mardi 10 septembre 2024

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LA MÉMOIRE BIAYENDA

 
 
 
 

N’abandonnez pas le Christ aux heures d’épreuves

Le Cardinal Émile Biayenda aux chrétiens de la Paroisse « Saint Augustin de la Tsiémé »

Mes très chers frères,

Notre joie est grande de nous retrouver ce matin à Saint-Augustin de la Tsiemé anciennement appelé Saint Jean Baptiste.

Vous savez que la paroisse de Talangaï a pour Saint patron aussi Saint Jean Baptiste. C’est la raison qui vous a incliné à choisir Saint Augustin comme patron de cette chapelle et de la communauté qui vient prier ici.

Saint Jean Baptiste baptisait aux bords du fleuve Jourdain Saint Augustin dans sa recherche des choses de Dieu comprit le mystère de la sainte trinité au bord également d’un cours d’eau. Vous aussi votre rivière, c’est la Tsiemé.

Pour Saint Augustin, un jour qu’il était au bord de la mer essayant de comprendre le mystère de la Sainte Trinité, il fut distrait par un enfant qui allait puiser de l’eau dans la mer pour remplir un trou creusé en terre, et pour cela, il se savait d’un coquillage. Intrigué, Saint Augustin lui dit : « que fait-tu, enfant, avec ta coquille ? » moi répondit-il,« je vais mettre la mer entière dans ce trou ».« Mais tu n’y penses pas, dit l’Évêque ! Mais oui, j y pense, la mer entrera plus facilement dans ce trou qui l’immensité de Dieu dans votre intelligence d’homme ».

La leçon venait d’en-haut, car l’enfant était un enfant de Dieu, chers frères, un lien de culte dans un village ou un quartier est un signe de notre foi en Jésus-Christ incarné dans notre histoire. C’est notre oui à Jésus Christ qui demeure avec nous et doit être notre chef et notre roi. C’est dire non à toute division, à la haine, car la chapelle, c’est le Mbongui de tous, où nous aimerons accourir pour notre réconciliation avec Dieu et le prochain pour notre instruction des choses de Dieu.

Oui, mes frères comme les Juifs autrefois, venez, montez ou descendez avec allégresse vers cette magnifique maison que vous avez construite et qu’ensemble ce matin, nous consacrons au culte divin.

« Wa dia fwa yika dio » disent les anciens Tata Grivaz, tata Porret et vous tous, vous vous êtes dépensés sans compter pour doter ce quartier d’un lieu de culte. Il incombera encore à vous tous qui habitez ce quartier de l’entretenir, de le tenir propre, ainsi que ses alentours, de le faire respecter contre qui que ce soit. « Ma maison est une maison de prière » disait le Christ aux Pharisiens. C’est votre bien, c’est votre patrimoine et le signe manifeste de votre foi en Jésus Christ et en notre mère l’Église.

La construction, la réalisation de ce temple matériel, doit, mes frères, nous inciter à la construction et au maintien d’autres édifices spirituels, ceux là. Il s’agit pour nous de nous laisser envahir par l’Esprit-Saint, d’avoir une âme habitée par la grâce et la charité du Christ. Il s’agit de nous constituer en communauté de croyants, de membres actifs, militants dans les rangs de la légion de Marie, de Schola populaire, de Fraternité, d’Archiconfrérie, de Choristes, de Catéchistes, de groupes bibliques, d’Enfants de chœur...

Soyez apôtres autour de vous : au foyer, dans le quartier, au lieu de votre travail, partout.

Soyez assidus à la Sainte messe et aux diverses réunions où vous êtes conviés ici.

Envoyez vos enfants au catéchisme ayez une foi ferme et solide comme cette maison de Dieu qui est tout en dur.

Soyez accrochés à votre foi, à Jésus Christ. N’allez pas n’importe où. N’abandonnez pas le Christ aux heures d’épreuves. Le Seigneur a sa demeure parmi vous, que ceux qui ont abandonné depuis des années reviennent vers lui.

A partir d’aujourd’hui le Saint Sacrement y sera présent nous donnons la permission à deux d’entre vous pour en être les gardiens.

Aujourd’hui aussi, je vous fais don de ce bel ostensoir pour qu’avec, le Père Porret et vous tous, à certains jours le Saint Sacrement soit exposé pour être vénéré et adoré par nous tous.

Demandons à Saint Augustin que nous avons choisi comme Saint patron de nous aider. En lui tout le monde a quelque chose à imiter, quelque chose sur lequel il peut réfléchir. Il fut (un) catéchumène, étudiant tourmenté, ambitieux, très intelligent, Il nia sa foi, mais retrouva le chemin du Seigneur grâce à la prière de sa mère, Sainte Monique. C’est alors qu’il devient prêtre, puis évêque d’Hippone, grand fondateur de monastère et docteur de l’Église catholique.

- Nous prierons avec beaucoup de reconnaissance pour le Grand Père Jean Baptiste Grivaz qui nous a acquis le terrain sur lequel est construite notre chapelle. Il a aussi participé a sa fondation.

- Nous n’oublierons pas non plus notre dévoué Pasteur, tata Aimé Porret, ainsi que toute sa famille et ses chers parents défunts.

- Nous prierons pour tous les ouvriers qui ont travaillé sur le chantier de cette église.

- Nous prierons pour vous tous : catéchistes, légionnaires de Marie, Schola populaire, fraternité, Archiconfrérie, choriste, Enfants de chœur, tous les membres de notre communauté.

- Nous n’oublierons pas nos chers défunts, les personnes éprouvées par la maladie, l’âge, le deuil, le manque de travail et les soucis de toutes sortes.

-Nous prierons pour les vocations, nos deux futurs prêtres : les abbés : Jacques Bouekassa, le 15 Juin à Kibouendé ; Michel Samba, le 29 Juin à Moungali.

Quant à moi, je vous porterai tous dans ma prière en comptant aussi beaucoup sur les vôtres tout le long de mon ministère.

Amen.

Cardinal Émile BIAYENDA,
Homélie de la bénédiction de la Chapelle de Saint Augustin de la Tsiémé,
dimanche 27 Avril 1975

 

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