Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

lundi 19 août 2024


L'église Ste Anne


Mgr THÉOPHILE MBÉMBA


Mgr BARTHÉLÉMY BATANTU


L'église St Pierre Claver


Mgr ANATOLE MILANDOU

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

Dieu nous a fait pour lui et nous appelle à la sainteté

... Et pourtant, partout les hommes veulent devenir indépendants (Épisode des pancartes à Kinkala, le 28 novembre 1968 prochain, les Congolais fêteront le 10ème anniversaire de leur autonomie. Au Nigéria, le Biafra lutte pour son indépendance...

Pouvons-nous nous comporter légitimement comme cela et pour un vrai bonheur vis-à-vis de Dieu ? Or, vous revenez des vacances. Tandis que vous vous efforciez à vivre en chrétiens, par la prière, les sacrements et la fuite du mal, vous avez vu, côtoyé des personnes qui, pratiquement, se sont rendues des indépendants. Ils ne prient plus, ne sentent plus aucun besoin de Dieu, ne se gênent en rien pour observer la loi de Dieu.

C’est une grave erreur qui coûte à l’homme son éternité. Toute créature est une œuvre de Dieu. Le divin maître a tracé, pour chacun, la voie à suivre pour le glorifier et pour lui faire sa propre fin.

Il est dit que Dieu a soumis la création entière à l’homme, mais lui, être intelligent, doué de volonté, capable d’aimer et de connaître doit s’attacher à son créateur...

Par son âme immortelle, créée à l’image de Dieu, il se doit (noblesse oblige) de se conformer à son divin modèle. Il faut dépendre de Dieu « en gros et en détail ». Dieu nous a fait pour Lui. Dès le début, notre vie a été embellie de la grâce sanctifiante et de l’ardent désir du bonheur. « Tu nous a fait pour Toi, Seigneur, dira Saint Augustin, et notre âme ne trouvera de repos nulle part qu’en Toi, notre Dieu ». La chute originelle est venue déranger ce plan, mais Dieu a envoyé son propre Fils pour nous permettre la poursuite et le gain de ce bonheur.

Nous y accédons, chacun, par la voie que Dieu nous montre. Nous nous conformons au plan de Dieu quand nous sommes fidèles à notre vocation...

Aussi chers amis, est-ce avec beaucoup de sérieux que l’homme doit chercher son état de vie ? C’est aussi une grande infidélité plus tard fort regrettable que de décider en oui ou en non de sa vie à la légère (plus et cela...)

La Toussaint, c’est la fête triomphale de tous les hommes qui ont vécu conformément à la dépendance de Dieu. C’est dire que Dieu nous appelle tous à la Sainteté. Pèlerins en ce monde, nous devons aboutir tous au ciel. « Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ». C’est affirmer qu’aucune personne ne doit s’exclure du Paradis, en négligeant les moyens de sanctification que le Fils de Dieu est venu nous apporter.

« Estote perfecti ». « Jamais nous ne serons assez Saints. Jamais nous ne serons tentés de croire que nous sommes un moment donné arrivés... être parfaits comme Dieu. Mais, la Sainteté de Dieu est infinie. Donc, toujours de l’avant jusqu’au dernier jour de notre vie. Être des Saints, disait Jean-Juste, un grand Séminariste, nous le pouvons en accomplissant, et de notre mieux, notre devoir d’État ».

Abbé Émile Biayenda, novembre 1968

 



 

« Pour le chrétien, la mort c’est l’entrée dans la demeure du Père éternel »

La mort est un fait qui nous attend, malgré les progrès médicaux qui en reculent un peu l’échéance. Des milliards sont passés en ce monde et ont disparu de cette planète. L’oubli plane sur ce qui fut leur existence d’ici-bas et nous aussi nous passerons ainsi, nous serons oubliés comme eux.

Le monde craint la mort et s’efforce de la dissimuler, mais c’est en vain et en pure perte. Pour le chrétien, la mort c’est l’entrée dans la demeure du Père éternel. C’est elle qui nous délivre des liens de la chair, pour nous faire pénétrer dans le royaume des cieux où nous serons revêtus de l’immortalité glorieuse.

Mais, pour les méchants c’est la fin d’une vie passagère et l’entrée dans les tourments d’une vie éternelle malheureuse. Oui, aucun jugement, aucune excuse ne vaudra plus encore. Ce qui comptera, c’est notre attitude vis-à-vis du Christ. Le temps de réparer aura passé. Profitons de cette étape d’aujourd’hui pour penser à notre fin dernière. C’est l’entrée dans la vraie vie. Le début d’une extase éternelle.

Jésus, je me confie à vous et je voudrais faire tout sous l’angle de votre amour. Donnez-moi la confiance, la grâce de la grande confiance, de la sainte confiance en vous et le reste ira pour le mieux. « Ayez confiance, moi j’ai vaincu le monde ». Pardon mon Dieu des critiques et faites-moi vivre comme un mort.

Émile Biayenda,
Grand séminariste (Novembre 1955)

 




 
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