Éditorial

Ce fut avec beaucoup de foi et de ferveur...

Quand l’Église et ses propres fils se laissent gangrener par la soif des hommes et du pouvoir, quand tout un système politique médiocre et mensonger prend pour plat de résistance tout un pays : seuls l’amour de la vérité et la foi authentique en Dieu rendent aux hommes leur liberté et leur donnent la force de pardonner et de se réconcilier.

Monsieur l’Abbé Émile Biayenda, alors Curé et fondateur de la Paroisse Saint Jean Marie Vianney de Mouléké à Brazzaville, est un des témoins de la jeune et marxiste-léniniste nation congolaise.

Nous sommes en février - mars 1965. Douze ans, jour pour jour, après sa sortie de prison, il en sera l’illustre Martyr, par son assassinat du 22 mars 1977.

Par devoir de mémoire et quête de maturité spirituelle, nous relisons le récit autographique de ses 44 jours de prison.

« Le dimanche 28 février 1965, l’Abbé Cyrille Yengo, aumônier de la prison vint pour la Sainte Messe... Je communiais pour la première fois depuis la dernière messe du mardi 9 février 1965 (jour de l’arrestation). Ce fut avec beaucoup de foi et de ferveur » (Biayenda).

Communier au Corps du Christ, s’en remettre entièrement entre les mains du Seigneur ressuscité et de Marie sa sainte Mère et notre mère, aident à tenir ferme dans la foi et fidèle aux engagements chrétiens.

Si seulement, on vous en donne la liberté : « Être sans liberté, c’est certainement l’épreuve la plus dure que j’aie éprouvée » (Biayenda).

Paix éternelle à toi Cardinal Émile Biayenda et obtiens pour la nation et l’Église du Congo, la grâce de la paix et de la réconciliation véritables !

Abbé Albert NKOUMBOU