LA MÉMOIRE BIAYENDA

Chacun de nous à son nom

Cette nuit de prière, passée par Jésus dans la montagne, explique tout sur le choix des Douze Apôtres :

« Or, il advient, en ces jours là, qu’il s’en alla dans la montagne pour prier, et il passait toute la nuit à prier Dieu. Lorsqu’il fit jour, il appela ses disciples et il en choisit douze, qu’il nomma apôtres... » Lc 6, 12-16).

L’évangéliste cite, avec détails, les noms des Douze. Jésus sent la nécessité de vivre avec ces hommes.

Il les choisit, après avoir prié. Ce choix est donc un fruit de son intimité avec Dieu ; la vie des apôtres est aussi le fruit de leur intimité avec Jésus, Chacun a un nom, la vocation est la même.

Judas, le traître est aussi là. Ils ne sont ni des anagrammes pour la galerie des faux intellectuels, ni des numéros matricules pour la consolation d’insomniaques nostalgiques. Ils ne sont même pas des prêts à porter d’une ordination anonyme en série industrielle.

Non ! Ils sont des personnes nommées, choisies, aimées pour ce qu’ils sont. Chaque apôtre, chaque prêtre, chaque religieux et donc chaque élu du Christ a sa personnalité propre, bonne ou moins bonne, chacun mérite l’amour, le pardon du Seigneur et le respect des autres. C’est à tous que Jésus offre sa Parole, ses confidences, sa croix. Chacun de nous peut se mettre à son école pratique de la charité, marcher avec lui, participer à la Sainte Cène.

Chacun de nous peut aussi avoir des difficultés à comprendre tout ce que Jésus a accompli ou attend de nous. Mais il nous aime tous, dans notre diversité, dans nos reniements et nos trahisons.

Jésus continue à choisir des hommes et de femmes pour l’Église et le salut du monde. Il a choisi le Cardinal Émile Biayenda, comme tant d’autres, il nous a tous choisis. Nous sommes si différents, mais son amour reste unique et fidèle pour chacun de nous.

C’est cet amour, qui fait notre force, notre unité et c’est notre unité qui fait l’Église Qu’on cessé donc de nous diviser, de nous livrer en pâturage aux loups, et aux louves !

Abbé Albert NKOUMBOU