vendredi 6 septembre 2024

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LA MÉMOIRE BIAYENDA

 
 
 
 

J’ai parcouru le cahier journal du Cardinal Émile Biayenda

La pluie était son signe distinctif

Samedi, 24.2.1973

A 05H00 du matin nous atteignons Rome à Fiumiccins. Le Révérend Père Farrely vient nous accueillir nous conduire chez les Sœurs de la miséricorde à via Parta Pertusa, 2. 00165. Rome. Sainte messe à 09H00. Il pleut. Impossible de sortir, à part en fin de soirée, une sortie jusqu’à la Basilique et tout autour de la Cité du Vatican. Ainsi s’achève notre 1ère journée Romaine.

Dimanche, 25.2.1973

Il pleut encore. Néanmoins, le Révérend Farrely vient nous chercher pour une messe à Saint-Père. Nous la concélébrons avec les Abbés Félix, Isidore, Nsayi Bernard. Ce dernier étudiant et résidant au Séminaire français de Rome passera toute la journée avec nous. Le Père de la Bretèche nous rendra visite aussi. Notre dimanche s’achèvera ainsi.

Dimanche, 20 mai 1973

Messe solennelle d’action de grâce au stade Éboué en présence de près de trente mille personnes. Il a plu mais rien n’a pu empêcher la célébration de cet événement. Le Cardinal Malula, son Auxiliaire Monseigneur Moquet, Messeigneurs Fauret, Gassongo, Singha et plusieurs de nos Prêtres ont concélébré avec nous, sans en oublier Monsieur Joachim Ndayen et le Délégué Apostolique. A l’après-midi a lieu le repas au Centre Catéchétique. Tout se passe parfaitement bien et nous en bénissons de tout notre cœur le Seigneur.

Vendredi, 27 juillet 1973

Il pleut toute la matinée. Au cours de l’après-midi je reçois un télégramme téléphonie de Bangui du Délégué Apostolique, et est ainsi libellé : « Cardinal Émile Biayenda. Heureux d’annoncer observatore Romano publier 27 juillet, nomination votre Éminence comme membre du Sacrée Congrégation pour le clergé ». Respectueuse félicitation. Tagliaferri Délégué.

Dimanche, 14 oct. 1973

Il menace de pleuvoir : alors on s’entasse dans la chapelle devenue trop petite ; une moitié de gens se tient dehors. Tout se passe très bien cependant. Nous confirmons une vingtaine de néophytes. Dîner chez le sous-préfet, puis à 16h25 nous nous remettons en route pour Brazzaville que nous atteignons vers 21 heures. Pour tout, merci Seigneur. Nous vous demandons de nous bénir et de bénir notre année pastorale à présent lancée.

Samedi, 8 juin 1974

Pluie dans la matinée et à 16h : cérémonies de 246 confirmations et de la bénédiction de la Grotte de Notre-Dame de Bacongo.

Dimanche, 23 Juin 1974

C’est le jour « J » à Kinkala où un fils du pays, Monsieur l’abbé Milandou Anatole est ordonné prêtre. Des gouttelettes tombent du ciel. Tout Kinkala est présent et il y a du monde de Pointe-Noire, du CFA, de Brazzaville, voire même de Fort-Rousset. Le clergé est très nombreux. Les belles cérémonies grandioses et émouvantes débutent à 9 heures pour prendre fin à 13 heures. Tout le monde aura à manger et à boire. Un très grand malaki bien réussi. Après Ernest Nkombo, ce sera ma deuxième ordination au sacerdoce. Merci, Seigneur pour une telle grâce. Nous rentrons le soir à Brazzaville.

Dimanche, 30 juin 1974

A 9h15 : messe de clôture des travaux de la conférence des évêques du Congo célébrée à la cathédrale pour tous les participants. Homélie assurée par le Cardinal. En dépit d’une matinée pluvieuse, les fidèles sont venus très nombreux. Grand apéritif ensuite offert la Paroisse Notre-Dame. Mais ce n’est pas fini, car nous irons encore pour un repas de famille et d’amis chez Monsieur Hugues Dobozendi.

Enfin, grande soirée de clôture, organisée à la Paroisse Saint Sauveur. La délégation de la Paroisse et les représentants de l’association des Pèlerins chrétiens de la RCA nous accueillent dans la grande concession à côté du Presbytère. C’est là qu’est curé, Monsieur l’abbé Zingo, Vicaire général et doyen du clergé centrafricain.

Après le repas où scouts et guides ont joué et chanté, je suis invité à adresser la parole aux convives réunis là. Le Père Dobozendi et Monsieur l’abbé Joseph Ngoui traduiront en sango. Tout prend fin vers 22 heures.

Mercredi, 15 janvier 1975

Il a plu le matin. J’ai offert la Sainte messe à la Cathédrale aux intentions des religieuses Gabonaises. A 18h15 nous quittons Libreville pour être à Brazzaville à 19h45.

Dimanche, 26.1.75

De très bonheur, la pluie menace. Il pleuvra partout, sauf aux environs du stade Éboué qui est pris d’assaut par les chrétiens de quatre Églises Catholique, Protestante, Salutiste, Kimbanguiste pour le culte commun de clôture de prière pour l’unité. Au lieu de 9h, nous commencerons à 10h pour finir à 13 heures. Tout se passe très bien et quand nous nous séparons, la nostalgie nous hantera encore. Les responsables, les organisateurs et quelques autres membres prennent ensemble un petit apéritif chez les Sœurs de Sainte Anne. Le soir, visite au Frère Omer toujours hospitalisé.

Lundi, 13 octobre 1975

Il a presque plu à Rome la journée. Mais le programme prévu a été cependant réalisé. A 9h30, rencontre à l’atelier au Vatican des artistes qui ont réalisé les pièces en marbre de feu Monseigneur Théophile Mbemba. Je vais ensuite au 38, corso d’Italia . (Tel. 856.578) où je rencontre le Père Général des Carmes. On parle du projet de Carmel de Brazzaville. A 12h30, je suis au Séminaire de la Propagande. Je suis reçu par le Père Recteur et je déjeune avec eux.

Mardi, 22 mars 1977

Lors de l’exhumation du corps sans vie du Cardinal Émile Biayenda enterré précipitamment au cimetière d’Itatolo, une fumée beige orangée entourant un gros nuage noir qui ruisselait de petites gouttes de pluie fine, avait été observée.

 

 

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