jeudi 29 août 2024

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LA MÉMOIRE BIAYENDA

Une visite voulue par lui

Un pèlerinage des Grands Séminaristes au Mont Cardinal

Le 9 mars 2008, à l’occasion des trente unième anniversaires de la mort du Cardinal Émile BIAYENDA, les Séminaristes des deux grands Séminaires de Théologie (Émile BIAYENDA) et de Philosophie (Georges Firmin SINGHA), ont eu le privilège d’un pèlerinage à la montagne. Un pèlerinage qui a pris fin à la Cathédrale Sacré Cœur de Brazzaville, notamment par la visite de la modeste maison où vécut le Cardinal, par une conférence au cours de la quelle, par providence divine, les Séminaristes ont écouté le brûlant témoignage de madame Charlotte PEMBA : preuve vivante de la résurrection du Cardinal, enfin la visite s’est achevée par une messe d’action de grâce présidée par l’abbé Sébastien ZOUBAKELA.

Que d’événements ! Nombreux de Séminaristes, en effet, ne connurent pas le Cardinal. Certes ils entendent tous parler de lui, mais pas une vingtaine, sur cent soixante cinq, n’eut la foi de ce que fit et fut ce grand homme, prince de l’Église Catholique romaine d’origine congolaise. Rappelons que, jusque là le Grand Séminaire national du Congo n’avait guère connu un tel événement. Cette vite se trouva être la première depuis que le Séminaire existe. Un véritable moment de grâce que cette visite où ce pèlerinage eut lieu, comme par coïncidence, en mars mois de sa mort, mais surtout mois qui précède celui de la clôture de l’année du Cardinal Émile BIAYENDA décrétée par l’Archevêque de Brazzaville le 22 mars 2007.

Très émouvant fut ce pèlerinage. Aussitôt que les Séminaristes descendirent des bus et prirent connaissance du lieu du martyre du Cardinal, ils eurent chacun devant sa conscience les images de sa mort. Comme le Christ, le Cardinal a enduré une douloureuse passion pour nous. La montagne reste l’expression de cette douloureuse souffrance salutaire. Du pied au sommet de cette montagne, une tristesse mystique, spirituelle, non ordinaire s’empara des Séminaristes, elle leur rappela plutôt le sérieux que leur suggère un tel martyre.

Après ce haut lieu, la modeste maison du Cardinal à la Cathédrale fut pour les Séminaristes l’objet de beaucoup d’interrogations : serions-nous des prêtres dignes de ce nom, nous qui aujourd’hui courions derrières les biens matériels ? Dirent intérieurement nombre de Séminaristes. Parviendrions-nous à cultiver autant d’amour pour autrui et à vivre dans un tel abaissement ? Se demandèrent les uns, les autres. Aurions-nous comme lui, à l’image de son petit lit, un respect scrupuleux du célibat consacré ? Se questionna la majorité qui resta stupéfait de toutes les merveilles que Dieu a réalisée dans la vie de cet éminent personnage que fut Émile BIAYENDA.

Nous n’en saurons pas assez du Cardinal, sur sa vie, sur sa mort et sur les miracles qu’il a accompli depuis le jour du 22 mars où il est entré dans la gloire du Père jusqu’aujourd’hui. Certes, maman Charlotte nous a rapporté quelques uns, cependant Dieu seul sait ce qui n’a pas été dit de ce qui a été dit. Au sujet de la journée, nous n’en dirons non plus assez ni sur la récollection ou sur le pèlerinage qui, par amour de Dieu, s’est transfigurée en une rencontre. Rencontre avec un Saint prêtre, un aîné qui nous appelle vivement à l’unité et à la sérénité dans notre ministère futur pour être à sa suite, et, avec lui à la suite du christ de véritables témoins de Dieu.

Gabriel MASSEMBO
(1^ère Année de Théologie)