Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
Accueil > JOURNAL LA MÉMOIRE > 200 > 35ème anniversaire de l’épiscopat de Mgr Anatole Milandou

LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

35ème anniversaire de l’épiscopat de Mgr Anatole Milandou

« Nous avions été nommés pour servir le peuple chrétien »

Plus qu’un mois et deux semaines nous séparent de la célébration du 35ème anniversaire de l’épiscopat de Son Excellence Monseigneur Anatole Milandou, Archevêque Métropolitain de Brazzaville. 28 août 1983 – 28 août 2018, cela fait 35 ans depuis que notre Pasteur fut sacré évêque auxiliaire de Brazzaville en même temps que Monseigneur Hervé Itoua, évêque du nouveau diocèse de Ouesso par le Cardinal Roger Etchégaray, Légat du Pape Jean Paul II, venu spécialement clôturer les festivités du centenaire d’évangélisation du Congo. Prélude à ce jubilé, le journal La Mémoire Biayenda publie dans ce numéro, l’interview de Mgr Anatole Milandou accordée à la Semaine Africaine peu avant son sacre.

Excellence, quelles ont été vos impressions quand vous appris votre nomination ?

Mgr Anatole Milandou : C’est le représentant du Pape en Afrique Centrale qui était venu me toucher personnellement pour m’annoncer la nouvelle avant qu’elle ne soit publiée officiellement.

Je ne peux pas dire que je m’y attendais. Dans une lettre adressée au Pape, j’ai dit été pris de panique devant cette nouvelle.

Cependant, j’ai été réconforté par la parole du prophète : « Ne crains pas, je serai avec toi jusqu’à la fin des temps ».

J’ai été Secrétaire de l’Archevêque pendant deux ans. Cela m’a permis de comprendre que l’Épiscopat est une charge difficile.

Malgré vos opinions diverses, entrevoyez-vous l’avenir avec optimisme, courage et lucidité ?

Mgr A.M. : On est un peu rodé aux responsabilités mais c’est peut-être d’autres responsabilités qui nous attendent maintenant. Mgr Hervé Itoua, a été Directeur du Séminaire et moi aussi. Nous avons été aussi responsables dans les paroisses.

Il faut donc y aller avec courage, mais, il faut aussi prendre en considération nos limites d’hommes. C’est Dieu qui nous appelle cependant, il y a des choses que nous ne pouvons pas faire, nous, en tant qu’hommes, mais le reste ne peut être fait que par Dieu.

Vous êtes deux jeunes évêques dans un jeune pays, un pays qui se cherche. Et naturellement, se pose à vous aussi le problème du développement. Vous serez confrontés dans votre ministère à des tâches temporaires. Comment concevez-vous le problème du développement dans votre ministère ?

Mgr. A. M. : Cela dépend des possibilités qu’on aura. Si réellement, on peut faire quelque chose, il faut le faire. Comme l’a su bien le dire Mgr Itoua, le premier axe sera le développement de tout l’homme et de tous les hommes. L’épitre de St Jacques est là et nous presse toujours.

Comment veux-tu consoler quelqu’un, alors que tu le trouves nu, si tu ne lui donnes pas de quoi s’habiller, de quoi se nourrir alors qu’il a faim. La consolation seule ne suffit pas.

Pour notre part, nous ferons tout ce que nous pourrons dans la mesure de nos moyens. Mais ce que font déjà nos aînés, je crois que, c’est important. Nous essaierons de suivre cette voie dans la mesure du possible. On ne peut pas rester indifférent devant la misère des gens.

Il y a un problème qui se pose, c’est celui de la Presse catholique en général. Est-ce que vous, en tant que jeune évêques, vous avez une idée sur ce que devra être la Presse dans un pays comme le nôtre ?

Mgr. A. M. : Il est sûr et certain que les médias à travers le monde ont une grande importance dans le cadre du développement.

Et pour nous chrétiens congolais, nous n’avons que la Semaine Africaine, comme organe d’information et d’action sociale. Je pense qu’il faut y tenir, non seulement en paroles, mais aussi faire en sorte que La Semaine Africaine s’équipe, qu’elle se développe dans le but d’atteindre beaucoup de monde. Et pour l’Église, qu’elle soit un organe qui lui permette de toucher beaucoup de gens dans l’optique chrétienne. Je pense que sur ce point, La Semaine Africaine est d’un prix inestimable.

Un mot aux chrétiens qui ont accueilli avec une grande allégresse votre nomination ?

Mgr A. M. : Naturellement, nous sommes nommés pour servir le peuple chrétien. Jésus a dit : « le Fils de l’homme est venu pour vous servir et non pour être servi ». Je crois que nous devons suivre cette notion. D’ailleurs, je l’ai choisi comme devise dans mon Épiscopat.

Ce que j’attends des chrétiens, c’est surtout de nous pousser à prier. Il ne faut pas seulement qu’ils nous jugent par le port de notre habit. C’est d’abord leurs prières qui nous aideront à mieux les servir.

 

Propos recueillis par G.M. Massamba et Joachim Mbandza

 

 


 
 
 
Haut de page