Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

mercredi 23 octobre 2024


L'église Ste Anne


Mgr THÉOPHILE MBÉMBA


Mgr BARTHÉLÉMY BATANTU


L'église St Pierre Claver


Mgr ANATOLE MILANDOU

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

Repères historiques de la vie du Cardinal Émile Biayenda

L’adjectif substantif novateur qui signifie personne qui innove, peut être appliqué à notre Vénéré pasteur au regard des témoignages que font ses contemporains à travers les documents que nous avons pu consulter. L’innovation, chose inédite, est également nouveauté. Innover, c’est réaliser quelque chose de neuf dans un domaine spécifique. Dans le dictionnaire encyclopédique de la langue française (1997), la piste est définie comme la trace laissée sur le sol par le passage d’un être vivant ; au figuré : suivre la piste des anciens.

A cette occasion, le jeune séminariste Émile Biayenda fit cette prière : « Seigneur, j’ai la joie insigne de recevoir la Sainte Soutane des mains de Monsieur l’abbé Prédicateur avec un confrère originaire du Gabon, Joseph Mintsa, au milieu des Pères du Séminaire, de Son Excellence Monseigneur Adam, de mes deux frères et de quelques amis. « Gaudems Gaudebo in Domino quia induit me vestimentis salutis ».

Mon Jésus qui êtes témoins de la sincérité des sentiments de joie et de vifs désirs de me donner spontanément à vous, pour vous servir, pour vous aimer et pour vous gagner dès à présent les âmes par l’offrande de tout ce que je suis, de tout ce que j’ai, accepter ma donation, malgré mes misères et ne permettez plus que je me reprenne plus jamais.

Marie, ma Mère, vous le devenez davantage en cette soirée, car c’est vous la Mère de Jésus, de Saint Jean, des prêtres, des clercs avant d’être celle de toute l’humanité. Je me confie à vous, gardez-moi à jamais sous votre manteau virginal jusqu’à ce jour où il vous plaira de m’appeler à vous par la grâce d’une bonne mort. Amen ».

Par ailleurs, avant cette cérémonie, le jeune séminariste Émile Biayenda prend la résolution si après : « Voilà Seigneur la retraite qui se clôture. Merci de m’avoir promis de la faire, merci des grâces reçues et pardon surtout de mes infidélités. Que votre grâce par Marie m’aide à demeurer fidèle aux obligations de mes nouveaux ordres et aux résolutions que sous votre poussée je vais prendre.

  • Sérieux de la vie.
  • Zèle au service de Dieu et des âmes.
  • Études soutenues.
  • Fidélité aux exercices de piété.
  • Exercice de l’esprit de foi en toute circonstance.

Accordez-moi Seigneur de briller parmi les portiers de l’Église par mon obéissance. Faites aussi que dans mon office de lecteur, l’exemple de ma sainteté soit toujours fructueux pour les âmes.

Veiller sur ma tenue et pratiquer le plus exact recueillement à la chapelle à cause de Jésus qui y habite et parce que j’ai accepté d’être constitué son gardien ».

Travailler toutes les branches de mon programme d’études sans aucun exception : avec plus d’ardeur pour être plus savant et avec plus de piété pour être un saint. Sis pie doctus et scienter pius. (Saint augustin)

Conscience plus précise de l’importance et de la gravité du sacerdoce. Foi au secours de Dieu et à tout ce que je venais de faire.

  • Le 12 octobre 1950 : Entrée au grand séminaire Libermann du Djoué.

Les premiers ordres mineurs, l’ostiariat et le lectorat, le 2 octobre de la même année. Les derniers ordres mineurs, l’exorcistat et l’acolytat sont reçus le 7 octobre 1956, en l’église Ste Anne de Brazzaville, durant la messe des ordinations sacerdotales des Abbés Émile Okumu, Georges Singha et Joseph Ngoui

  • Le lundi 15 octobre 1956, en la fête de Sainte Thérèse d’Avila, au noviciat des Sœurs de St Joseph de Cluny, à Baratier, Marie Françoise Lozi fait la prise d’habit. Elle s’appellera désormais Sœur « Solange de la Ste Vierge ». Émile est plein d’action de grâce et de joie. Il note dans son journal intime : « Journée très chère à mon cœur puisque c’est Françoise qui a pris l’habit, il m’a été donné avec mon ami Émile Okumu, prêtre, d’y aller assister... Moment très pathétique où, dans tout mon être j’ai ressenti la puissance de l’amour de Dieu et la grandeur de sa bonté. Lui qui a daigné nous accorder une si grande et exceptionnelle grâce ; grâce que, certainement, nous lui demandions le moins. Mon âme a été vraiment remplie, envahie d’une joie surhumaine indescriptible. Oui, mon Dieu ; pour tout, merci. Et j’ai demandé au Seigneur la grâce de la persévérance, la grâce pour que la famille comprenne ».
  • Le dimanche, 26 octobre 1958 : Le jour de l’ordination sacerdotale est un jour plein de grâces et de profonde joie. Émile Biayenda, lui-même, écrit ceci : « Le dimanche, 26 octobre 1958. C’est le Saint jour de mon ordination sacerdotale, à la Cathédrale, pendant la messe pontificale commencée à 9h30. Quand nous arrivons, la cour est déjà comble de monde. J’ai récité mon chapelet suppliant la Ste Vierge d’être là et de bien vouloir être la gardienne indéfectible de mon Sacerdoce. Je suis plein d’émotion. Les larmes me viennent aux yeux quand je vais prendre place à la banquette et pendant l’imposition des mains de l’Évêque et de plus de 30 prêtres qui sont là. Je pleure. De tout mon cœur, j’acquiesce à devenir prêtre et à le rester toute ma vie et aussitôt, une joie indicible m’est montée au cœur, en même temps qu’un généreux désir de voir tous mes autres confrères devenir un jour prêtres comme moi, ainsi plusieurs autres enfants devenir prêtres, religieux ou religieuses.

Ma sœur cadette, en religion Sœur Solange, était là à genoux, priant et je ne pouvais me douter qu’elle suppliait le ciel en mon nom. A la sacristie étaient déposés ornements et linges d’autels offerts par Sœur Solange et la communauté des Sœurs et le noviciat. C’est avec l’ornement blanc travaillé avec tant d’amour par ma sœur que j’ai été ordonné prêtre. Ah ! Comme le Seigneur est bien bon pour nous ! Au sortir de la Cathédrale, c’est Monseigneur qui reçoit ma première bénédiction et me dit sa joie de me voir maintenant prêtre ».

Cf. Cahier journal du Cardinal Émile Biayenda

Héléna Sitta
à Caen - France

 




 
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