Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« Quand nous récitons le chapelet, nous nous rappelons successivement les grandes phases de la vie de notre Seigneur et de sa Mère »

Mes chers Frères,

Nous faisons aujourd’hui la solennité du Très-Saint-Rosaire que nous trouvons marquée au 7 de ce mois.

En effet, depuis le 1er Octobre, tout le monde, tout baptisé, enfant de la Sainte Vierge sait que le mois du Rosaire a commencé, le mois du chapelet, le mois de la prière plus fervente et plus ostensible à notre maman du ciel.

Mais qu’est-ce-que c’est ? Un chapelet, c’est cinq dizaines et le Rosaire, c’est l’ensemble de trois chapelets, de 150 Ave Maria... Quand nous récitons le chapelet, nous nous rappelons successivement les trois grandes phases de la vie de notre Seigneur et de sa Mère. Le Mystère Joyeux - le Mystère Douloureux et le Mystère Glorieux. C’est aussi la réalité de notre propre vie. La vie chrétienne semée de joie et de douleurs avant d’être glorieuse un jour dans le ciel.

C’est la prière la plus complète, le chant, le cri de l’âme le plus agréable à la Vierge et son Fils. C’est aussi la prière la plus répandue et la plus à la portée de tous les baptisés : malades, affligés, joyeux...

C’est le bréviaire de tous ceux qui aiment la Sainte Vierge Marie. Celui des prêtres renferme 150 Psaumes : prières inspirées qui datent de l’Ancien Testament. Le chapelet, le Rosaire 150 Ave Maria, constitués des parties les plus anciennes également et émanant des personnages les plus unis de Dieu :

- « Je vous salue Marie pleine de grâces, le Seigneur est avec vous » : c’est le salut de l’Ange Gabriel, le jour de l’Annonciation.

- « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni » : c’est la salutation d’Élisabeth à sa cousine, la Vierge Marie.

- « Sainte Marie, mère de Dieu... » : c’est l’invocation de l’Église militante à sa maman du ciel.

C’est Saint Dominique qui fut le promoteur du chapelet. Son extension et cette fête d’aujourd’hui fut instituée en souvenir de la protection de la Vierge, lors de la bataille de Lépante contre les Turcs, le 7 Octobre 1571. Toute la chrétienté s’était unie au Pape Dominicain Saint Pie V pour obtenir de Marie par le Rosaire, la victoire sur les Turcs.

La Sainte Vierge aime la prière du chapelet qui lui rappelle sans cesse le salut de l’Ange et celui de sa cousine terminée par la supplication de l’Église, la grande famille de son Fils. Ceux qui la prient par le chapelet deviennent bien vite ses privilégiés et tous ceux qui ont eu l’insigne privilège de la contempler dès ici-bas ont eu la recommandation de réciter le chapelet : à Fatima, à Lourdes, à la Salette, la Vierge a son chapelet et demande qu’on le récite.

Les Papes ont toujours recommandé le chapelet. L’un d’entre eux, Léon XIII, a écrit 12 lettres pour recommander le chapelet. Entre autre il disait : « L’Église attend de ceux qui récitent le Rosaire qu’ils conforment plus exactement leur vie et leur conduite à la règle et aux préceptes de la foi » (Léon XIII).

Saint Pie X disait : « qu’après la messe il n’y avait pas de prière plus puissante que le Rosaire ».

Pie XI disait : « Donnez-moi des personnes qui savent dire le chapelet et le monde sera bien converti tout entier à Dieu ».

Le Saint Curé d’Ars disait qu’il était la mitraillette de poche du chrétien contre le démon. Nous avons vu à quelle occasion le Pape Pie V a institué cette fête : les chrétiens grâce à la prière du chapelet avaient pu battre les Turcs ennemis du christianisme. De nos jours également les ennemis de l’Église, de notre salut, ne manquent pas. Prions la Vierge par le chapelet.

Mgr Émile BIAYENDA,
Brazzaville, le 7 Octobre 1972

 


 
 
 
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