samedi 26 avril 2025
Encore des difficultés techniques à résoudre
Les disponibilités financières insuffisantes
L’étape de Rome où se trouve le dossier du Cardinal Émile Biayenda est la dernière. Les quelques difficultés d’ordre technique, a fait savoir le Postulateur, le révérend Père Ildéfonso Morionnes, devront être résolues. C’est pourquoi, il exige de l’Église demanderesse d’autres renseignements complémentaires. A cela, il faut aussi ajouter les moyens financiers encore insuffisants avant le démarrage des travaux à la Sacrée Congrégation pour les Causes des Saints.
Initié et déposé à Rome par l’Église Catholique qui est à Brazzaville, le dossier pour la Cause de Béatification et de Canonisation du Cardinal Émile Biayenda attend toujours son traitement.
Le nouveau Postulateur, le révérend Père Ildefonso Morionnes, qui a succédé au révérend Père Maria Valabeck, décédé en août 2003, et qui a pris le train en marche, voudrait s’entourer de toutes les précautions à ce sujet. Il demande qu’on lui fournisse quelques renseignements supplémentaires sur le vénéré Pasteur Émile Cardinal Biayenda.
Outre cela, il faut ajouter les moyens financiers qui sont encore insuffisants, car, les lois en la matière, appelées « Canon sur les Causes des Saints » exigent que l’église ou l’Évêque demandeur de ladite Cause supporte toutes les charges y afférentes : (le déplacement, le séjour et les honoraires à Rome, des experts membres de la Sacrée Congrégation pour les Causes des Saints).
C’est ainsi que, avant le démarrage proprement dit des travaux, il revient donc à l’Église de Brazzaville d’ouvrir un autre compte bancaire au niveau de Rome et éventuellement de l’alimenter.
Signalons que le premier compte qui était sous la responsabilité du Postulateur le Révérend Père Maria Valabeck, de vénérable mémoire, a été simplement gelé après son décès.
Après que le dossier soit envoyé à Rome, par l’Évêque demandeur et transmis à la Sacrée Congrégation pour les Causes des Saints par le Postulateur, celle-ci, à son tour, mènera jusqu’à son terme avec minutie, l’examen de ladite Cause.
Cette Congrégation romaine, comme toutes les autres, est constituée d’un collège de Cardinaux et d’Évêques. Ceux-ci sont assistés d’un secrétaire (un Évêque), qui a sous sa responsabilité des rapporteurs et des consulteurs : (historiens et théologiens), pour examiner chaque élément du dossier, particulièrement les miracles (pour lesquels, il sera, en outre fait appel à un groupe de médecins s’il s’agit de guérisons).
Dans le cours de la procédure qui sera engagée, devra intervenir aussi, le promoteur de la foi, sorte d’avocat général dont la mission est de ne rien laisser dans l’ombre de la vie du Serviteur de Dieu, y compris tout ce qui pourrait être défavorable à sa Cause (d’où son appellation « d’avocat du diable » qui lui est familièrement attribuée et qui est passée dans le langage courant).
Après délibération, la Sacrée Congrégation se prononce, par des votes, à propos du martyre, des vertus chrétiennes, des miracles : s’ils sont positifs. Ils se traduisent par des décrets reconnaissant la réalité des éléments indispensables à la béatification ou à la canonisation.
C’est alors que le dossier est remis au Pape, à qui revient l’ultime décision. Comme vous le constatez, toutes les personnes impliquées dans ce dossier du Cardinal Émile Biayenda seront à la charge de l’Église demanderesse de ladite Cause, donc l’Archidiocèse de Brazzaville, (c’est-à-dire assurer le déplacement, le séjour et les honoraires), car tous ne résident pas à Rome.
Nous rappelons qu’à l’ouverture officielle le 22 septembre 1996, du procès diocésain de cette Cause, Mgr Barthélemy Batantu, de vénérable mémoire, avait annoncé, publiquement que « le processus que nous avons engagé sera long et coûteux ».
Fort de cet enseignement et voyant l’urgence du travail à faire, nous suggérons aux autorités compétentes de notre Église locale, d’organiser au sein de nos mouvements, paroisses, à l’endroit de tous les dévots du Cardinal, et auprès des hommes de bonne volonté, bref à tous les fidèles chrétiens du Congo, une quête spéciale à cet effet, le tout, bien sûr, accompagné de nos ferventes prières.
Grégoire YENGO DIATSANA
de l’Abbé Adoilphe TSIAKAKA
au prix de 5.000 F.CFA
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