mercredi 2 octobre 2024
Diocèse de Pointe Noire
Initialement appelé « Mbongui Émile Biayenda » et pour être en harmonie avec leurs frères de Brazzaville, les membres de « Mbongui Émile Biayenda » se sont retrouvés, en l’église Saint Jean Bosco, le dimanche 6 août 2006, pour participer à l’office dominical. Office présidée par Mgr Jean de la Croix Makaya Loemba, évêque de Pointe Noire, entouré de cinq prêtres dont le Père Ange Mampouya Ma Lwanga, curé de la paroisse Ste Trinité à Brazzaville, et directeur spirituel de l’équipe de soutenance de la Cause du Cardinal Émile Biayenda, équipe dirigée par Mme Pemba Charlotte.
Ils étaient près d’un millier de membres et l’église a été même trop petite pour contenir ce nombre impressionnant des dévots du Cardinal Émile Biayenda.
10h15, c’est l’heure du début de la célébration eucharistique, sous l’animation de la Chorale Christ Roi. D’entrée de jeu, Mgr Makaya Loemba a, dans son mot introductif indiqué : « En ce dimanche où nous célébrons la Transfiguration du Christ, nous n’avons jamais pensé que la fête des « Émile Biayenda » pouvait avoir lieu en ce jour mémorable de la Transfiguration. Le Cardinal Émile Biayenda que ces femmes et ces hommes ont pris comme modèle de foi, qui a vécu sur terre, était un homme de Dieu, qui s’était donné totalement. Un prince de l’Église qui a donné sa vie pour les autres. Aussi, prierons-nous au cours de cette célébration avec ces trois jeunes femmes, toutes des religieuses qui se sont données à la suite du Christ, malgré leurs faiblesses corporelles. Elles ont répondu : « Seigneur me voici »...
Nous publions quelques extraits de la prédication de Mgr Jean de la Croix Makaya Loemba aux membres du « Mbongui Émile Biayenda » qui, désormais, ne sont plus des Mbongui, mais une confrérie.
Dans son exhortation, Mgr Jean de la Croix Makaya Loemba, est parti du témoignage de l’apôtre Pierre, tiré de la 2e lettre. Voilà, ce qu’il dit : « Frères, ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux ». On n’a pas eu besoin de rechercher dans une traduction des choses initiées par des génies, des choses dont on n’a pas la maîtrise. IL a dit qu’ils ont simplement avec eux les amis, avec des apôtres, les yeux de contempler Dieu, lui même dans sa grandeur, regarder pour voir et se retrouver autour de lui pour mieux le contempler, non seulement voir, mais aussi se mettre à l’écoute, entendre. Pas seulement ouvrir les oreilles, mais s’ouvrir totalement. S’ouvrir de toute sa vie, parce qu’on n’ouvre pas le corps, mais ouvrir la vie, ouvrir l’histoire pour mieux entendre tout ce qui vient de Dieu, pour contempler la grandeur de Dieu.
Vous avez compris qu’il ne s’agit pas seulement d’un exercice intellectuel, mais d’un mélange de cœur, pas simplement le cœur, mais notre vie tout entière, d’où proviennent tous nos instincts, notre être, c’est cela contempler.
Contempler sa grandeur pourquoi ? Pour que nous disions qu’il a reçu de la part du Père, l’honneur et la gloire, comme est venue sur nous la gloire rayonnante de Dieu, une voix qui disait, c’est l’apôtre Pierre qui nous le dit : « Celui ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis mon amour » et cette voix venant du ciel et nous l’avons entendue nous même, dit il, quand nous étions avec lui à la montagne sainte. Ainsi se confirme en nous, la parole des prophètes, et c’est par là que je veux m’arrêter un peu.
Vous avez raison de faire attention sur elle, comme pour une lampe allumée, brillante dans l’obscurité jusqu’à ce qu’apparaisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos (nos) cœurs.
Vous avez raison de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillante...
Certains me demandent parfois pourquoi le groupe Cardinal Émile Biayenda ? Surtout lorsqu’ils sont habillés tout en blanc. Mgr pourquoi cela ?
Je dirais tout simplement, que la réponse est à voir dans la deuxième lettre de Pierre au chapitre 1, les versets 16-19, pour dire que ces hommes et ces femmes vêtus de blanc ont raison de fixer leur attention, de fixer le regard de leur vie vers celui qui est devenu comme une lumière de notre obscurité à nous tous, comme si lors du décès du Cardinal Émile Biayenda, nous étions comme dans l’obscurité.
Quelquefois, pendant mes passages ici et là, on me demande, « Mgr, quand est ce que nous aurons un autre Cardinal ? » Et moi de leur répondre : « celui que nous avions eu qu’a t’on fait de lui ? »...
Émile Biayenda, je l’ai d’abord vu au Sacre de Mgr Poaty, ici à Pointe Noire, le 7 décembre 1975 et lorsque je suis parti en en 1976, pour le Grand Séminaire à Brazzaville.
C’était, pour moi la grande joie de le retrouver aux ordinations diaconales des abbés Joseph Yongolo et Ange Mampouya. Là, je pouvais bien voir, contempler l’homme que je recherchais. Donc, pour moi, il était comme une lumière qui brillait à nos yeux, dans notre obscurité. Voilà qu’en mars 1977, il nous quitte.
Oui, ces femmes et ces hommes habillés en blanc ont pris la ferme décision de dire : « Dans notre obscurité, nous voulons fixer notre regard sur une lumière et cette lumière qui nous permettra de voir le jour dans le mbongui, c’est Ta Cardinal Émile Biayenda ».
Le mbongui, c’est le lieu où tous se retrouvent, pour venir contempler, écouter, apprendre au milieu de sa vie que nous pouvons transmettre aux autres. Ces femmes et ces hommes qui, pendant plusieurs années, sont venus au mbongui pour apprendre, vont devoir partir. Aujourd’hui, le temps est arrivé d’aller transmettre aux autres la bonne nouvelle de Dieu et le message de Tata Biayenda. A partir donc de ce dimanche 6 août 2006, vous n’êtes plus des mbongui mais une confrérie à l’image de vos frères de Brazzaville. Partez maintenant, transmettez cette lumière à ceux qui sont encore dans l’obscurité. Parlez leurs du Cardinal Émile Biayenda. Ressembler à ce chapelet de couleur blanche, qui brille même dans l’obscurité. Beaucoup d’entrevous n’aiment pas cette qualité de chapelet, parce qu’ils ne veulent pas briller même dans l’obscurité, ils préfèrent seulement les chapelets bleus, verts, rouges, marron, et j’en passe...
Étant donné que vous êtes restés longtemps dans le mbongui contempler le mystère de la mort, le mystère de l’amour du Cardinal Biayenda, aujourd’hui, je vous donne ma bénédiction. Dites aux autres que, "ce que le Cardinal Émile Biayenda disait dans sa vie, c’était la vie de Jésus Christ ; ce qu’il a dit dans sa vie c’est l’amour pour les hommes et c’est cet amour pour les hommes qu’il a tiré du Christ lui même. S’il l’avait tiré de l’homme, du corps de l’homme, il pouvait fuir ; il pouvait aller se cacher ; il pouvait se dérober ; il pouvait se mettre à l’écart. Mais, comme il avait compris une chose que ce n’était pas sa vie qu’il fallait sauver, mais la vie de Jésus Christ. Cette lumière qui était en lui, n’était pas une lumière trompeuse, mais une lumière du Christ, il a accepté de donner sa vie pour les autres. Le Seigneur l’avait tellement aimé, il lui a dit : « Émile, allons, ne reste pas là ». L’évangile de ce dimanche de la Transfiguration le dit, lorsque les apôtres, après avoir vu la transfiguration de Jésus, lui demandent par la bouche de l’apôtre Pierre de construire trois tentes, une Pour lui, une pour Elie et une autre pour Moïse....
Ce que nous pouvons retenir de ces textes liturgiques, la première des choses, c’est aimer Dieu, de tout son corps, de tout son cœur et aimer aussi son prochain.
Le Cardinal Biayenda, l’avait compris ; il a aimé Dieu toute sa vie ; il a essayé de vivre selon les béatitudes ; il a aimé son prochain, les autres. Tout ce que le Seigneur lui disait, il le faisait ; il était en harmonie avec son Dieu ; il savait lui rendre grâce ( ... )
Aujourd’hui, en cette fête de la Transfiguration, a dit le Prélat, nous allons prendre, avec courage, la décision de témoigner partout Biayenda, afin de montrer la grandeur de son amour envers son Dieu qu’il portait en son cœur et qui est en chacun de nous pour qu’il soit lumière de Dieu et non lumière d’hommes.
Un jour, j’ai rencontré une jeune fille qui avait eu cette lumière. Cette jeune fille n’avait jamais connu le Cardinal Biayenda et grâce à elle, nous parlons de cette cause, je ne sais si elle est dans cette église... (silence), « Ma Charlotte « kuisa » (viens), nous raconter un peu comment tu as connu le Cardinal Émile Biayenda ; En quelques minutes, viens ma fille, je te soutiens ; dis nous comment le Cardinal t’a séduite ? »
Un jour, à mon retour à la maison, je constate que maman était en train de pleurer Je lui pose la question : « pourquoi pleures tu ? », elle me répond : « le Cardinal Biayenda a été assassiné ! » Et, moi de répliquer : « tu pleures ce type qui a pris le pouvoir de notre président ? » Soudain, c’est comme si je l’avais blessée dans son cœur. Elle me flanque une chaise qui me blesse au pied...
Mais bien, plus tard, je suis enceinte et la guerre de 1993 éclate à Brazzaville. Dans la maison, je m’adresse devant la photo du Cardinal, en disant : « Dit on que tu es mort pour la paix dans notre pays : le Congo. Il y a la guerre et moi, je suis enceinte. Mon terme prévu est dépassé. La sage femme m’a dit, si ça continue ainsi, tu auras une césarienne ». Maintenant, j’ai peur parce que pour m’opérer je dois aller de l’autre côté au C.H.U. situé dans la zone hostile. Il fallait franchir les frontières du Centre Culturel et du Collège Nganga Edouard, zone de grande insécurité, à cette époque, période de trouble, de guerre civile. Alors, Cardinal qu’est ce que tu décides pour moi ?
Nous sommes à la fin du mois de janvier en 1994, je devais accoucher depuis décembre 1993, malheureusement cela ne se réalisa pas. J’expliquais tout au Cardinal, malgré mes doutes sur ses pouvoirs.
La photo du Cardinal BIAYENDA était placée dans ma chambre quand, le 7 février 1994, j’entendis quelqu’un frapper à la porte. Dans le contexte sociopolitique du moment fait de violence aveugle, je pensais aussitôt aux groupes armés.
De la chambre où je me suis cachée, je répondis d’une voix étranglée par la peur, mais personne n’entra. On frappe de nouveau, je restais dans la chambre tout en répondant « oui, entrez ». Je sentis des pas au salon puis dans la chambre. Allongée au lit, la face cachée, prise dans mes deux mains, je tentais de regarder entre les doigts pour dévisager mes visiteurs.
Je vis un homme noir et une religieuse blanche avec une plaie au front. Je pris peur et j’ai pensé à mon mari. Nous nous sommes regardés. La religieuse à la peau blanche m’a demandé : « Pourquoi es tu inquiète ? » J’ai expliqué la raison de mon tourment. En parlant, je me sentais comme anesthésiée, à demi éveillée, je reçus de mes visiteurs un programme de prières qui, bien suivi devait m’assurer un accouchement sans problème, et mettre fin à la guerre civile. Ainsi me parle le Cardinal.
Onze jours après, le Seigneur opère des merveilles pour moi.
Mon accouchement est confirmé par l’intercession du Cardinal BIAYENDA et Ma Rita. Sans la césarienne tant redoutée. J’ai donc accouché le plus normalement qui soit, dans là nuit du 6 mars 1994 au 7 mars 1994, à Oh35 d’une fillette. Je peux dire Gloire à toi Seigneur, Dieu est Amour et Pardon, Amen.
Trois jours après mon accouchement, le Cardinal se manifeste encore. Je suis à présent convaincue de la puissance de son intercession. A partir de cette date, le Cardinal va opérer d’autres merveilles en confirmant ses messages (Révélations ou fortes intuitions).
Le 10 mars 1994, le Cardinal me demande de l’aider pour sa Canonisation, en m’indiquait les personnes à rencontrer : notamment, Mgr Batantu, Archevêque de Brazzaville ; Mgr Nsayi, à l’époque Évêque de Nkayi ; Mgr Milandou, alors Évêque de Kinkala ; la Sr Solange Lozi, religieuse, sœur cadette du Cardinal ; M. Philippe Goma, M. Émile BIAYENDA, tous deux neveux du Cardinal ; trois mamans de la Fraternité Émile BIAYENDA et un Prêtre qui « a souvent le marteau à la main" : le Père Jean Morizur, entrepreneur.
C’est au mois de juillet 1994, après avoir vu en premier lieu à Kinkala, Mgr Anatole Milandou, celui ci, par respect de son aîné, nous demande de commencer par l’Archevêque de Brazzaville.
En mai 1994, je rencontre tour à tour, NNSS Barthélemy Batantu, Bernard Nsayi puis la Sr Solange Lozi, pour leur transmettre le message reçu du Cardinal BIAYENDA... Mgr Barthélemy BATANTU accueille le message du Cardinal en disant comme la Vierge Marie : « Bua be kua bo bu zoloto Mfumu », ce qui veut dire « qu’il soit fait selon la volonté du Seigneur »...
Le vendredi 12 août 1994, le Cardinal BIAYENDA me demande de dire à Mgr Batantu, en présence de Mgr Nsayi, Sœur Solange Lozi, "d’ouvrir sa tombe et vous verrez comment Dieu a fait des merveilles pour convaincre le cœur de l’homme, voici de cela 17ans... »( ... )
A la fin de ce témoignage, Mgr Jean de la Croix Makaya Louemba, reprennent la parole a dit : « Soyons des « portables » pour apporter aux autres la bonne nouvelle de Tata Biayenda ».
GY.D.
Lettre de remerciements des E. Biayenda de Pointe-Noire
Nous vous remercions très sincèrement au nom de tous les membres de la Confrérie Cardinal Émile Biayenda, au nom du bureau diocésain de Pointe-Noire et à mon nom personnel, d’avoir bien voulu accepter de venir partager avec vos frères de Pointe-Noire cette nourriture spirituelle, qui, une fois de plus a fait grandir notre foi.
Ce rendez vous, nous osons croire n’est pas le dernier, car nous sommes restés à notre soif.
Merci à son Excellence Mgr Jean de la Croix Makaya-Loemba qui a bien voulu vous accueillir dans son diocèse ;
Merci à son Excellence Mgr Anatole Milandou, Archevêque de Brazzaville, qui vous a autorisé d’effectuer ce déplacement, afin de partager avec la communauté chrétienne de Pointe Noire en général et les Émile Biayenda en particulier, les merveilles de Dieu par son serviteur Émile Cardinal Biayenda.
Fraternellement.
Papa Serge Salamiate Coordonnateur diocésain
Confrérie E. Biayenda, Pointe Noire
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