Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

Le Cardinal Émile Biayenda parmi les 28 bustes des icônes nationales et africaines placés à la gare centrale de Brazzaville

En face de la statue de la liberté, érigée à la place de la gare centrale de Brazzaville, des deux côtés du tronçon de l’avenue Melvin-Jones, d’un bout à l’autre de la clôture de l’ex-primature, on a placé vingt huit bustes des hommes et des femmes qui ont marqué la mémoire collective dans divers domaines, tant au niveau national qu’africain. Il s’agit des hommes politiques, des intellectuels, d’artistes, d’écrivains, de journalistes, des sportifs, d’hommes d’église dont Émile Cardinal Biayenda.

Ces bustes emblématiques représentent des personnalités politiques ayant assumé des fonctions de premier ministre au Congo : Édouard Ambroise Noumazalaye, Alfred Raoul, André Milongo, Maurice Stéphane Bongo-Nouara, Bernard Kolélas. Figurent dans ce nombre, les buste de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Jean Pierre Thystère Tchicaya et ceux des africains Kwamé Nkrumah (ancien président du Ghana), Emery Patrice Lumumba (ancien premier ministre de la RDC) ainsi que celui d’une résistante de l’époque coloniale dans le royaume Kongo, la nommée Béatrice Tchimpa Vita. Les écrivains faisant partie du lot sont Jean Malonga, Sylvain Bemba, Antoine Létembet Ambily et Sony Labou Tansi. On retrouve les bustes des musiciens Paul Kamba, Émile Oboa, Jean Serge Essou, Pamélo Mounka et Nino Malapet, celui du footballeur Paul Sayal Moukila, des journalistes Félicité Safouesse et Henri Pangui.

La série de bustes ornant ces lieux concernent également les hommes d’Église Émile Biayenda, premier et unique à ce jour Cardinal que compte le Congo, Benoît Gatsongo, Ernest Kombo et François Dominique Wamba. On y note la présence des bustes du juriste Charles Assémékang, des syndicalistes Lheyet Gaboka et Albert Ickogne.

Le dévoilement de ces bustes a fait l’objet d’une cérémonie officielle organisée le 10 août dernier sous le patronage du ministre de la culture et des arts, Jean Claude Gakosso, qui avait à ses côtés le préfet du département de Brazzaville, Benoît Moundélé Ngolo et le ministre en charge de la culture de la RDC. La coupure du ruban symbolique a été précédée d’un discours prononcé par le directeur général du patrimoine et des archives, Samuel Kidiba. Celui-ci a exprimé la reconnaissance de la patrie envers ces hommes et ces femmes qui ont à jamais marqué la vie nationale dans divers domaines, sans oublier l’action remarquable de quelques militants nationalistes africains.

Ce dernier a en effet reconnu les valeurs intrinsèques et extrinsèques des personnalités concernées en ces termes : « Par l’aura qui se dégage de leur buste, nous nous souvenons avec émotion de ce qu’ils ont fait et entrepris de plus en plus beau, plus fort et plus juste pour notre pays. Leur façon de faire et d’être dans le temps et l’espace, qui était le leur, constitue pour nous un creuset, un repère essentiel pour la fabrication de notre avenir commun ».

Selon le directeur général du patrimoine et des archives, ces personnages ont, par leur action, leur envergure et leur talent dans leur discipline, participé à l’éclosion des activités artistiques, littéraires, spirituelles médiatiques et sportives. Ils ont façonné les imaginaires de l’homme congolais moderne.

L’orateur a par ailleurs relevé que ces figures politiques, culturelles, professionnelles et spirituelles sont devenues de véritables icônes historiques.

G.Y.D.

 


 
 
 
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