Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

Noël, accueillons le Christ libérateur de tous les hommes

Bien chers frères et sœurs,

Après trois mois d’absence du pays, à cause du Synode qui a été célébré à Rome, par 207 pères dont 33 Cardinaux autour du Souverain Pontife, vous serez les premières communautés chrétiennes de votre Diocèse avec lesquelles nous prions ensemble.

Aussi notre joie est grande de nous retrouver vraiment parmi vous et cela à l’occasion de la belle fête de Noël. Tout de suite, chers frères et sœurs, je m’empresse de vous transmettre les salutations de notre Saint Père le Pape, de tous les Évêques qui ont été avec nous et de nos anciens missionnaires : Tata Moysan, Tata Fourmont, Tata Le Duc que j’ai visités à Langonnet, dans leur communauté de retraite. A la fin de cette messe, notre Bénédiction se confondra aussi avec celle du Saint Père. Et la Sainte messe est pour tout le Diocèse, le Congo, notre Patrie.

« Le Verbe s’est fait chair et nous avons vu sa gloire ». (St Jean)

« Frères bien-aimés, notre Sauveur est né aujourd’hui. Réjouissons-nous », nous dit le grand Saint Léon.

Il n’est pas permis de donner la moindre place à la tristesse là où naît une vie qui anéantit la crainte de la mort, et répand sur vous l’allégresse de l’éternité promise.

Avec ferveur, nous avons marché, pendant ce temps de l’Avent, à la rencontre de Notre Seigneur avec Marie, nous avons disposé notre cœur et nos communautés à l’accueillir. Laissons donc éclater notre joie à cette bonne nouvelle de la naissance de Notre-Sauveur.

« Ciel, réjouis-toi, et toi terre, jubile, sois en fête car le Seigneur vient ».

Voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, nous est né un Sauveur, dans la ville de David. Notre joie intérieure doit éclater dans notre Congo, dans le monde ... Elle doit éclater, notre joie, afin de mettre au profit les imitations et les leçons de l’année Sainte qui est une année de réconciliation, cette année que nous avons vécue, ici, et qui commence aujourd’hui, à Rome.

- Nous lançons, dit le Pape, un appel au rétablissement complet du bien suprême qui est la réconciliation avec Dieu, à l’intérieur de nous et entre nous, afin que l’Église soit, dans le monde, signe efficace d’union avec Dieu et d’unité entre toutes ses créatures.

- Nos efforts constants à persévérer dans tel ou tel mouvement de spiritualité, pour accroître notre propre effort spirituel et exercer notre apostolat, aussi, auprès de nos frères.

- Notre effort de réconciliation avec Dieu, avec la famille, avec l’Église, avec la patrie et tous les hommes nos frères.

- Notre effort de participation à la construction de notre pays dans la fidélité et l’accomplissement conscients de notre devoir d’état.

- Notre effort de fierté, de notre foi, de la développer par la prière, les sacrements, signes indiqués par le Seigneur, et de la prière...

Le Christ s’offre à vous, en modèle, à travers toutes les étapes de votre vie et de votre situation de jeunes appartenant à des foyers, de jeunes en apprentissage aux diverses écoles de la société pour mieux la servir aujourd’hui et demain. Comme aux bergers de Bethléem, il vous convie à aller annoncer aux autres le bon message de salut qu’il nous apporte. Vous, les catéchistes, vous, les choristes, vous, les enfants de chœur, vous, les postulantes, vous, les aspirants à la vie religieuse ou sacerdotale, vous aussi, vous êtes comme ces bergers ou ces anges de la nuit de Noël.

Noël, Fête de tous les travailleurs, c’est-à-dire de tous les hommes qui œuvrent comme le Christ à développer et à faire épanouir la vie que le Seigneur a déposée à travers toute sa création. Comme ces rois car tous les hommes sont rois aux yeux du Seigneur qui nous respecte comme ces rois mages qui viendront de l’Orient, (c’est-à-dire, en symbole de toute l’humanité), apporter au Nouveau-né, leurs présents, soyons heureux de présenter, aujourd’hui, à ce même Nouveau-né, nos réalisations d’hommes de femmes, nos travaux et les fruits de nos travaux, nos réussites et nos échecs, nos projets d’aujourd’hui et de demain, notre pays et surtout l’année qui s’ouvre demain et qui est une année sainte que nous voulons vivre en hommes réconciliés avec Dieu et tous nos frères.

Noël, Fête des personnes éprouvées, âgées, malades, en prison, en chômage, oui, mes bien chers frères et sœurs, aucun ne doit être oublié dans la couche de notre société, quand l’enfant qui est né est Fils de Dieu qui caractérise l’avènement de son règne par l’annonce de la bonne Nouvelle aux pauvres. « Rapportez à Jean -Baptiste ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent... »

- Noël où les chrétiens accueillent le Christ libérateur de tous les hommes.

- Noël de paix et de réconciliation entre le prochain, Dieu, les citoyens d’un même pays.

- Noël d’approfondissement de notre foi ; que rien, qu’aucune compromission ne soit faite à notre foi ...

- Noël où le Christ devient notre modèle pour notre libération du péché, de la peur, de la superstition.

- Allons partout avec la joie, l’espérance que Noël nous apporte, car notre salut est accompli. Il ne reste qu’à nous de dire oui à Jésus et à son Église, dont Saint Augustin nous faisait de telles recommandations : aimez cette Église, restez dans cette Église, soyez cette Église. C’est tout notre zèle, notre effort d’écoute à l’Église qui y sont résumés.

Émile Cardinal BIAYENDA
Noël 1974, à Saint Augustin de la Tsiémé.

 


 
 
 
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