vendredi 27 septembre 2024
Révélation
M. François, NDEKO, alias « double douleurs », est un ex-combattant, un non croyant. Il est né le ler décembre 1979 deux ans et 8 mois après la mort du Cardinal Biayenda, à Brazzaville. Sixième d’une famille de sept enfants, ce jeune homme a rencontré, le 14 août 2006, un prêtre, grand de taille, de teint sombre, le long des rails du côté de Patras. Sans plus tarder, suivons son témoignage.
« Le 14 août 2006, je me rendais à la gare Patras, pour aller manger les mabokés C’était aux environs de 14 heures lorsque, après avoir dégusté mon rnaboké et bu mon vin de palme (nsamba) jusqu’à la lie, je me décide alors d’aller rendre visite à mon ami au PK 14 situé entre la gare de Patras et Tiétié. Je prend ma route, en longeant les rails. Après une bonne distance, j’aperçois un prêtre, grand de taille, en soutane blanche. En le dépassant, et comme je titubais, je l’ai comme bousculé et tout d’un coup, il m’interpelle, en me posant la question : si je le connaissais. Moi, de lui répondre : non ! Et lui, tout gentiment me dit : « Moi, c’est le Cardinal Émile Biayenda que l’on avait tué ». Il a soulevé son bras comme s’il me bénissait. Il continue en disant : « Je crois que mon temps est déjà proche et aussi pour que vous voyez les merveilles de Dieu. Transmettez mon message partout surtout à Dolisie et Nkayi. As-tu compris mon fils ! ».Je répondis, oui !
Il me demande de regarder là-bas, c’est-à-dire devant. J’ai essayé donc de suivre la direction qu’il me montrait, m’étant aperçu que je n’apercevais rien d’anormal, je me suis retourné, une fois de plus, vers lui, pour lui dire que je ne voyais rien Il a disparu. Incroyable, mais vrai ! Cette scène se passe comme si je rêvais. Comme j’étais saoul, du coup le verre de trop que j’avais consommé s’est dissipé. J’ai eu peur, et ne réalisais pas encore ce qui m’était arrivé. Mais, là où était debout le Cardinal, quelque chose brillait, je me suis approché pour bien voir la chose. C’était un crucifix. Je l’ai ramassé. Après avoir attendu, dans l’espoir que le Cardinal devait encore apparaître, je suis parti.
En rentrant à la maison, j’ai tout expliqué à ma femme. La nuit tombée, je me suis endormi. Dans mon sommeil, je le revois venir auprès de moi et il me dit : « c’est moi le Cardinal Émile Biayenda que tu as croisé le long du chemin de fer » et je lui ai répondus : « oui et alors ». Il poursuit, « Je vais t’envoyer chez Ma Mpemba pour qu’elle puisse te conduire à mon désert, à la montagne. Ce n’est qu’elle qui peut te conduire là-bas. D’ailleurs, est-ce que tu la connaît ? », je lui dit non !. Il est comme étonné et me montre une petite photo de Ma Mpemba. Je lui répondis que je ne la connaissais pas. Il me dit encore : « d’accord. Mais va voir Mgr Makaya et raconte lui tout ce que tu viens de vivre et transmets-lui le message qui suit ... ». Je lui dis que je ne le connaissais pas non plus. Il me dit : « va à la paroisse Saint Jean Bosco, va rencontrer un groupe de la paroisse dénomme Émile Biayenda ». C’est ce que je fis, le lundi.
Je me suis rendu à la paroisse St Jean Bosco. Comme les membres du groupe que j’ai trouvé sur place ne connaissaient Ma Pemba, ces derniers m’emmenèrent auprès de leur coordonnateur diocésain. C’est lui qui dira aux autres que : Ma Mpemba, c’est Ma Charlotte. Après avoir révélé ce que j’avais vécu, le coordonnateur des Émile Biayenda de Pointe-Noire prit, pour moi, un rendez-vous auprès de Mgr Makaya.
Le lendemain, nous avons rencontré et je lui ai raconté tout ce que j’ai vécu et aussi transmis le message du Cardinal lui concernant.
Revenu à la maison le soir, lorsque j’étais en plein sommeil, le Cardinal est revenu me voir, cette fois dans sa causerie, il m’a donné un chant dont je garde encore la mélodie : Il se chante comme ceci :
« Tata Émile Biayenda zololo bâla, tunga mbongui kuna Malela-Bombé fulu kionso zena za yandi za nsiéto, ka vutuka kiandi ko ».
Après qu’il m’ait donné ce chant, il me posa une autre question : « Connais-tu Sainte Rita ? »
« Rita ! dis-je, non je ne la connais pas ».
Il réplique, « mais je suis accompagné de Sainte Rita ». Dans mon profond sommeil, le Cardinal Biayenda me conduit dans le sanctuaire où repose Sainte Rita Il me dit : « tu as vu la maison de Sainte Rita, c’est ici où elle repose » et moi de dire, Sainte Rita a une belle maison » et lui de répliquer « ma maison est sale ». (Sale, ce n’est pas parce que ce n’est pas balayée, mais parce que, la Sainte était placée dans une chasse, un cercueil en vitre qui est surélevé où tout passant dans ce sanctuaire peut la voir endormie).
Le Cardinal me dit, « va donner ce mes, message ci-après ( .. ) à NN.SS. Anatole Milandou et Mgr Louis Portella et qu’ils prier pour la conversion de la jeunesse ». Celui de Mgr Makaya est déjà fait : « Heureux celui qui as cru sans avoir vu ».
Une fois encore, comme j’ai un permis de conduire, un ami m’a pris pour une relève. En faisant taxi, j’avais déjà une recette de six mille francs. Dans ma randonnée, les policiers m’interpellent et me disent que j’avais commis une infraction. Il me rançonne mon peu d’argent. La nuit tombée, j’avais des soucis sur ma recette que je devais verser au propriétaire de la voiture. J’étais angoissé. Dans ma randonnée, je vois un prêtre, il m’arrête et me demande de le conduire à l’évêché de Pointe-Noire. Tard la nuit, arrivé à l’évêché, les gens dormaient, en ressortant de la concession, ce prêtre grand de taille, d’un teint sombre me demande de le conduire à la paroisse St François, car à l’évêché, les gens dorment. Je vais aller toquer là-bas pour avoir un lieu où reposer la tète.
Arrivé sur les lieux, il descend de la voiture, il rentre dans la concession et aussitôt, il revient et me dit : « là aussi tout le monde dort, raccompagnez-moi à l’évêché, je verrai sur place ce que je peux faire ». Je lui dis en retour : vous les prêtres vous êtes compliqués et ne payez pas bien. On vient de faire deux courses, il ne parle pas. Nous sommes repartis à l’évêché. A sa descente de la voiture, il me tend deux billets de banque. Il est parti. Je croyais que c’étai deux mille francs. Surprise c’était une somme de quinze mille : un billet de dix mille et un autre de cinq mille franc.
Après avoir constaté que j’avais pratiquement la totalité de la recette, je suis rentré à la maison. Dans mon sommeil, le Cardinal est venu et me dit : « François, tu t’ai plaint de la recette. maintenant que je t’ai donné quinze mille francs, tu n’oses pas le remettre au propriétaire de la voiture. Ce n’est pas bien ! ». C’est en ce moment, que je réalisais : le prêtre que j’avais pris la nuit, c’était bien le Cardinal Émile Biayenda, qui a volé à mon secours.
M. François Ndéko répond en ces termes : Je vivais, avant tout, à Brazzaville. Comme j’étais un homme qui avait tenu les armes pendant les événements de novembre 1993-1997, jusqu’en Juin 1997, j’ai fait tout ce que faisait tout jeune en arme. J’ai fait la pagaille, J’étais un « cocoye », un combattant qui défendait les causes du pouvoir de l’époque. Je vivais à Brazzaville avant de m’installer à Pointe-Noire.
La rencontre avec le Cardinal Émile Biayenda m’a transformé, je peux affirmer que j’ai changé. Aussi, je peux dire que je suis libéré de toutes les bêtises que j’ai pu commettre dans le passé. J’ai tourné définitivement le dos aux armes. Et que tous ceux à qui j’ai fait du tort me le pardonnent.
Aujourd’hui, après ma rencontre avec le serviteur de Dieu, Émile Cardinal Biayenda, j’ai la nette conviction que j’aurai une mission, celle d’aider beaucoup de jeunes qui sont encore dans cette logique des armes ou qui avaient tourné le dos à la guerre d’abandonner définitivement.
Je crois que le Cardinal Émile Biayenda va convertir notre jeunesse, va transformer beaucoup des ex-combattants d’hier, en commençant par ma modeste personne.
Le Cardinal Émile Biayenda va le faire. J’en ai la foi et la certitude.
Je n’ai pas mes sacrements, je pense qu’à partir de ce jour où le Seigneur m’a séduit par l’intercession du Cardinal Émile Biayenda, je crois que, je vais intégrer la confrérie Émile Biayenda de Pointe Noire. Ce groupe me permettra de cheminer aux sacrements.
Signalons qu’à ce jour, M. François Ndéko a été reçu par nos NNSS J.C. Makaya-Loemba, Anatole Milandou et Louis Portella-Mbuyu et a été conduit au désert du Cardinal Émile Biayenda à Djiri.
Un témoignage de François NDEKO, un ex-combattant
Dans la même rubrique