mercredi 6 novembre 2024
Le pape Benoît XVI a présidé son homélie à chaque saint, le pape a fait observer que « la tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Église ». Leur « profession de foi » est ainsi donnée en exemple à toute l’Église en cette l’Année de la foi dont ils sont les premiers saints.
Jacques Berthieu, né en 1838, en France, fut très tôt passionné de Jésus-Christ. Durant son ministère de paroisse, il eut le désir ardent de sauver les âmes. Devenu jésuite, il voulait parcourir le monde pour la gloire de Dieu. Pasteur infatigable dans l’île Sainte Marie puis à Madagascar, il lutta contre l’injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades. Les Malgaches le considéraient comme un prêtre venu du ciel, disant : Vous êtes notre « père et mère ! » Il se fit tout à tous, puisant dans la prière et dans l’amour du Cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre en 1896. Il mourut en disant : « Je préfère mourir plutôt que renoncer à ma foi ».
Pedro Calungsod est né vers l’année 1654, dans l’archipel des Visayas aux Philippines. Son amour pour le Christ l’a poussé à se former comme catéchiste auprès des jésuites missionnaires qui y vivaient. En 1668, avec d’autres jeunes catéchistes, il accompagna le Père Diego Luis de San Vitores aux Îles Mariannes pour évangéliser le peuple Chamorro. La vie y était dure et les missionnaires devaient faire face aux persécutions provoquées par des jalousies et des calomnies. Pedro, cependant, faisait preuve d’une grande foi et charité et il continuait à catéchiser ses nombreux convertis, témoignant du Christ par une vie authentique, dédiée à l’Évangile. Son plus grand désir était de gagner des âmes au Christ, ce qui renforça sa détermination d’accepter le martyr. Il mourut le 2 avril 1672. Des témoignages rapportent que Pedro aurait pu fuir pour sa sécurité mais qu’il choisit de rester aux côtés du Père Diego. Le prêtre put donner l’absolution à Pedro avant d’être lui-même tué. Que cet exemple et ce témoignage courageux de Pedro Calungsod inspire le cher peuple des Philippines à annoncer avec courage le Royaume et à gagner des âmes à Dieu !
Jean-Baptiste Piamarta, prêtre du diocèse de Brescia, fut un grand apôtre de la charité et de la jeunesse. Il percevait l’exigence d’une présence culturelle et sociale du catholicisme dans le monde moderne, c’est pourquoi il se consacra à l’élévation chrétienne, morale et professionnelle des nouvelles générations, illuminé par une vigueur pleine d’humanité et de bonté. Animé d’une confiance inébranlable en la Providence divine et par un profond esprit de sacrifice, il affronta des difficultés et souffrances pour donner vie à plusieurs œuvres apostoliques, parmi lesquelles : l’institut des Artigianelli, la maison d’édition Queriniana, la congrégation masculine de la Sainte Famille de Nazareth et la congrégation des Humbles Servantes du Seigneur. Le secret de sa vie intense et active réside dans les longues heures qu’il consacrait à la prière. Quand il était surchargé de travail, il augmentait son temps de rencontre cœur à cœur avec le Seigneur. Il préférait les haltes devant le Saint Sacrement, méditant la passion, la mort et la résurrection du Christ pour y puiser la force spirituelle et repartir à la conquête du cœur des personnes, surtout des jeunes, pour les reconduire aux sources de la vie à travers des initiatives pastorales toujours nouvelles.
« Seigneur, que ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi ». Avec ces paroles, la liturgie nous invite à faire nôtre cet hymne au Dieu créateur et provident, en acceptant son dessein sur nos vies. Ainsi l’a fait María del Carmelo Sallés y Barangueras, religieuse née en 1848 à Vic en Espagne. Voyant son espérance comblée après de nombreuses épreuves, et devant le progrès de la Congrégation des Religieuses Conceptionnistes Missionnaires de l’Enseignement, qu’elle a fondée en 1892, elle a pu chanter avec la Mère de Dieu : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ». Confiée à la Vierge Immaculée, son œuvre éducatrice se poursuivit en donnant des fruits abondants pour la jeunesse, grâce au don généreux de ses filles, qui, comme elle, se confient à Dieu qui peut tout.
Marianne Cope, né en 1838, à Heppen-heim, en Allemagne. Elle avait un an seulement, quand elle fut emmenée aux États-Unis. En 1862, elle entra dans le Tiers Ordre Régulier de Saint-François à Syracuse, New-York. Plus tard, devenue Supérieure Générale de sa congrégation, Mère Marianne, suivit volontiers l’appel à soigner les lépreux d’Hawaï après le refus de nombreuses autres personnes. Avec six de ses sœurs, elle alla diriger elle-même l’hôpital à Oahu, fondant ensuite l’hôpital Malulani à Maui et ouvrant une maison pour les jeunes filles dont les parents étaient lépreux. Cinq ans après, elle accepta l’invitation à ouvrir une maison pour femmes et jeunes filles sur l’île même de Molokai, s’y rendant courageusement elle-même et mettant ainsi effectivement fin à ses contacts avec le monde extérieur. Elle s’y occupa du Père Damien, déjà connu pour son travail héroïque auprès des lépreux, le soignant jusqu’à sa mort et elle prit la direction de son œuvre auprès des hommes lépreux. À une époque où l’on pouvait faire bien peu pour soulager les souffrances de cette terrible maladie, Marianne Cope fit preuve de l’amour le plus élevé, de courage et d’enthousiasme. Elle est un exemple lumineux et énergique de la fine fleur de la tradition des sœurs infirmières catholiques et de l’esprit de son bien-aimé saint François.
Kateri Tekakwitha est née en 1656 dans l’actuel État de New-York, d’un père mohawk et d’une mère algonquine chrétienne qui lui donna le sens de Dieu. Baptisée à l’âge de 20 ans, et pour échapper à la persécution, elle se réfugia à la Mission Saint François Xavier, près de Montréal. Là, elle travailla, partageant les coutumes des siens, mais en ne renonçant jamais à ses convictions religieuses jusqu’à sa mort, à l’âge de 24 ans. Dans une vie tout ordinaire, Kateri resta fidèle à l’amour de Jésus, à la prière et à l’Eucharistie quotidienne. Son but était de connaître et de faire ce qui est agréable à Dieu. Kateri nous impressionne par l’action de la grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement ! Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus ! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous te confions le renouveau de la foi dans les Premières Nations et dans toute l’Amérique du Nord ! Que Dieu bénisse les Premières Nations !
Jeune, Anna Schäffer, de Mindelstetten, voulait entrer dans une congrégation missionnaire. Née dans d’humbles conditions, elle chercha comme domestique à gagner la dot nécessaire pour pouvoir entrer au couvent. Dans cet emploi, elle eut un accident grave avec des brulures inguérissables aux pieds, qui la cloueront au lit pour le reste de ses jours. C’est ainsi que la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle, et la souffrance en service missionnaire. Tout d’abord elle se révolta contre son destin, mais ensuite, elle comprit que sa situation était comme un appel plein d’amour du Crucifié à le suivre. Fortifiée par la communion quotidienne elle devint un intercesseur infatigable par la prière, et un miroir de l’amour de Dieu pour les nombreuses personnes en recherche de conseil. Que son apostolat de la prière et de la souffrance, de l’offrande et de l’expiation soit pour les croyants de sa terre un exemple lumineux ! Puisse son intercession fortifier l’apostolat chrétien hospitalier dans son agir plein de bénédictions !
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