lundi 7 octobre 2024
Ce que nos aînés dans la foi avaient dit sur le Cardinal Émile Biayenda
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Dans l’histoire du Congo se sont dressés déjà des témoins fidèles, fidèles à leur Dieu, fidèles au message évangélique, fidèles à l’Église universelle et à l’enseignement du Pape. Je veux rendre grâce aussi pour eux tous, et spécialement pour l’exemple laissé par le cher et vénéré Cardinal Émile BIAYENDA. Sa disparition tragique vous a fait pleurer un père. J’ai pleuré moi-même un frère très aimé. Je viens le pleurer et prier ici, sur sa tombe, au milieu de vous, sûr que si le Christ a désiré qu’il fût désormais auprès de lui, c’est que sa place était prête pour l’éternité (cf. Jn 14,2-3), et qu’il peut ainsi mieux encore intercéder pour vous et pour sa patrie. En ce sens, son ministère pastoral se poursuit à votre service. Béni sois-tu, Seigneur, de nous avoir donné ce Pasteur, ce fils de la Nation Congolaise et de l’Église, le Cardinal Émile BIAYENDA.
Je les confie également à Ta sainte Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église et notre Mère. Qu’elle les prenne sous sa protection toute maternelle et veille sur eux dans leurs difficultés ! Qu’elle leur apprenne à se tenir au pied de Ta Croix et à réunir autour d’Elle dans l’attente de Ta venue, quand les temps seront accomplis.
Avec eux, je Te prie pour l’unité, qui puise sa source en Toi, et sans laquelle leur témoignage serait affaibli : unité du corps épiscopal, unité dans le clergé et dans les diocèses, capacité de collaborer au-delà de toute diversité ethnique ou sociale, unité aussi avec le Siège de Pierre et l’ensemble de l’Église. Tu ne peux fermer l’oreille à cette prière, Toi qui t’es livré pour rassembler les enfants de Dieu...
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Un grand homme de Dieu s’en est allé vers le Père.
Dans la force de l’âge, le film de sa vie brutalement cassé.
Par la méchanceté des hommes de son temps…
Émile Cardinal BIAYENDA, fils bien aimé de la terre congolaise, terre à l’histoire prestigieuse de sa lointaine rencontre avec le "désiré des nations", terre de la promesse, terre des éclipses, terre de la joie de vivre, mais aussi terres de haines tenaces comme tant de terres africaines. Étais-tu, trop grand ou trop pur pour cheminer avec nous ?
Violente question à laquelle tu réponds par un sourire bien à toi. Te souviens-tu, Émile, nos chemins de chercheurs de Dieu se sont croisés chez notre ami commun, Mgr Guy RIOBE, alors Évêque d’Orléans, en France...
Personne ne s’est donc étonné, parmi tes amis de te voir nommé Cardinal de la Sainte Église. Et la pourpre cardinalice t’a trouvé égal à toi-même. Elle n’a pas élevé de barrières entre toi et tes amitiés.
Je m’apprêtais à te faire visite chez toi, quand tu es tombé, victime de ton dévouement.
Aux grandes causes de ton peuple. A peine nous en croyions nos oreilles, tant atroce était la réalité.
Des colosses comme toi, Émile Cardinal BIAYENDA, ne meurent pas, car dans leur tombe, comme en Pologne le Père Popieluzko, Ils attirent les foules émues, priantes et curieuses. Elles attendent, elles supplient que l’Église prononce le verdict Que le peuple, petit ou grand murmure dans ses pleurs étouffés.
Émile, cardinal BIAYENDA, ton martyre n’est pas vain, il est une semence de chrétiens, un stimulant irrésistible pour tes compatriotes accablés, pour qu’ils tiennent debout, droits et unis autour des idéaux de fraternité et de solidarité active.
Que tu as toujours prêtés par ta vie et tes messages de vérité. Efface de tempérament, prends ton procès canonique en main. Pour les générations d’aujourd’hui et de demain, Tu es un modèle qui ne laisse personne indifférent.
Ta vie et ta mort poussent notre Afrique en avant dans le sens du bien et de la sérénité.
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J’ai connu le Cardinal Émile Biayenda, mais pas dans toute sa profondeur. Je dirais simplement que je le rencontrais souvent à l’occasion des cultes ou réunions œcuméniques. Je le trouvais calme, réfléchi et responsable.
Je garde, de ce digne fils du pays, un grand souvenir : son exhortation à l’unité des chrétiens et des croyants. Le message de paix et de l’unité qu’il avait adressé aux filles et fils de notre pays, le Congo, mais hélas, avait-il été compris ?
En plus de cela, j’ai ouï dire du Cardinal Émile Biayenda, qu’il était craint.
Dans le cadre du Conseil œcuménique, je sais qu’il portait à cœur les problèmes de cette institution dont aujourd’hui nous avons la lourde charge de diriger.
Le Cardinal était estimé des fidèles mieux encore par ceux d’autres confessions religieuses. Il était un homme équilibré et libre dans ses propos, dans ses prises de décisions. Émile Biayenda était un homme de foi et, en aucun instant, l’on pouvait douter de son comportement.
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