LA MÉMOIRE BIAYENDA

Attention aux vocations transvasées

Dieu appelle aujourd’hui avec autant d’insistance qu’hier et ces appels ressentis dans le plus profond de l’être, ont besoin d’être révélés (au sens d’une pellicule de photos) par d’autres personnes : parents, laïcs de la paroisse, prêtres, religieux. Nous estimons nécessaire une sincère coresponsabilité entre chrétiens et principalement entre prêtres et laïcs. Une vocation sacerdotale ou religieuse reste fondamentalement une grâce particulière de Dieu. C’est un appel à accueillir, à discerner et à vivre en Église, en Esprit et en Vérité !

Dans nos diocèses du Congo, nous sommes surpris et conviés, souvent malgré nous, à assister à une floraison et une moisson mal contenues de vocations sacerdotales et religieuses. Nous devenons ces témoins, sans parole et décision, d’une montée croissante de vocations peu discernées et mal orientées. Un vrais gâchis ! Nous pensons à toutes ces vocations transfusées, transportées, transposées, transférées, recommandées, transvasées d’une congrégation religieuse au diocèse, d’un diocèse à un autre, etc. Il faut laisser passer ces pèlerins vocationnels, ce troupeau de ruminants de bonnes grâces, ces privilégiés en transit dans les diocèses, en attente d’une ordination qui les portera plus haut et plus loin.

Que dire de plus ? Et pourtant le Magistère de l’Église Catholique invite au discernement et à la fermeté. Par simple, le Décret du Concile Vatican II sur la Formation des Prêtres insiste : « En tout ce qui concerne le choix et la probation des séminaristes, on appliquera toujours la fermeté d’âme nécessaire, même si on doit déplorer une pénurie des prêtres… » (n°6). C’est clair ! Que laïcs et prêtres, religieux et religieuses s’y appliquent. C’est un devoir de charité pour notre Église particulière du Congo.

Attention aux vocations acrobates, trapézistes, ruminées !

Abbé Albert NKOUMBOU