vendredi 27 septembre 2024
Frères et Sœurs,
Nous avons la chance de connaître les merveilles de l’amour de Dieu pour nous. Chaque fois que nous rejoignons dans la foi le Christ, nous le rencontrons tel qu’il était le soir du Jeudi Saint.
Il est le même aujourd’hui : notre Frère et notre Seigneur qui nous introduit dans la famille de Dieu.
Pour tout homme, la solitude est une épreuve ; mais pour l’homme sans Dieu, cette solitude est irrémédiable et sans issue ; son horizon ne dépasse par les limites du terrestre.
Chrétien, nous devons reconnaître la chance qui est la nôtre : Le Christ nous arrache à la solitude de l’homme abandonné à lui-même. Nous savons que Dieu nous aime, qu’Il veut notre bonheur ; Il nous l’a prouvé par son Fils Jésus qui est devenu l’un d’entre nous, qui est mort pour nous et qui reste avec nous jusqu’à la fin des temps.
Vivant dans le monde comme les autres hommes, travaillant comme eux et avec eux pour une humanité meilleure, nous vivons aussi avec Dieu, en harmonie avec Lui, nous sommes de sa Famille, Il a fait alliance avec nous.
Au-delà des légitimes espérances humaines, nous avons l’espérance de l’éternité bienheureuse. Soyons en témoins dans notre monde.
Ce témoignage de notre foi et de notre espérance nous devons le donner chaque jour et dans notre vie de chaque jour. Nous devons aussi le donner dans notre effort pour la construction du Royaume de Dieu sur terre.
Les difficultés sont peut-être nombreuses. Mais nous savons que Dieu nous aime et Dieu n’est pas pauvre.
Il y a eu des difficultés à toutes les périodes de l’histoire de l’Église et parfois ces difficultés ont été bien plus grandes que celles de l’Église d’aujourd’hui. De toute façon, l’Amour de Dieu est là pour nous. Le Christ nous a dit : " Courage, j’ai vaincu le monde ".
Nous aussi nous pouvons trouver la force pour continuer notre travail, là où ceux qui nous ont précédés l’ont trouvé. Nous devons resserrer les liens qui nous unissent et qui nous rattachent tous ensemble en tant que Peuple de Dieu à notre unique Chef, Jésus-Christ.
D’ailleurs, construire l’Église, ce n’est pas d’abord notre affaire mais celle de Jésus-Christ. Et c’est pourquoi nous devons œuvrer en Église et dans l’unité : Qu’ils soient un, comme toi Père tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croit que tu m’as envoyé.
Cette unité nous la montrerons au monde si nous agissons dans la charité qui vient du Christ : Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Cette unité nous la montrerons aussi en témoignage de la catholicité du Peuple de Dieu :
Congolais et non Congolais nous travaillons ensemble à la même tâche, celle du Seigneur. En cette Année Sainte nous resserrons nos liens avec le Vicaire du Christ sur terre, le Pape Paul VI. Cette unité, nous la montrerons enfin en agissant ici, dans notre diocèse d’un seul cœur.
Le Seigneur m’a confié ce diocèse et avec vous prêtres, religieux, religieuses et laïcs engagés dans l’œuvre apostolique, je veux que nous soyons la présence du Christ au milieu de nos frères Congolais.
Je compte sur chacun d’entre vous, pour qu’ensemble nous fassions la volonté du Seigneur, d’un même cœur et avec toute la générosité dont nous sommes capables. C’est Lui qui nous a constitués à la place que nous tenons, c’est Lui qui nous envoie porter sa Bonne Nouvelle.
Et nous qui sommes prêtres, il nous envoie agir en son nom pour faire naître son Peuple, pour le nourrir par la Parole et le sacrement. Il nous donne le pouvoir de pardonner et de sanctifier.
Heureux de faire le travail du Seigneur, nous devons aussi témoigner de la grandeur de ce travail pour que de nombreux jeunes viennent et se consacrent eux aussi à cette tâche qui est la tâche même de Jésus.
Le monde ne peut pas vivre que de la nourriture terrestre. Notre pays a aussi besoin de prêtres, de religieux et de religieuses et laïcs qui lui donnent la parole de Dieu.
Cardinal Émile BIAYENDA,e
(Extrait : Homélie Messe Chrismale,
Jeudi Saint 1975)
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