mardi 10 septembre 2024
Soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on fasse à vous-mêmes. Voilà ce qui doit être la règle générale de notre conduite. Cf aussi les conseils de Tobie à son fils Tovie.
Nous tenons à ce qu’on nous pardonne et nous ne le voudrons pas pour le prochain ? Nous sommes impatients, intraitables. Le Vénérable Père Libermann nous fait beaucoup de recommandations sur ce sujet. Soyez confiants en Dieu et Il ne nous abandonnera pas. Qu’elles s’éloignent de nous, les impatiences, les mauvaises humeurs. Dans les occupations de zèle, soyez modérés. Ne vous troublez pas facilement quand quelque chose vous manque.
Soyons patients, calmes dans notre action apostolique. Tout sentiment, toute aspiration qui ne se présente pas dans la paix, doit être rejetée comme une tentation du démon. Le grand prix de la souffrance et de la patience se trouve dans la douceur.
Un mouvement qui nous porte à repousser avec violence ce qui nous résiste, nous contrarie ou nous déplaît. Il existe cependant une juste colère, celle-là est modérée, dans son juste milieu et toujours mené dans un esprit de charité.
L’homme qui se met en colère contre son frère perd son âme et son Dieu, il est pareil à une mer agitée par le vent. L’homme calme est une image sensible de Dieu, et le coléreux celle du démon. Les expressions du démon sont jurements, malédictions : celles du coléreux sont les mêmes.
Mettez-vous en colère, mais ne péchez pas contre l’Esprit. C’est qu’il existe des saintes colères comme celle de Moïse devant le veau d’or, celle du Christ chassant les vendeurs du temple ou enfin celle du pasteur d’âmes pour réprimer le vice ou les abus.
Pour éviter la colère, prévenons-la. Nous débarrasser de tout ressentiment de vengeance, nous souvenant du Pater oublions pour de bon les injures reçues ; prions pour ceux qui nous ont offensés.
L’impatience. Certains offensés gardent un calme extérieur en attendant de s’éclater un jour. Elle éclate aussi en paroles intempestives, en tremblements de tous ses membres. Elle enlève la paix de l’âme, use bien vite la santé du corps, éloigne de la société. Triste sort ! Ne nous exposons jamais à un vice aussi funeste que la colère. Bannissons de notre cœur toute colère froide, cherchons le calme et la paix.
Émile Biayenda
Grand Séminariste (1956)
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