Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

mardi 15 octobre 2024


L'église Ste Anne


Mgr THÉOPHILE MBÉMBA


Mgr BARTHÉLÉMY BATANTU


L'église St Pierre Claver


Mgr ANATOLE MILANDOU

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« Allez annoncer au monde entier, le Christ est vivant ! Que le Cardinal Emile Biayenda est vivant ! »

Clôture de l’Année du Cardinal Émile Biayenda et de la 36e assemblée plénière de la C.E.C.

Ouverte le samedi 24 mars 2007, par une célébration que présidait Mgr Anatole Milandou Archevêque de Brazzaville à la Place Mariale de la cathédrale Sacré-Cœur, l’année en souvenir du bon Cardinal Émile Biayenda a été clôturée le dimanche 6 avril dernier au cours d’une célébration eucharistique qui a eu pour cadre le Stade Félix Éboué. Cette clôture a coïncidé avec la fin des travaux de la 36e Assemblée Plénière des Évêques du Congo.
La célébration eucharistique, marquant ces deux événements, a été présidée par Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala et président de la CEC, entouré de NNSS Anatole Milandou, Archevêque de Brazzaville, Jean Claude Makaya Loemba, évêque de Pointe-Noire ; Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi ; Yves Monot, Administrateur apostolique de Ouesso, Jean Gardin, Préfet de la Likouala, le Nonce Apostolique Mgr Andrès Carrascosa-Coso, qui était accompagné de son secrétaire ; l’Abbé Taty Alphonse, secrétaire de la CEC. L’Abbé Justin Singha, Vicaire Général a représenté Mgr Ernest Kombo, évêque du diocèse d’Owando en séjour en France pour raison de santé.

Tout au début de la célébration, c’est Mgr Anatole Milandou qui, au nom des chrétiens de l’Archidiocèse de Brazzaville a souhaité la bienvenue à toutes les délégations venues des 7 diocèses que compte le Congo : Owando, Impfondo, Nkayi, Pointe-Noire et Kinkala. Ensuite, l’Abbé Alphonse Taty a donné lecture du communiqué final sanctionnant les travaux de la 36e Assemblée Plénière des Évêques du Congo tenue au Centre Interdiocésain des Œuvres sous le thème : « le Prêtre dans la société et dans l’Église au Congo »

Photo famille de la Conférence Épiscopale du Congo avec le Nonce Apostolique

Le Nonce Apostolique au Congo et au Gabon, Mgr Carrascosa-Coso quant à lui, a lu le message venu du Saint Siège adressé aux Évêques du Congo par Monseigneur F. Filoni, Substitut, du Saint Père. Dans ce message l’on pouvait retenir : « l’encouragement du Pape aux évêques du Congo, afin que les résultats des travaux sur le ministère et la vie du prêtre au Congo puissent être source de vitalité pour les communautés diocésaines et être porteur d’espérance. Dans la perspective de la rencontre nationale du clergé congolais, il espère que ces derniers ravivent chez les prêtres le goût d’une existence enracinée dans une vie spirituelle forte….

N’oublions pas dans sa prière, le Cardinal Émile Biayenda, mort tragiquement il y a 31 ans et vous confiant à l’intercession de la Vierge Marie Mère de l’Église et notre Mère. Le Saint Père vous accorde volontiers sa bénédiction apostolique ainsi qu’aux membres de l’assemblée plénière et aux fidèles de tous les diocèses… »

La célébration eucharistique animée par le chœur Grégorien, la chorale Langue de feu et la Scholas populaire, devait suivre son cours normal. Après les lectures et la proclamation de l’Évangile Mgr Louis Portella-Mbuyu, dans son homélie, a fait le parallèle entre le bon pasteur (Jésus) qui donne sa vie pour ses brebis pour qu’elles aient la vie en abondance et la personne du Cardinal Émile Biayenda qui avait donné sa vie pour ses frères.

Les fidèles chrétiens

« Pour la plupart d’entre-nous, en effet a-t-il dit la mort du Cardinal Émile avait provoqué certes la tristesse, le désespoir, le découragement, mais telle est notre expérience commune aujourd’hui progressivement, la conviction est née et s’est développée que la mort vécue jusqu’au bout par notre cher Cardinal a été pour lui le chemin d’épanouissement pour sa vie.

C’est en aimant et en pardonnant qu’il est mort et cet amour est devenu source de vie. Désormais notre attention doit être polarisée par le message qu’il nous adresse à travers la signification de sa mort. On pourrait dire que le Cardinal, un peu comme Jésus Ressuscité, nous introduit dans l’intelligence des Écritures.

En célébrant le 31e anniversaire de sa mort, c’est la vie que nous voulons célébrer. C’est la victoire de la vie sur la mort ; c’est la victoire de l’amour sur la haine ; c’est la victoire de la réconciliation sur la rancune ; c’est la victoire de l’unité sur la division ; c’est la victoire du service désintéressé sur le chacun pour soi ; c’est la victoire du partage et de la solidarité sur l’égoïsme que nous célébrons. Contrairement à certains messages alarmants et inauthentiques que nous pouvons entendre ici ou là, le message du vénéré Cardinal Biayenda continue de nous être adressé et tous ses messages convergent tous vers cet appel à dépasser toutes nos différences, tous nos clivages pour construire une véritable famille nationale où les uns et les autres, en fonction des responsabilités respectives travaillent de manière active et même passionnée à la promotion du bien commun.

J’ai parlé tout à l’heure du message alarmant et inauthentique et il est bien de le préciser que c’est l’autorité diocésaine qui est la garante de l’authenticité de tout message qui peut nous parvenir de la part de notre cher Cardinal Émile Biayenda. Et aujourd’hui, l’autorité reconnaît l’authenticité d’une messagère qui a apporté par l’intermédiaire bien sûr de la part du Cardinal Émile Biayenda, beaucoup de lumière, beaucoup de précisions concernant la fécondité de sa mort. Le meilleur témoignage que nous devrions porter à cette fécondité, c’est bel et bien cette conversion permanente à une vie pour les autres… »

A la fin de la messe, les fidèles chrétiens ont eu droit d’abord à l’audition de la voix sonore du Cardinal Émile Biayenda, enregistrée à l’occasion de son élévation au Cardinalat en février 1973, puis, le message des Évêques destiné aux prêtres du Congo, lu par Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi et président de la Conférence Épiscopale chargé du clergé et des Séminaires, dont un extrait :

« Dans la communion nous, vos évêques et pasteurs, entre vous prêtres, avec nos frères et sœurs consacrés et avec les laïcs et qui se concrétisent en rassemblement de prières et formation de membres d’Église à la catéchèse et l’enseignement et en charité fraternelle. Faites de nos mouvements, nos paroisses, des communautés ecclésiales vivantes, des écoles de communion selon l’expression du Pape Jean Paul II dans « ecclesia in africa ».

Ensuite, la dynamique extérieure ou mission aextra qui fait le modèle de la paroisse où le Curé est là au milieu de sa communauté n’est pas suffisant. La paroisse doit se comprendre comme territoire mission. Votre vie suppose le témoignage, l’annonce de la parole et le service de la famille de Dieu. Votre ministère comporte des exigences spirituelles particulières, telle que : l’humilité, l’obéissance et la vie de chasteté. En effet, parmi les qualités les plus indispensables pour le ministère des prêtres, il faut mentionner la disponibilité intérieure. Il faut rechercher non pas votre propre volonté, mais la volonté de celui qui vous a envoyé.

Vous avez à vous consacrer tout entier au service du Christ qui vous a envoyé dans le célibat consacré et dans la chasteté. Oui, votre ministère étant ecclésial, vous ne pouvez vous en acquitter que dans la communion avec nous, vos évêques et pasteurs pour l’édification du corps du Christ, cela suppose que vous puissiez en tout instant unir vos efforts à ceux des chrétiens en vous conduisant avec eux comme des frères et sœurs dans le Christ. Car, nous dit le Concile : « au milieu de tous les baptisés, les prêtres sont des frères parmi leurs frères. A la tête des communautés, les prêtres doivent donc faire en sorte de ne pas rechercher leurs propres intérêts, mais ceux de Jésus-Christ » (Presbyterorum ordinis, paragraphe 9).

Comme toute activité, votre mission ne peut se développer sans moyens matériels. C’est pourquoi nous lançons un appel solennel à toute la communauté chrétienne et aux hommes de bonne volonté, afin qu’ils nous aident à assurer à chacun de vous une juste rémunération (cf. PO, 20), conscients que « l’ouvrier mérite son salaire » (Lc 10,7) et que « le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1Co 9,14).

De votre part aussi, vous prêtres, les diverses formes de solidarité financière trouvent ici leur justification première, comme, par exemple, les caisses de solidarité ou d’assistance entre prêtres qui demandent votre participation personnelle. Nous en appelons aussi à votre sens de responsabilité pour collaborer aux institutions mise en œuvre pour la question cruciale de la sécurité sociale et de la pension-retraite du clergé congolais.

Conscient du choix de la vie sacerdotale, a poursuivi le prélat, nous n’ignorons pas les difficultés dont souffrent nos prêtres dans les conditions de la vie actuelle. Nous nous rendons compte de la détérioration des conditions de vie économique et sociale qui peuvent le conduire au découragement. D’autre part, il a déplore et a corrigé l’état de conduite de certains d’entre eux, qui peuvent vous désorienter.

Pour ce contre témoigne, nous demandons solennellement pardon. A ceux qui se conduisent mal, nous demandons instamment de changer de vie. Et à vous laïcs, nous demandons avec sollicitude paternelle d’aider vos frères prêtres à vivre fidèlement leur engagement sacerdotal.

Tous les Ordinaires de la Conférence Épiscopale du Congo rendent grâce à Dieu, pour tous les prêtres, vivants et défunts, qu’il a donnés à l’Église qui est au Congo. Nous entendons rester fermes dans la fidélité à la mission que le Seigneur nous a confiée.

Reste avec nous Seigneur Amen ! »

Suite page suivante !

Grégoire YENGO DIATSANA




 
Haut de page