Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

mardi 29 octobre 2024


L'église Ste Anne


Mgr THÉOPHILE MBÉMBA


Mgr BARTHÉLÉMY BATANTU


L'église St Pierre Claver


Mgr ANATOLE MILANDOU

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« La joie est un fruit de l’Esprit-Saint »

Bien chers Frères & Sœurs
Chers Parents et Chers Enfants

... Chers frères, aujourd’hui va se renouveler dans notre église, en nos enfants la grâce de la Pentecôte, le don ineffable du Saint-Esprit en leur âme. Personne pourtant ne sera laissé pour compte, car tous ici présents, nous avons été rachetés par le Christ ; beaucoup, nous avons été confirmés un jour ; puissions-nous, être comme les Apôtres, avoir un cœur ouvert, réceptif, assoiffé de Dieu et tout brûlant de désir de le témoigner là où vous êtes et là où vous gagnez votre pain pour vos foyers, vos enfants et les autres hommes vos frères !

Chers Frères,

A Pâques, nous avons parlé ici du Christ Ressuscité qui doit nous libérer du poids des traditions et des coutumes. Ceci en conformité avec notre message de Noël où nous vous invitions à accueillir le Christ Libérateur de tous les hommes, Lui qui nous permet de saisir comme une aliénation, comme un esclavage tout ce qui nous prive de la vraie liberté apportée par Lui, notre lumière et notre vie.

La venue du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte et ses dons multiformes aux apôtres et à l’Église naissante n’ont pas été vains. Les Apôtres ont vécu en témoins : ils ont gardé et transmis aux autres, ils nous ont transmis ce qu’ils avaient reçu de leur Divin Maître, Notre-Seigneur. Ils sont restés fidèles jusqu’à leur mort de martyrs, à l’Esprit de la Pentecôte, à l’Esprit de Jésus.

Demandons aujourd’hui, où c’est la Pentecôte chez nous, notamment en cette Année Sainte de renouvellement et de réconciliation ; demandons à l’Esprit de pénétrer nos intelligences, de nous enraciner dans la Foi. Qu’il nous rende soucieux de nourrir et d’abreuver cette Foi, pour la développer, à la triple source de son Église :

  • Sa Parole inspirée et consignée dans la Sainte Bible,
  • La Tradition,
  • L’Enseignement actuel, vivant du Magistère, du Pape, des Évêques. Ayons notre Bible chez nous, lisons-la chez nous, lisons-la en commun, écoutons-la pendant la célébration de la Parole ou la liturgie de la Messe.

L’Église chrétienne repose sur le Christ son divin fondateur. Elle est bimillénaire. Elle a au cours de l’histoire acquis une longue expérience des hommes et des choses, des habitudes, une tradition qui l’ont aidée, et aident pour servir de son mieux le Divin Maître et les hommes pour le salut desquels elle (avait) été fondée et reçu des promesses de pérennité.

Ainsi, l’Église ne casse rien pour le plaisir de casser, mais modifie, supprime, ajoute, améliore, explicite en fonction du temps et du service plus efficace à rendre aux hommes pour leur bien-être spirituel, moral et matériel.

L’église catholique enseigne, gouverne et sanctifie par les signes de grâces que sont les sacrements. Elle enseigne par la voix du Vicaire du Christ sur la terre, le Souverain Pontife, aujourd’hui, le Pape Paul VI, avec tous les Évêques successeurs des Apôtres.

Malgré les temps difficiles, la voix du Vicaire du Christ continue à se faire entendre pour prêcher la paix, la concorde, la fidélité, bref, pour affermir la foi de ses frères. Sans compter l’enseignement qu’Il prodigue toutes les semaines aux nombreux pèlerins qui affluent de toutes parts à Rome, la dernière exhortation apostolique que Paul VI vient d’adresser, le 9 mai à l’Épiscopat, au clergé et aux fidèles du monde entier est une initiation à la Joie chrétienne.

Car cette joie est innée dans le cœur de tous les hommes ; elle envahit l’Ancien et le Nouveau Testament elle est au cœur de tous les saints ; elle est pour tout le peuple ; elle se traduit en espérance au cœur des jeunes ; elle anime le cœur du pèlerin en cette année sainte. La joie naît toujours d’un certain regard sur l’homme et sur Dieu : « Si ton œil est sain, ton corps tout entier est aussi dans la lumière ». (Lc 11, 34)

La joie est un fruit de l’Esprit-Saint. « Cet Esprit qui habite en plénitude la personne de Jésus, le rendait pendant sa vie terrestre si attentive aux joies de la vie quotidienne, si délicate et si persuasive pour remettre les pécheurs sur le chemin d’une nouvelle jeunesse de cœur et d’esprit ! C’est ce même Esprit qui animait la Vierge Marie, et chacun des saints. C’est ce même Esprit qui donne aujourd’hui encore à tant de chrétiens la joie de vivre chaque jour leur vocation particulière, dans la paix et l’espérance qui surpassent les échecs et les souffrances. C’est l’Esprit de Pentecôte qui emporte aujourd’hui de très nombreux disciples du Christ sur le chemin de la prière, dans l’allégresse d’une louange filiale et vers le service humble et joyeux des déshérités et des marginaux de notre société. Car la joie ne peut se dissocier du partage. « En Dieu lui-même, tout est joie parce que tout est don ». (P. 71)

Frères bien aimés, pour participer nous aussi à cette joie, vivons l’Évangile, suivons l’Église, écoutons son enseignement et celui de nos Évêques. Leurs Lettres pastorales déjà publiées, nous mettent en garde contre la désacralisation de la vie : « La vie humaine est sacrée. » elles nous invitent à honorer la famille, le foyer ; elles nous invitent à adopter une attitude plus chrétienne, plus charitable, voire plus humaine à l’égard des veuves ; elles nous encouragent à assumer sans désemparer notre tâche d’éducateurs de nos enfants ; elles nous engagent à construire notre pays à l’exemple du Christ-Seigneur qui était artisan à Nazareth.

C’est ainsi que nous serons fidèles au Seigneur, car nous serons ce sel de la terre, cette lumière du monde, ce levain, ce ferment dans la pâte, c’est-à-dire, dans la famille, la société. (dont il a voulu que soient et deviennent ses disciples).

Frères bien-aimés, que cette cérémonie et les textes liturgiques que nous venons d’entendre fassent impact en nos vies et nos comportements.

Imitons Abraham et sa femme Sarah qui crurent contre toute espérance en la promesse de Dieu.

Imitons Saint Matthieu, collecteur des impôts, haï des pharisiens, mais qui fut si attentif et si prompt à l’invitation du Maître...

Amen

 




 
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