardinal Émile Biayenda
Du 13 au 21 mars 2016
En cette année Sainte de la Miséricorde

 

39ème anniversaire

« C’est du cœur de l’homme que partent toutes paroles et intentions bonnes ou mauvaises »
 

« Ku vuanda na m’tima ya m’bote), c’est avoir ce « cœur nouveau habité par un esprit nouveau ». En revanche, « ne pas avoir du cœur » « lembo ba na m’tima », « un cœur mauvais » = (motema mabé) ou « un cœur dur » = (motema makasi)
Cardinal Émile Biayenda

 


SCHÉMA DE LA NEUVAINE DÉDIÉE AU BON CARDINAL Émile BIAYENDA

 - Chant de rassemblement :

- Invitation à la prière (acte pénitentiel)

- Kyrie, suivie de l’absolution

- Lecture de la Parole prophétique du jour

- Chant de méditation (Je crois en toi mon Dieu ou Nge ni widikila)

- Chant d’acclamation

- Lecture biblique du jour suivie d’un bref commentaire

- Prière universelle (spontanée de 3 ou 4 personnes, ou désignation des 4 membres des différents groupes)

- Récitation du chapelet (Mystère du jour)

- Quête (à transmettre à la Procure )

- Prière pour la Cause de Béatification et de Canonisation du Cardinal Émile BIAYENDA.

- Bénédiction et Chant de sortie

 


QUELQUES DIRECTIVES

1 - Étant donné que cette activité est diocésaine, il est demandé à toute la communauté paroissiale de participer à la neuvaine. Aucune autre activité ne peut être programmée à la même heure.
2 - Commencer l’exercice de la neuvaine dans l’après-midi, à l’heure qui convient à chaque paroisse.

3 - Le vendredi, la neuvaine est incluse dans l’exercice du chemin de Croix. A la fin de cet exercice, lire la parole prophétique du jour et réciter trois Ave Maria, suivi de la prière pour la Cause du Cardinal.

4 - Le dimanche, après le chant d’action de grâce, lire les paroles prophétiques du jour, réciter trois Ave Maria suivie de la prière pour la Cause de Béatification et de Canonisation du Cardinal Émile Biayenda.

5 - Le mardi 22 mars 2016 : Clôture de la neuvaine au cours de la messe avec une intension spéciale pour le Cardinal Émile Biayenda.

 


PAROLES PROPHÉTIQUES

PREMIER JOUR

Dimanche 13 mars 2016

Prions pour le développement spirituel

Excellences,

Biens chers frères dans le sacerdoce, Et vous mes biens chers Sœurs et Frères dans le Christ :

«  La paix et la joie du Christ soient avec vous !  »

Notre premier devoir, notre premier mot est un merci très profond. Merci aux organisateurs qui ont fraternellement pensé à nous inviter et nous ont donné l’occasion de vous parler ; merci à vous tous, ici présents, pour l’indulgence que vous aurez en écoutant notre modeste relation.

C’est avec joie que nous saisissons l’occasion d’apporter notre contribution au culte du Sacré-Cœur. Notre joie est d’autant plus grande que -par nous- c’est la voix de l’Afrique qui attache une très grande importance au cœur, qui se fait entendre dans ce monde technique où les sentiments ont de moins en moins de place.

Bien plus, notre joie est une joie personnelle à plus d’un titre :

 - tout d’abord, notre Cathédrale métropolitaine est dédiée au Sacré-Cœur ;

- ensuite, dans notre jeune Église du Congo, la première Union pieuse, qui a engendré toutes les autres, se dénomme « SACRÉ-CŒUR », et s’est fixé comme objectif, le développement de la vie spirituelle en se basant sur le culte au Sacré-Cœur et la participation quotidienne à la messe ;- aujourd’hui encore, bon nombre de nos chrétiens restent fidèles aux messes des premiers vendredis du mois ;

- enfin, notre joie se justifie par l’énoncé même de la relation que nous avons à faire :

« Le Sacré-Cœur, Symbole de notre Fraternité Chrétienne ».

Bien souvent, quand nous parlons du Sacré-Cœur, notre réflexion s’arrête sur la dimension verticale qui nous cantonne dans les relations entre le Christ et son Père, et nous oublions cette autre dimension combien riche, la dimension horizontale où nous devons découvrir les richesses de l’Amour de Jésus pour les hommes et les leçons que nous pourrions en tirer pour nos propres relations interpersonnelles, aussi bien privées que publiques, surtout en ce vingtième siècle.

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres sur le “Sacré-Cœur : symbole de notre fraternité chrétienne”
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


DEUXIÈME JOUR

Lundi 14 mars 2016

Prions pour les personnes aux cœurs endurcis

Le XXème siècle de la technique, siècle « sans cœur »

Aujourd’hui plus que jamais, la symbolique du cœur est contestée, voire menacée. Nous vivons dans un siècle où chacun étouffe sous le poids des idéologies et des préjugés de toutes sortes. L’esprit partisan, le fanatisme, le refus du dialogue, la perte du sens de l’homme, l’ignorance de ses droits les plus chers sont des réalités que nous vivons tous les jours.

Notre logique froide et « sans âme » entretient inlassablement des foyers de division et de haine, et perpétue les guerres et les massacres. La technique se paganise de plus en plus et nous entraîne vers une civilisation de « cœurs de pierre » de « cœurs endurcis », incapables de toute réaction humaine, vers une civilisation de robots insensibles et froids

Devant ce danger réel, nous tous, chacun à sa place et dans la mesure de ses moyens, nous devons nous efforcer de donner « un cœur nouveau » et « un esprit nouveau » à notre époque. Nous devons essayer d’élargir notre regard et notre cœur pour découvrir le dessein de Dieu sur nous et l’urgence de la mise en exécution de ce plan d’amour apporté par son Fils et vécu effectivement par Lui.

« L’homme ne vit pas seulement de pain », de biens matériels, d’acquisitions techniques ; il a aussi besoin d’être aimé, respecté et estimé ; il a besoin d’être accepté comme un homme digne d’amour et capable d’aimer.

Le culte du Sacré Cœur, objet de notre rencontre, devrait nous aider à échapper à toute forme d’endurcissement et de sécheresse de cœur, tant vis-à-vis de Dieu que vis-à-vis de nos frères, les hommes.

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


TROISIÈME JOUR

Mardi 15 mars 2016

Prions pour que nous ayons "des cœurs de chair"

Le XXème siècle, siècle de la technique, est-il considéré comme un siècle « sans cœur »

Le cœur dans l’écriture Sainte

N’eût été la concision des limites de notre « relation », nous nous serions longuement attardés sur la symbolique du cœur dans l’Écriture Sainte et dans la tradition congolaise. Toutefois nous tenons, avant de poursuivre notre réflexion, à souligner qu’à la source de toutes nos actions et de tous nos actes, se trouve le « cœur ». Et sur ce point, la pensée juive et la pensée africaine se rejoignent et se complètent d’une façon très surprenante.

L’Écriture insiste sur l’importance du cœur dans nos relations avec Dieu et avec les hommes. Plus d’une fois, dans l’Ancien Testament, Yahvé fustige les attitudes inacceptables de son peuple :

« Parce que ce peuple ne m’approche qu’en parole, qu’il ne me glorifie que des lèvres, tandis que son cœur reste loin de moi, et que sa religion envers moi n’est que commandements humains, leçons apprises ! Eh bien, je vais continuer à lui prodiguer mes prodiges. La sagesse de ses sages tournera court, l’intelligence de ses intelligents s’éclipsera » (Is 29,13-14).

Par la bouche de Joël et d’Ézéchiel, Yahvé nous livre son plan : déchirer les cœurs des gens de son peuple ; arracher leurs « cœurs de pierre », leurs « cœurs endurcis » et leur donner des « cœurs de chair », capables d’aimer et de réagir comme le sien :

« Je leur donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en eux un esprit nouveau : j’extirperai de leur corps le cœur de pierre et je leur donnerai un cœur de chair, afin qu’ils marchent selon mes lois et qu’ils observent mes coutumes et qu’ils les mettent en pratique. Alors, ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu. Quant à ceux dont le cœur est attaché à leurs idoles et à leurs pratiques abominables, je leur demanderai compte de leur conduite. Oracle de Yahvé » (Ez 11,19-21).

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


QUATRIÈME JOUR

Mercredi 16 mars 2016

Prions pour que la loi d’amour habite nos cœurs au plus profond de ceux-ci.

Le Christ viendra confirmer cette exigence de conversion annoncée dans l’Ancien Testament : « Déchirez vos cœurs et non point vos vêtements » (Joël 2,13). Tout le sermon sur la montagne n’est qu’une mise en forme de l’invite du prophète :

« Si votre justice ne surpasse pas celle des Scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez certainement pas dans le Royaume des Cieux. Vous avez appris... moi je vous dis... » (Mt 5,20).

Par ces paroles, le Christ nous annonce une morale radicale, une morale dégagée de tout carcan extérieur, une morale libre vis-à-vis de la loi juive falsifiée et déformée, une morale plus exigeante parce qu’intérieure, intime -au sens étymologique du terme- c’est-à-dire placée au plus profond de l’être.

Jésus vient intérioriser la loi et la fixe au cœur même de l’homme, dans son tréfonds d’où partent les projets, les intentions les plus secrètes et toutes les décisions. Comme au peuple Juif, il rappelle à chacun ces paroles de l’Écriture :

« Cette loi que je te prescris aujourd’hui, n’est pas au-delà de tes moyens, ni hors de ton atteinte. Elle n’est pas dans les cieux, qu’il te faille dire : « Qui montera pour nous aux cieux nous la chercher, que nous l’entendions pour la mettre en pratique ? » Elle n’est pas au-delà des mers, qu’il te faille dire : « Qui ira pour nous la chercher, que nous l’entendions pour la mettre en pratique ? » « Car la Parole est tout près de Toi, elle est dans ta bouche et dans ton Cœur, pour que tu la mettes en pratique » » (Deut 30,11-14).

Par le Sermon sur la montagne et par tout son enseignement, le Christ radicalise la loi et ne souffre pas de demi-mesures. Bien plus, connaissant bien l’homme et la difficulté de cette morale intransigeante, le Christ prend soin de prévenir nos inquiétudes : « Pour les hommes, cela est impossible, mais non pour Dieu ; car tout est possible à Dieu » (Mc 10,25-27).

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


CINQUIÈME JOUR

Jeudi 17 mars 2016

Que chacun s’élève à la dimension de son cœur

Avec Jésus, la loi d’amour prend des nouvelles dimensions : elle s’élargit et s’épure en même temps. Élevé aux dimensions de son propre cœur, l’amour sort des limites claniques, tribales, régionales, voire nationales, et devient universel, surnaturel et sans borne à l’exemple de l’amour de Dieu lui-même.

Et quand le Christ nous dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48), nous devons entendre : « Soyez Amour comme votre Père est Amour » ; puisqu’en Dieu Amour et Sainteté ne font qu’un. Aussi Jésus ne trouve-t-il point d’autre formule pour définir son programme de vie, qui est aussi le nôtre, que cette synthèse de tous les commandements en un seul : AIMER. Oui, aimer Dieu et aimer son prochain : « A ces deux commandements (semblables) se rattache toute la loi, ainsi que les prophètes » (Mt 22,40).

Les Apôtres, formés à l’école de Jésus, insisteront à leur tour sur la place du cœur dans les relations avec Dieu et avec nos frères, les hommes, et nous inviteront à « revêtir le Christ Jésus » (Rom 13,14) ; ils nous demanderont à plusieurs reprises de « ne pas nous conduire comme des païens... de nous dépouiller du vieil homme .... et de revêtir l’Homme Nouveau, crée selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Eph 4,17-24).

Le cœur dans la tradition congolaise

A l’instar de la pensée juive, notre tradition congolaise connaît toute la richesse de cette symbolique du cœur qui veut exprimer ce qu’il y a de meilleur dans l’homme, ce qui fait sa grandeur et sa dignité. Pour nous, le terme « cœur » (m’tima, motema), tout comme pour le sémitique, désigne le noyau central de l’homme, l’au-dedans de la personne, son intimité même. C’est en effet dans le cœur que nous retrouvons les sentiments, les pensées les plus secrètes, les raisonnements les plus élaborés, les calculs et les projets les plus cachés ; et c’est du cœur que partent toutes nos paroles.

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


SIXIÈME JOUR

Vendredi 18 mars 2016

Prions pour que nous saisissions la richesse du Sacré-Cœur

Bon nombre d’expressions bibliques existaient, telles quelles dans nos langues avant que nous ayons eu quelque contact avec l’Évangile. Elles définissent le genre de relations que les hommes peuvent avoir entre eux, et déterminent les différents motifs et mobiles qui peuvent les promouvoir.

Signalons-en quelques-unes, en Kituba, Lari et Lingala, par exemple, que nous essayons de traduire assez fidèlement, bien qu’incomplètement, vu toute leur densité :

 - «  Ku vuanda na m’tima  » = « avoir du cœur », signifiera à la fois : être social, affable, accueillant, savoir réagir devant la misère et les soucis des autres, oublier le mal qu’on vous a fait, savoir pardonner, savoir partager, en un mot, vivre la loi de charité telle que la définit Saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens.

Ainsi, s’il nous était permis d’adapter le fameux chapitre 13 de la première lettre aux Corinthiens, il nous suffirait de remplacer le terme « charité » par « cœur » pour que le Congolais saisisse toute la richesse de ce texte : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas de cœur, je ne suis plus qu’un airain qui sonne ou une cymbale qui retentit (...). Celui qui a du cœur est serviable ; il n’est pas envieux ; il ne fanfaronne pas, ne se rengorge pas ; il ne fait rien d’inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice, mais met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout ».

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


SEPTIÈME JOUR

Samedi 19 mars 2016

Prions pour tous ceux qui manquent de charité

Pour nous, Congolais, « avoir du cœur », c’est jouir d’une bonté et d’une largeur de cœur remarquables. « Avoir un bon cœur » ( Ku vuanda na m’tima ya m’bote ), c’est avoir ce « cœur nouveau habité par un esprit nouveau » et qui, par décision de Dieu Lui-même et avec son aide, prend la place du « cœur endurci » et insensible. En revanche, « ne pas avoir du cœur » «  lembo ba na m’tima  », « un cœur mauvais » = ( motema mabé ) ou « un cœur dur » = ( motema makasi ), correspondra au « cœur de pierre » ou au « cœur endurci », pour reprendre les expressions du prophète ; c’est manquer de charité, de tout sentiment humain, de tout sens de l’homme et ignorer ses devoirs vis-à-vis des autres.

Pour nous, Congolais, la valeur d’un individu donné est fonction de la valeur de son cœur, et nous partageons pleinement la pensée du théologien Karl Rahner, qui écrit : « Le vocable « cœur » fait partie de nos mots originels qui sont d’une puissance d’incantation, de synthèse et d’unité » (Mission et grâce, P.245).

La fraternité, les rapports entre hommes, les relations interpersonnelles dépendent beaucoup de la valeur du cœur des interlocuteurs. Ainsi, partant des attitudes extérieures, on en arrive à définir la valeur intrinsèque de l’individu.

La face paisible de l’individu nous renseigne sur son moi intérieur : les actes posés, les paroles prononcées, les silences même nous aident à cataloguer les qualités du cœur de notre interlocuteur don de soi, disponibilité, générosité, esprit de partage, sens du dialogue, miséricorde, etc...) ainsi que ses défauts : mensonge, complicité, méchanceté, etc...

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


HUITIÈME JOUR

Dimanche 20 mars 2016

Prions pour que le culte du Sacré cœur ne soit plus contesté

Le Sacré-Cœur est le symbole de notre fraternité

Si certains, en Europe et même partout ailleurs, contestent le culte Sacré-Cœur de Jésus et en sont scandalisés, nous le trouvons quant à nous, normal et tout indiqué, en nous rapportant à ce que nous avons brièvement dit sur la symbolique du cœur dans notre région. Forts de cette richesse, nous admettons sans difficulté l’équivalence que le Christ établit entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain.

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton espri t : voilà le plus grand et le premier commandement ».

Le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22,36-39).

Nous pouvons donc affirmer que le Cœur de Jésus, tout en étant un « cœur de Fils totalement tourné vers son Père », lui qui « ne vivait qu’à cause de son Père » (Jn 6,57), et qui « faisait toujours ce qui plaisait à son Père » (Jn 8,25), ce cœur est aussi un cœur de frère aîné qui aime ses cadets et les éduque par sa parole, par son comportement et par ses actes.

Dans l’optique de Jésus, dans les vues de son cœur, l’amour de Dieu et l’amour des hommes ne sont point deux sentiments parallèles, mais deux sentiments liés l’un à l’autre de telle sorte que Dieu ne serait aimé comme il veut que si le commandement de l’amour du prochain est, lui aussi, observé et accompli. Ces deux amours s’identifient dans son cœur si bien que tout ce qu’il fait pour les hommes n’est, en fait, que simple extériorisation de son amour pour le Père.

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


NEUVIÈME JOUR

Lundi 21 mars 2016

Prions que pour nous puissions chaque jour faire le bien aux autres

Est-il plus grande preuve d’amour, nous demande le Christ lui-même, que de donner sa vie pour ceux qu’on aime, pour ses frères ? La présence des hommes sur terre, leur condition de déchus, ont poussé le verbe de Dieu si nous pouvons ainsi nous exprimer à se faire un cœur humain, un cœur de chair qui aime ses frères en détresse, un cœur qui puisse vibrer et réagir devant leurs misères. Ce cœur, formé par Marie et Joseph, devait emmagasiner, dans l’intimité de Nazareth, les éléments de base nécessaires pour l’aider à « passer sa vie à faire le bien » et « pour prendre sur lui nos infirmités et se charger de nos maladies » (Mt 8,17).

L’Évangile n’est rien d’autre qu’un acte d’amour continuel, un épanchement continu du cœur aimant de Jésus, un témoignage d’amour explicité et parfaitement vécu. Comme nous le dit Mgr Renard :

« Le Christ ne peut que nous donner l’Amour absolu qu’il a reçu du Père en une génération éternelle et dont « toute la plénitude habite en lui corporellement », en son cœur humain ; s’il est vrai que la bouche parle de l’abondance du cœur, le Christ, dans une spontanéité jaillissante, dira à chacun : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même ».

En nous penchant sur l’enseignement du Christ, en examinant son comportement et en réfléchissant sur son agir, nous demanderons à l’Esprit de « pénétrer nos intelligences, de nous enracine dans la foi, de nous rendre capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur... (du cœur de Jésus, foyer de cet amour) qui surpasse tout ce qu’on peut connaître » (Éph 3,18-19), cet amour que nous devons vivre pour être vraiment ses frères et ses disciples.

Cardinal Émile Biayenda
Extrait de son exposé au congrès international des prêtres
Paray-le-Monial, 12-18 septembre 1974

 


DÉROULEMENT DU CHAPELET

Début du chapelet communautaire

* Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

1 Pater Noster + 3 Ave Maria + 1 Gloria Patri

« Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous ! »

Prions (Animateur) : « Seigneur Jésus-Christ, qui, par Amour pour les hommes, demeurez nuit et jour en ce Sacrement, attendant, appelant, accueillant tous ceux qui viennent Vous visiter, je crois que Vous êtes réellement présent dans ce Tabernacle ; je Vous adore, abîmé que je suis dans mon néant, et je Vous remercie pour tant de grâces que Vous m’avez faites, spécialement de Vous y être donné à moi, de m’avoir donné pour avocate Marie, Votre très sainte Mère, et de m’avoir appelé à Vous visiter dans cette église. Je salue aujourd’hui votre Cœur adorable, et j’entends Le saluer pour une triple fin : premièrement, en remerciement pour ce don magnifique ; deuxièmement, en compensation de toutes les injures que Vous font vos ennemis dans ce Sacrement ; troisièmement, j’entends, par cette visite, Vous adorer en tous lieux de la terre, où votre Présence eucharistique est le moins révérée et le plus abandonnée. Mon Jésus, je Vous aime de tout mon cœur, je regrette d’avoir, par le passé, tant de fois offensé Votre bonté infinie. Amen ! »

Première dizaine :

1 Pater Noster + 10 Ave Maria + 1 Gloria Patri

«  Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous !  »

Prions (Tous ensemble) : « Ô mon Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et il vous sera répondu ! » Voici que je frappe, je cherche, je demande la grâce de l’aboutissement heureux de la Cause de Béatification du Cardinal Émile Biayenda et celle de la paix dans notre pays, Amen !  »

Deuxième dizaine :

1 Pater Noster + 10 Ave Maria + 1 Gloria Patri

«  Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous !  »

Prions (Tous ensemble) : « Ô mon Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l’accordera ! » Voici qu’à Votre Père, en Votre Nom, je demande la grâce de la reconnaissance du Vénéré Pasteur Émile Biayenda parmi les bienheureux et celle d’une paix véritable au Congo et en Afrique  »

Amen !

Troisième dizaine :

1 Pater Noster + 10 Ave Maria + 1 Gloria Patri

«  Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous !  »

Prions (Tous ensemble) : « Ô mon Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! » Voici que, m’appuyant sur l’infaillibilité de Vos Saintes Paroles, je demande la grâce d’un cœur doux et tendre pour la paix véritable dans nos familles et notre pays, Amen !  »

Quatrième dizaine :

1 Pater Noster + 10 Ave Maria + 1 Gloria Patri

« Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous ! »

Prions (Tous ensemble) : « Ô Cœur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous Vous demandons par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, Votre et notre tendre Mère.

Ô Cœur Sacré de Jésus, quand humblement nous supplions ta miséricorde pour l’âme de ton serviteur Évêque, le Cardinal Émile Biayenda, tu lui as dit de s’en aller de ce monde ; qu’il soit établi dans le lieu de lumière et de paix et partage sur ton ordre le bonheur des Saints. Par Jésus-Christ Notre Seigneur, Amen !  ».

Cinquième dizaine :

1 Pater Noster + 10 Ave Maria + 1 Gloria Patri

« Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous ! »

Prions (Tous ensemble) : « Ô Christ ton Règne est proche ; fais-nous participer à ton Triomphe sur la terre pour ensuite avoir part à ton Royaume céleste. Accorde à notre Vénéré Pasteur le Cardinal Émile Biayenda la grâce d’être glorifié parmi tes élus du ciel. Prends possession de nos cœurs ici-bas, afin qu’ils soient Tiens pour l’éternité. Ne permets pas que nous nous éloignons de Ta volonté : que ni la vie ni la mort ne parviennent à nous séparer de Toi. Que notre cœur ait sa source en Toi, notre Sauveur, pour que, rassasiés de ton Amour, nous devenions les apôtres infatigables de Ton règne. Que nous mourions chaque jour à nous-mêmes pour ne vivre que de Toi seul. Amen ! »

 


Notre bon Cardinal a sacrifié sa vie

Ref. : Notre bon Cardinal a sacrifié sa vie pour que la paix règne dans notre pays. (bis)

 1 - Ce beau pays qu’il portait dans son cœur et pour lequel, il a versé son sang.
2 - Avons-nous vraiment connu la paix ? Avons-nous vraiment vécu dans la paix ?
3 - Son dernier message, demande un climat de calme, de fraternité et de confiance en Dieu.
4 - Heureux ceux qui meurt pour la paix ; Heureux êtes-vous, les artisans de la paix ;
5 - Le sang du cardinal aujourd’hui a triomphé, Peuple de Dieu chantez amen (alléluia) !

 


PRIÈRE POUR LA CAUSE DU CARDINAL ÉMILE BIAYENDA

Seigneur Dieu, notre Père, qui as révélé aux hommes par ton Fils Jésus-Christ, les voies du Royaume des cieux et de l’éternité bienheureuse : accorde à ton Serviteur, le Cardinal Émile Biayenda, la grâce d’être glorifié parmi tes élus du ciel, lui qui, par ses vertus et le sacrifice de sa vie, a témoigné sur terre, du véritable amour de Dieu et du prochain.

Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Amen

 


Chant de méditation :

Je crois en Toi, mon Dieu

1. Je crois en toi, mon Dieu, Je crois en toi.
Vivant, mystérieux, si près de moi.
Dans tous les désarrois,
Tu garderas ma foi.
Je crois en toi, mon Dieu,
Je crois en toi.

2. J’espère en toi, mon Dieu.
J’espère en toi
Ta main du haut des cieux,
Prend soin de moi.
Quand sous l’effort je ploie ;
Quand sombre toute joie ;
J’espère en toi, mon Dieu,
J’espère en toi.

3. N’aimez que toi, mon Dieu,
N’aimer que toi,
Les saints d’un cœur joyeux,
Ont fait ce choix.
Ils ont tracé pour moi,
La route vers la croix,
Je veux aussi, mon Dieu,
N’aimer que toi.

4. Plus près de toi, mon Dieu,
Plus près de toi,
Pour que Je serve mieux,
Reste avec moi.
Fais-moi de jour en jour,
Grandir en ton amour.
Plus près de toi, mon Dieu,
Plus près de toi.

 


Nos contacts :
Secrétariat de la Cause Tél. 05 549 42 82

 


 
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