samedi 22 mars 2025
Excellence,
Bien chers Frères dans le sacerdoce,
Et vous tous, mes bien chers Sœurs et Frères dans le Christ,
« A vous tous, grâce et paix de la part de Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ » .
Grâces soient rendues à Dieu qui nous a tous fait don de la foi ; grâces soient rendues à son humble Servante Thérèse de l’Enfant-Jésus, Patronne de bon nombre de chrétiennes de notre Diocèse et à qui nous ont été confiées par nos prédécesseurs et à nous-mêmes, de très nombreuses Communautés chrétiennes dans notre jeune Église du Congo.
C’est avec une grande joie que nous partageons cette Eucharistie avec vous, ce matin. Notre joie est d’autant plus grande que les organisateurs de ces journées de prières ont eu la délicatesse de nous inviter à vous adresser la parole et d’ajouter ainsi notre modeste rose, au nom de toutes les jeunes Églises d’Afrique, à la Couronne de gloire de la Petite Thérèse de Lisieux.
Notre reconnaissance s’adresse en particulier à Monseigneur BADRE, Évêque de Bayeux et de Lisieux, qui a été le premier intermédiaire dont s’est servi la Petite Martin pour nous convier aux Festivités du Cinquantième anniversaire de sa Canonisation.
Le Second sera Monseigneur Georges DURAND, Recteur de la Basilique et Directeur de Pèlerinage qui a tenu depuis deux ans à la présence d’un Évêque de pays anciennement « pays de mission » à cette assemblée.
Notre présence ici, ainsi que celle des prêtres qui nous accompagnent et des autres prêtres d’Afrique et des jeunes Églises du monde entier souligne l’importance de la mission confiée à la jeune CARMÉLITE, Thérèse de l’enfant-Jésus, par le Seigneur lui-même, qui nous convie tous à travailler à l’avènement du Règne de son Fils dans nos cœurs et dans le monde.
Le Seigneur lui-même a convié ici à Lisieux, sur sa « Sainte Montagne », cette « foule immense, de toute nation, race, peuple et langue ». (Ap.7,9) « pour voir sa gloire » et celle de sa fille bien-aimée, Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Quel autre argument, quelle autre réponse opposer à toutes ces contestations, à toutes ces négateurs du titre de « Sainte » donné à la « Petite Martin » ? Quel autre signe leur proposer sinon cette immense Assemblée que nous formons pour proclamer les bienfaits du Seigneur et lui dire notre action de grâce pour avoir agréé parmi ses élus la jeune Carmélite de Lisieux ? Grâce à elle, nous pouvons aujourd’hui confesser que la sainteté n’est point héroïsme, actions d’éclat, mais conformité à la volonté de Dieu et au programme laissé par son Fils : « aimer Dieu et aimer son prochain » par amour pour Dieu.
Heureuse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui l’a si bien compris et si bien vécu dans le silence, dans le calme, dans la pauvreté et l’obéissance assumée pour le Royaume.
« Je te bénis, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de l’avoir caché aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout petits. Oui ! Père tel a été ton bon plaisir ». (Mat. II,25-26)
C’est Toi qui as fait comprendre à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dès sa plus tendre enfance et durant toute sa vie, qu’il nous faut entrer dans le Royaume des Cieux et que la charité est le lien de la perfection.
Béni sois-tu, Seigneur ! Pour Thérèse de Lisieux qui nous aide à comprendre la portée réelle de ton enseignement sur la mort prématurée de tes amis :
« Le juste, même s’il meurt avant l’âge, trouvera le repos. La vieillesse honorable n’est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années. C’est un âge avancé qu’une vie sans tâche. Devenue parfaite en peu de temps, (Thérèse de l’Enfant Jésus) a fourni une longue carrière. (Tu as trouvé) son âme agréable, aussi l’as-tu retirée en hâte (de cette terre) ». (Sag. 4,7-14).
Excellences,
Mes biens chers Sœurs et Frères dans le Christ,
Le thème de notre méditation de ce jour qu’illustrent si bien les textes de notre Messe : SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS, PATRONNE DES MISSIONS et qui a pour sous-titre : « Je voudrais être missionnaire » , ce thème est le second signe que le Seigneur nous donne aujourd’hui.
« J’enverrai certains vers les nations, vers les îles lointaines qui n’ont pas entendu parler de moi et n’ont pas vu ma gloire. Et ils révéleront ma gloire aux nations. Ils ramèneront tous vos frères sur ma montagne sainte. Et de certains d’entre eux je me ferai des prêtres, des lévites. (Isaïe 66, 18-21).
Les païens sont admis au même héritage, membres du Corps, bénéficiaires de la même Promesse, dans le Christ Jésus, par le moyen de l’Évangile ». (Eph. 3,6).
Si hier, le titre de Patronne de Mission donné à Sainte Thérèse faisait problème parce que seul était considéré comme missionnaire celui qui quittait son pays, tel Saint François XAVIER, aujourd’hui, nous reconnaissons tous qu’on peut être missionnaire tout en restant chez soi ou en s’emmurant dans un couvent. En soulignant ce dernier aspect de la mission, nous ne saurions l’utiliser pour justifier le peu d’intérêt que nous portons actuellement aux missions et aux missionnaires ; nous ne saurions nous en servir pour couvrir notre égoïsme qui se traduit par la baisse de l’aide matérielle et humaine aux jeunes Églises.(...)
Extrait de l’homélie du Cardinal Émile Biayenda
28 septembre 1975 au 50e anniversaire
de la canonisation de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus
Dans la même rubrique