mercredi 23 octobre 2024
ÉCOUTEZ CE SANG CRIER DU SOL VERS DIEU
Pourtant vous le savez bien : Yahvé n’est jamais sourd au cri du sang des innocents ; surtout quand il est versé par ceux là même qui devraient en être les protecteurs.
Pourquoi restez-vous donc sourds au cri du sang ? Versé sur l’herbe des champs et des monts, dans les forêts obscures sur le sol humide des prisons, dans la poussière des rues et le sable des chemins : ce sang-là qui arrose la terre-mère des cimetières ou qui se fait sève des croix du calvaire, ce sang dis-je, est vivant, puissant, toujours rouge et frais, il est divin !
Il crie sans relâche du sol vers Dieu ; et Yahvé n’est pas sourd. Caïn qui vient de tuer son frère Abel est rattrapé par Dieu qui lui dit « Qu’as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol » (Gn 4,10).
C’est aussi le sang de Nabot, conduit hors de la ville et tué par lapidation sur ordre du roi Achab et de sa femme Jézabel (1 Rois 21,13). Un litige sur un petit champ de vigne !
C’est le sang de Urie le Hittite que le roi David fit massacrer, hors du rempart de la ville de Tébec (2 Samuel 11,15-17). Le roi avait mis la main sur Bethsabée, femme de Urie !
C’est le sang de Jean-Baptiste, décapité en prison, par ordre de Hérode sur la demande de sa femme Hérodiade (Mc 6,27-29). Une haine contre la vérité !
Etienne, le diacre a été tué par lapidation, hors de Jérusalem (Ac.7, 57-58). Rempli de grâce et de puissance, il avait confondu le Sanhédrin sur la résurrection de Jésus ! Le sang de ces innocents a crié du sol vers Dieu.
BIAYENDA, le cardinal Émile du Congo fut enlevé en hâte, porté hors de Brazzaville en hâte, immolé au crépuscule en hâte.
Son corps bien noir a versé son sang rouge et cardinalice ; d’abord sur l’herbe d’un mont par delà la Djiri, ensuite dans la terre-mère d’une tombe à Itatolo (Mardi 22 mars 1977).
Témoin de la Foi et de la Vérité, il était tout un symbole asphyxiant pour plus d’un homme politique et tribalisé...
Dieu merci, son sang a crié et crie encore la Paix et l’Unité de tous. Sang de l’agneau de Pâque immolé au crépuscule pour la sortie d’Égypte et la libération des fils d’Israël avec Moïse (Ex 12, 6-7).
Précieux et divin sang de Jésus Christ, crucifié hors de Jérusalem, par ordre des autorités religieuses juives et de Ponce Pilate, procurateur romain (Jn 19, 17-18). Jésus, le verbe de Dieu fait chair, mort et ressuscité, Pâques éternelle pour ceux qui croient en lui ! Le sang des innocents crie toujours du sol vers Dieu.
Yahvé, notre Dieu n’est pas sourd ; pas du tout. Vous aussi, écoutez ce sang qui crie, purifiez-vous, convertissez-vous !
Bonne fête de Pâques 2013 avec le nouveau pape François.
Abbé Albert NKOUMBOU
In memorium de décembre 1976 au 18 mars 1977
Émile Cardinal Biayenda, le Mfumu-Nganga Nzambi
(chef des prêtres de Dieu !)
Radio Magnificat |
|
Dans la même rubrique