lundi 19 août 2024
Colloque International sur le Cardinal E. Biayenda à Paris – France
Un colloque International sur le Cardinal Émile Biayenda aura lieu du jeudi 14 au vendredi 15 février 2008 à Paris - France, sous le thème : « Le Congo Brazzaville à la lumière de la figure d’Émile Biayenda : un Cardinal africain en pays « Marxiste-léniniste » ». A cinq mois de ladite rencontre, nous nous sommes rapprochés de M. Côme Kinata, professeur d’histoire à l’ENS de Brazzaville, qui nous fait le résumé de la pensée du Cardinal Émile Biayenda, qu’il ira présenté.
Lorsque Biayenda vint au monde en 1927, la mission catholique de Kindamba n’était installée que depuis 4 ans. L’enfance de Biayenda était semblable à celle de tous les petits villageois de sa génération en contact permanent avec les manganga, les mikisi. Cette phrase de sa vie aura de nombreuses répercussions sur sa manière de voir les problèmes. Il ne cessera d’y faire référence dans ses nombreuses homélies que vous avez déjà publié et que nous aussi aurons l’occasion d’exploiter. Biayenda passera du statut ludique de prêtre traditionnel à la dignité de grand prêtre catholique, le plus grand que le Congo a connu.
Le 18 mars 1977, le président de la République Populaire du Congo, le Commandant Marien Ngouabi est assassiné. Une première dans l’histoire du Congo.
Tout le monde est en émoi. Brazzaville est au bord de la guerre civile. Des responsables de toutes les Églises chrétiennes se réunissent. Le Cardinal Émile Biayenda, au nom de ces responsables lance un appel pathétique pour exhorter tout le peuple congolais en ces termes : « A tous nos frères Croyants, du Nord, du Centre et du Sud, nous demandons beaucoup de calme, de fraternité et de confiance en Dieu, Père de toutes tribus, afin qu’aucun geste déraisonnable ne puisse compromettre un climat de paix que nous souhaitons tous ».
Malheureusement, il était à son tour assassiné le 22 mars 1977, ce qui montre que son appel n’était pas entendu.
Par sa vie et par sa mort, le Cardinal Émile Biayenda savait parler à tous, particulièrement aux chrétiens et à tous les citoyens du Congo Brazzaville. Écouté ou non, il a témoigné de son amour authentique et sans réserve pour Dieu et pour l’humanité.
L’écolier laborieux et conciliant n’avait pas toujours reçu l’amitié qu’il méritait.
Le séminariste pieux et dévoué a souvent rencontré l’incompréhension et l’indifférence de ses supérieurs.
Le jeune prêtre apostolique et le Curé, père et ami de tous, a été jeté en prison, pendant que les gens murmuraient sur l’instance de ses homélies et lettres pastorales.
L’Archevêque de Brazzaville, qui savait rester chrétien et congolais parmi tous, a continué de prêcher par la prière ; les vocations, la famille, l’éducation, le développement, l’unité, la paix.
Sur tout ce que je viens de vous dire, nous retiendrons le développement économique, social et culturel. En 1965, n’avait-il pas défié ces geôliers qui lui disaient que bientôt « tout le monde allait être au travail manuel » ? Il leur répondit d’aller voir ce qu’il faisait dans sa paroisse à Mouléké, en fait d’organisation, de travail manuel, de plantation de cacaoyers et d’autres arbres. A ce point sur le développement, nous ajouterons aussi, Émile Biayenda et la politique. Ce terme désignant ici la gestion de la cité, l’unité nationale et la paix.
Grégoire YENGO DIATSANA
Jeudi 14 février 2008
Matin : Cérémonie d’ouverture
1er mot d’accueil de l’Institut Catholique de Paris par P. Paul Coulon, directeur émérite de l’ISTR.
2e mot d’accueil de l’Association Cardinal Émile Biayenda-France par M. Albert Mianzoukouta : Journaliste Radio Vatican.
Mot d’ouverture par Son Excellence, Mr Henri Lopez, Ambassadeur du Congo en France (sous réserve).
Conférences :
1- Le Congo-Brazzaville : de l’Indépendance aux assassinats de 1977, Conférencier : Mme Cathérine Coquery-Vidrovitch.
Après-midi :
2- La politique économique et sociale de 1963 à 1977 : nationalisation des écoles, réalisations économiques, unité nationale. Conférencier : Hugues Bertrand (sous réserve), Aimé-Dieudonné Miazenza, Économiste.
1ère table-ronde : La vie au Congo. Animateur : Théophile Obenga, les 2 conférenciers et Ngondola Charles-Didier, Côme Mankassa.
Vendredi 15 février 2007, matin :
3- Les Églises chrétiennes après l’Indépendance. Conférencier : Makosso-Makosso.
4- L’Église et l’État : de l’Indépendance à l’assassinat du Cardinal Biayenda. Conférenciers : Gérard Esbach et René Tabard.
2e table ronde : Religion et politique au Congo. Animateurs : Rémy Bazenguisa-Nganga, les conférenciers : Abraham Okoko, Joseph Tonda, Abel Kouama.
5- Vie et mort du Cardinal Émile Biayenda : Conférenciers : Dominique Mfouilou et Mary-Albert Colélas.
6- La pensée du Cardinal Émile Biayenda. Conférencier Côme Kinata.
3e table ronde : La place du Cardinal Émile Biayenda dans l’histoire récente du Congo-Brazzaville. Animateur : Patrice Yengo, les conférenciers : Mary-Albert Colélas, Mgr Hervé Itoua, Marie Thérèse Avéméka (UNESCO).
Cérémonie de clôture :
Mot de remerciements : par Gabriel Sounga-Boukono, président de l’ACEB-France.
Mot de clôture : par Mgr Louis Portella Mbuyu, Évêque de Kinkala, Président de la Conférence Épiscopale du Congo.
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