LA MÉMOIRE BIAYENDA

Fonder une famille...

Fonder une famille, c’est prendre l’initiative de construire, d’édifier, d’établir sur une base solide un foyer conjugal, homme et femme, qui en s’élargissant par les enfants et les apparentés devient une cellule sociale génératrice d’autres foyers de vie.

Fonder une famille requiert une large gamme de vertus naturelles et une sincère ouverture à la grâce divine. La Parole de Dieu, la tradition des Pères de l’Église, l’enseignement du Pape et des Évêques ne tarissent jamais sur la famille : ses devoirs, ses droits, sa dignité… Le Cardinal Émile Biayenda en avait écrit une Lettre pastorale durant le Carême de 1975. Cet extrait en donne une saveur de sagesse.

«  Fonder une famille », c’est d’abord quitter une autre famille à laquelle on appartenait, et qui nous a conduits à l’âge adulte, non pour nous garder égoïstement à son service, mais pour nous permettre de réaliser le plan de Dieu. Certes, on ne pourra jamais oublier ses parents, ni même ses frères et sœurs et tous les membres de sa famille. Dieu l’a rappelé par Moïse dans ses commandements : « Honore ton père et ta mère… » (Exode 20,12).

Mais le lien conjugal contracté par le mariage doit prévaloir sur le lien familial. «  Par le mariage, l’homme et la femme s’appartiennent d’abord l’un à l’autre et à leurs enfants, avant d’appartenir chacun à sa propre famille. Faute de quoi, l’amour est partagé, il n’est pas total, et le foyer est déjà menacé de division. C’est là un enseignement du Seigneur que nous oublions trop » (sur la famille, chap.2)

Que ceux et celles qui ont des oreilles pour entendre entendent !

Abbé Albert NKOUMBOU