Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville

LA MÉMOIRE BIAYENDA

Neuvaine Mars 2007

jeudi 15 février 2007

«  Il ne faut jamais cultiver la haine en soi, il faut pardonner à nos ennemis. Il faut les aimer comme Dieu nous le demande  ».

Emile Cardinal BIAYENDA

Neuvaine préparatoire au 30e anniversaire de la mort du Cardinal Émile BIAYENDA
Du 13 au 21 Mars 2007


 

Thème : Le Pardon

Directives

1 - Ouverture de la neuvaine diocésaine par une grande marche pour la paix. Elle se fera par doyenné et chaque chrétien aura un mouchoir blanc à la main. Cette marche se dirigera vers la Cathédrale Sacré-Cœur en sa place mariale :

Rassemblement par doyenné à 12h30

  • Doyenné Nord : Paroisse Saint Esprit de Moungali.
  • Doyenné centre-ville ; Paroisse Notre-Dame de l’Assomption.
  • Doyenné Sud : Square DE GAULE - Espace Lycée Savorgnan De Brazza

Départ pour la Cathédrale 13h30

2 - Étant donné que cette activité est diocésaine, il est demandé à toute la communauté paroissiale de participer à la neuvaine.

Aucune autre activité ne peut être programmée à la même heure.

3 - Commencer l’exercice de la neuvaine dans l’après-midi, à l’heure qui convient à chaque paroisse.

4 - Le mardi, la neuvaine a lieu dans la messe de l’après-midi.

Lire la parole prophétique du jour et réciter trois Ave Maria, suivie de la prière pour la Cause du Cardinal.

5 - Le vendredi, la neuvaine est incluse dans l’exercice du chemin de Croix. Avant le début de cet exercice, lire la parole prophétique du jour et à la fin réciter trois Ave Maria, suivie de la prière pour la Cause du Cardinal.

6 - Le dimanche, après le chant d’action de grâce, lire les paroles prophétiques du jour, réciter trois Ave Maria suivie de la prière pour la Béatification et la Canonisation du Cardinal Émile Biayenda.

8 - Dimanche 18 mars 2007 : Messe dans toutes les paroisses à l’intention du Président Marien Ngouabi, ancien Président de la République, mort assassiné, le 18 mars 1977, soit quatre jours avant le Cardinal Émile Biayenda

9 - Jeudi 22 mars 2007 : Clôture de la neuvaine en faveur du Cardinal Émile Biayenda. A l’heure convenable dans chaque paroisse. Pour ce faire, il faut favoriser un climat de fête et de joie pour toute la chrétienté afin que ce jour soit vécu d’une manière spéciale. Il serait judicieux que cette messe se déroule dans l’après-midi, pour favoriser une plus grande participation du peuple de Dieu.

7 - Samedi 24 mars 2007 : Grande Messe solennelle à la Place Mariale à 10hoo, présidée par Mgr l’Archevêque.

A Pointe-Noire :

L’ouverture de la Neuvaine paroisse Ste Face de Jésus

Clôture de da le neuvaine à la Paroisse St Jean Bosco.



 

Voici le schéma :

1 - Chant de rassemblement
2 - Invitatoire à l’Esprit Saint
- Acte pénitentiel)
3 - Lecture de la Parole prophétique du jour
4 - Chant de méditation
5 - Chant d’acclamation
6 - Lecture biblique (texte du jour), suivie d’un bref commentaire
7 - Prière Universelle. (3 personnes : Papa, maman, un jeune)
8 - Récitation du chapelet (Mystères du jour).
9 - Quête (à transmettre à la Procure)
10 - Prière pour la Cause de Béatification et de Canonisation du Cardinal Émile BIAYENDA.
11 - Bénédiction par le Prêtre.
12 - Chant de sortie



 

Le 13 Mars 2007 : Le pardon, un signe d’amour

1 - Il était une fois, Émile Biayenda, dans son jeune âge, au Séminaire de Mbamou, dans les années 44, les élèves étaient repartis en groupe. Chaque groupe avait son jour pour aller puiser de l’eau à la source. Mais un jour par inadvertance, un élève va casser une dame-jeanne d’eau pendant le transport. Le Père Directeur pris de colère demande aux élèves : « qui a cassé cette dame-jeanne ? ». Comme personne n’osait parler, le jeune Émile Biayenda va dire que c’est lui qui avait commis ce forfait.

Le Père Directeur le prie de payer cette dame-jeanne d’eau et il dut quitter le petit séminaire de Mbamou, pour se rendre chez ses parents vivant à Vindza (distant de 150 km environ), pour chercher auprès de son frère aîné de quoi s’acheter une autre dame-jeanne de substitution. Ce trajet, il l’a parcouru à pied pendant 3 jours de marche. En quittant, le séminaire, il ne pouvait plus revenir. Mais, comme il y avait en lui, cet appel du Maître, « Émile, viens, suis-moi », il était revenu au Séminaire.

Toujours étant au Séminaire, pendant les grandes vacances, chaque séminariste était envoyé dans l’une des paroisses du diocèse de Brazzaville. Le jeune Émile Biayenda, lui, fut envoyé à la paroisse Saint François d’Assise. Un jour, le Père Curé lui demanda en tant que séminariste stagiaire, de vider une fosse septique pleine d’immondices nauséabondes, à l’aide d’un sceau. C’est ce qu’il fit...

Devenu plus tard Prêtre, Évêque puis Cardinal, bref Prince de l’Église, et lorsque ses condisciples le lui rappelèrent, Émile Cardinal Biayenda leur disait toujours : « oubliez cela, il faut savoir donner le pardon à tous ceux qui vous ont rendu la vie difficile. C’est cela aimé et pardonné aux autres ».



 

Le 14 Mars 2007 : Savoir pardonner même à ses parents

2 - Six enfants sont nés de Papa SEMO et Maman BIYELA : cinq garçons et une fille la Sœur Solange LOZI. Dans la coutume Kongo, la fille était celle qui devait continuer la procréation au sein de la famille maternelle. Son entrée au couvent fut une source de souffrances pour Émile Biayenda, qui fut accusé de l’avoir endoctrinée pour entrer au couvent.

Le Grand Séminariste Émile Biayenda eut certains membres de la famille contre lui, à cause de sa sœur que l’on voulait marier coûte que coûte et cela dura plusieurs années. Émile Biayenda était le seul parent à participer aux cérémonies de prise d’habit de sœur Solange, puis de sa Profession religieuse le 12 octobre1958, deux semaines avant son Ordination Sacerdotale, le 26 octobre 1958. Ce jour-là, toute la famille l’entourait mais il souffrit beaucoup car personne ne voulait adresser la parole à Sœur Solange, pendant la cérémonie.

Étant donné que les parents s’étaient engagés à marier leur petite sœur, Émile, lui s’engagea pour rembourser la dot prise par ses frères. Avec l’aide reçue des Sœurs de Saint-Pierre Claver de Rome. Émile Biayenda fit tout cela pour permettre à sa petite sœur de suivre sa vocation, pour ne pas être perturbée dans sa formation religieuse au Noviciat. Son souci pour sa sœur fut continuel, il sentait ce que Solange, sa sœur, vivait au fond d’elle. Il était et il demeure pour elle un soutien. C’est grâce à lui que Sœur Solange est heureuse dans sa vie de consacrée.

Lorsque l’Abbé, Mgr, puis le Cardinal Biayenda remarquait quelque chose, qui n’allait pas en elle, il l’appelait et ensemble ils discutaient pour trouver une solution.

L’Abbé Émile Biayenda a appris à sa sœur à faire confiance au Seigneur, à pardonner, à chercher toujours la réconciliation en cas de mésentente.



 

Le 15 Mars 2007 : Un pardon sincère et sans condition

3 - Dans les années 1965, la chrétienté de l’époque avait vécu en paroisse son arrestation. Avant celle-ci, il y avait un fait dont certains aînés, paroissiens de St Jean Marie Vianney de Mouléké se rappellent bien : Un voleur est venu une nuit à la paroisse, où il était Curé et avait réussi à voler les poules de l’abbé Émile Biayenda. Nous signalons que le jeune prêtre élevait des poules.

Ayant constaté la disparition de ses poules, de bon matin, l’Abbé Biayenda, sachant que c’est au marché où l’on pouvait vendre et acheter les poules, prend sa voiture et se rend au grand marché d’alors : Poto-Poto. Arrivé sur les lieux, il se rend du côté où l’on avait l’habitude de vendre les poules. Là, il trouve quelqu’un qui était en train de vendre ses poules, car toutes ses poules, il les reconnaissait facilement.

Le jeune abbé coinça le voleur. Celui-ci accepta que c’était à lui. Alors, il reprit ses poules. Informés de ce vol, les policiers arrivèrent par la suite. Ils demandent au jeune abbé Émile Biayenda le sort qu’il devait réserver au voleur, L’Abbé Émile Biayenda de répondre : « je lui pardonne, ne le mettez pas en prison et ne lui exigez aucune amende ». Ils le relâchèrent et le voleur repartit chez lui.



 

Le 16 Mars 2007 : Pardonnez même à vos bourreaux

4 - Le Cardinal Émile BIAYENDA avait été mis en prison en 1965, du 9 février au 24 mars, alors qu’il était encore jeune prêtre. Il avait connu notamment le courant électrique dans les parties intimes. Il a connu ce qu’est la pendaison. On l’avait fait monter sur une chaise où il était attaché les mains par le haut avec une ficelle. Lorsqu’on a retiré la chaise, il pendait le long du mur.

Voici l’extrait de son calvaire tel qu’il le décrit lui même : « Pendant ma pendaison, les poignets de mains ont tendance à rompre et les bras eux-mêmes à se détacher des épaules Aussi, comme si l’épreuve de pénitence ne suffisait pas, ils m’infligèrent une autre épreuve, celle appelée baptême du Jourdain pour tenter de me tuer par noyade dans la rivière Tsemé ».

C’était un vendredi 12 février 1965.. « Cette cérémonie convenait bien au prêtre qu’il était, s’écria un policier. Pendant ce temps, j’avais les mains menottées. C’est mon propre frère de Mpangala, qui se chargea, lui-même, d’exécuter l’épreuve. Après une petite interrogation, l’un de mes quatre bourreaux, m’infligea une bonne gifle et celle-ci déclenchera mon mal de dents. Puis, me fit allonger dans l’eau, et je devais rouler dans le sens du courant. Mon frère de Mpangala, lui, se chargeait de frapper sur les parties du corps émergeant. De temps en temps, ils me retiennent la tête dans l’eau pour m’étouffer. Lorsque je me sentais essoufflé, il me dégagea que sur les ébats et la lutte que me donne de livrer l’instinct de conservation de la vie »...

Au sortir de sa prison, l’Abbé Émile Biayenda ne voulut pas que les gens en parlent trop : « Il ne faut jamais cultiver la haine en soi, il faut pardonner même à nos ennemis. Il faut les aimer comme Dieu nous le demande », aimait-il dire.

« Je n’ai pas voulu rien écrire là-dessus, tellement cela me répugnait et peut être aussi pour continuer à vivre cela tout seul, dans le silence et la méditation. Cependant le temps passe et avec l’âge, les souvenirs s’estompent. c’est pourquoi, en ce troisième anniversaire, je me résous, enfin, à l’ écrire ». Lyon (France) le 9 février 1968.



 

Le 17 Mars 2007 : Malgré nos diversités ethniques, nous sommes des frères. Aimons-nous !

5 - Vous jeunes gens et jeunes Filles, il vous est arrivé sans doute de croire que, pour développer notre monde et notre pays, il suffit seulement d’apprendre la technique. Non, il faut encore que l’homme change son cœur vis-à-vis des autres hommes. Pour que les hommes ne gardent pas leur vie égoïstement pour eux-mêmes, mais pour leurs frères les hommes, il faut des hommes spécialisés, des prêtres, des religieux, des religieuses, des catéchistes, des responsables engagés pour leur enseigner qu’ils sont frères.

« Qui parmi vous acceptera d’aller enseigner aux jeunes congolais que le Mbochi est frère du Kouyou, que le Kouyou est frère du Lari, que le Téké est frère du Vili, que tous les hommes doivent s’aimer comme des frères et que Dieu notre Père demandera à chacun ce qu’il aura fait aux autres ». Voilà le travail qui fait défaut à la base de notre monde.

Nous avons conscience de notre péché, mais la réconciliation est possible. Nous nous sentons pécheurs. C’est humiliant. Nous avons rompu les rapports nécessaires et vitaux qui nous maintenaient en Dieu. Nous n’avons jamais répondu pleinement, avec tout notre amour, à l’amour que Dieu nous offre. Nous sommes ingrats, nous sommes en dette. Nous serions même perdus, si le Christ n’était pas venu pour nous sauver.

Et alors ? Alors, il est nécessaire et urgent de nous pardonner entre nous d’abord et nous réconcilier avec Dieu, ensuite.

C’est une chance surprenante : le pardon et la réconciliation sont possibles. Telle est l’annonce que l’Année Sainte apporte au monde et à la conscience. Que cette annonce arrive jusqu’au fond de nos cœurs. Avec notre bénédiction apostolique.

Cardinal Émile BIAYENDA



 

Le 18 Mars 2007 : L’amour pour son frère

6 – Le 22 mars 1977 ; Quelques heures avant son enlèvement, le Cardinal Émile Biayenda laissait, au peuple congolais, un message de paix, en quelque sorte son testament et la conclusion de sa mission évangélique parmi nous : « La mort brutale du Président Marien Ngouabi nous a bouleversés et profondément attristés. Il est difficile aujourd’hui d’être un conducteur de peuple dans un monde exigeant et inquiet, qui cherche des solutions à la justice pour les hommes et au bonheur des peuples. La violence et le sang versé sont-ils une solution à nos difficultés d’aujourd’hui ? Nous ne le pensons pas...

A tous nos frères croyants, du Nord, du Centre et du Sud, nous demandons beaucoup de calme, de fraternité et de confiance en Dieu. Père de toutes races et de toutes tribus, afin qu’aucun geste déraisonnable ne puisse compromettre un climat de paix qu nous souhaitons tous ».

En confiant aujourd’hui, nos sentiments de tristesse à la famille du disparu et aux Responsables du Comité Militaire du Parti, nous supplions le Seigneur Dieu d’être accueillant envers notre frère et Chef, le Président Marien Ngouabi, et de le recevoir dans sa Maison, avec cette même délicatesse qu’il mettait à recevoir chez lui les Chefs Spirituels des Églises Chrétiennes du Congo.

Cardinal Émile BIAYENDA



 

Le 19 Mars 2007 : L’amour pour son Église et ses frères

7 – A la veille de sa mort, le 21 mars 1977, plusieurs personnes passèrent rendre visite au Cardinal Biayenda, parmi elles, le Révérend Frère Marie Alphonse. Profitant de cette occasion, ils ont parlé de la situation grave qui ébranle toute la Nation. Voici quelques extraits de deux interlocuteurs :

Frère Marie Alphonse : - Éminence ! Que penses-tu de ce qui se dit dans le pays ?

Cardinal Émile Biayenda : Je suis au courant de ce drame ; mes ennemis veulent avoir ma tête. Je le sais. Mais que faire ?

Frère Marie Alphonse : Ne serait-il pas possible d’aller te reposer quelque part ?

Cardinal Émile Biayenda - Ya Alphonse ! Être absent de Brazzaville, mais ça serait une horrible catastrophe pour l’Église du Congo ! J’y suis et J’y reste ! Je préfère donner ma vie comme le Christ, pour sauver mon clergé et mon Église plutôt que d’aller me cacher. Je ne sais où. Il faut un ou plusieurs sacrifices pour la paix de la Nation. « Prions Marie, Mère de miséricorde, pour obtenir la paix et l’unité de la nation, notre pays lui a été confié ».

Frère Marie Alphonse :- Du courage Éminence, lui dis-je.

Sur ce, il me bénit, et nous nous séparons après un baiser de paix.. A 17 heures, je le quitte pour regagner Kinkala mon lieu de travail.



 

Le 20 Mars 2007 : Accorder votre pardon à tout le monde

8 - Le 3 Août 1976 à Maléla-BOMBE, son village natal, situé à quelques deux ou trois kilomètre de Vindza. Le Cardinal Émile Biayenda était allé pour quelques jours de repos. Le dimanche, il célèbre la messe avec les gens du village, qui lui réservaient toujours un accueil chaleureux, animé de beaucoup de coups de fusil. Pendant l’homélie, le Cardinal a posé la question suivante : « Si on tue quelqu’un de votre village, une personne que vous aimez bien et qui est innocente, que feriez-vous ? ». Les gens de Maléla-BOMBE ont naturellement répondu : « Nous irons venger notre confrère ».

Le Cardinal reprenant la parole devait les corriger : « Non ! Vous n’avez pas à vous venger. Vous devez recourir à la justice et surtout vous devez pardonner, aux assassins. Dieu ne nous a pas créés pour nous massacrer les uns les autres ou pour venger le sang... ».

Le lendemain de cette causerie, un certain monsieur LOUMOUAMOU a fait un rêve : « On avait étalé par terre une peau de panthère, symbole de la chefferie. Cette peau était couverte de sang. Puis sur cette peau, on est venu étaler un grand homme, assez âgé ». Il a raconté le rêve au Cardinal et à tous ceux qui étaient venus à la rencontre du Pasteur. Paradoxalement, le Cardinal n’a donné aucune réponse. Sauf, qu’il a dit après un moment de silence : « Cessez ! ... Diminuez de tirer les coups de fusil pour célébrer mon retour à Brazzaville ».

Une année après l’assassinat du Cardinal Émile BIAYENDA, les gens avertis comprirent que les paroles de son homélie et le rêve étaient prophétiques. C’était la mort à lui, notre chef et les gens de son village n’avaient pas à vivre dans l’esprit de vengeance.



 

Le 21 Mars 2007 : A Dieu mon frère

9 - Un grand homme de Dieu s’en est allé vers le Père, dans la force de l’âge, le film de sa vie brutalement cassé par la méchanceté des hommes de son temps.

En lui, comme Israël d’autrefois qui assommait et tuait ses prophètes, l’Afrique perd une Éminence, c’est-à-dire une référence.

Une flamme qui n’a pas encore fini d’embraser les alentours, car de proche en proche, par la force de son message, tel un immense brasier, un feu d’artifice, il rayonnera sur notre continent, terre des contrastés, terre sur laquelle le sublime rejoint le très bas, terre où l’Espérance, un jour, prendra le pas sur nos incohérences.

Émile Cardinal BIAYENDA, fils bien aimé de la terre congolaise, terre à l’histoire prestigieuse de sa lointaine rencontre avec le ‘’ désiré des nations’’, terre de la promesse, terre des éclipses, terre de la joie de vivre, mais aussi terre de haines tenaces comme tant de terres africaines.

Étais-tu, trop grand ou trop pur pour cheminer avec nous ?

Violente question à laquelle tu réponds par un sourire bien à toi. Te souviens-tu, Émile, nos chemins de chercheurs de Dieu se sont croisés chez notre ami commun, Monseigneur Guy RIOBE,

Calme, profondeur de la pensée, zèle apostolique, relations faciles... Émile, tu avais tout du grand leader... Personne ne s’est donc étonné, parmi tes amis de te voir nommé Cardinal de la Sainte Église. et la pourpre cardinalice t’a trouvé égal à toi-même. Elle n’a pas élevé de barrières entre toi et tes amitiés.

Je m’apprêtais à te faire visite chez toi quand tu es tombé, victime de ton dévouement aux grandes causes de ton peuple. A peine nous en croyions nos oreilles, tant atroce était la réalité.

Des colosses comme toi, Émile Cardinal BIAYENDA, ne meurent pas, car dans leur tombe, Ils attirent les foules émues, priantes et curieuses. Elles attendent, elles supplient que l’Église prononce le verdict que le peuple, petit ou grand, murmure dans ses pleurs étouffés.

Émile, Cardinal BIAYENDA, ton martyre n’est pas vain, il est une semence de chrétiens, un stimulant irrésistible pour tes compatriotes accablés, pour qu’ils tiennent debout.

Droits et unis autour des idéaux de fraternité et de solidarité active que tu as toujours prêtés par ta vie et tes messages de vérité.

Efface ce tempérament, prends ton Procès Canonique en main.

Pour les générations d’aujourd’hui et de demain, Tu es un modèle qui ne laisse personne indifférent.

Ta vie et ta mort poussent notre Afrique en avant dans le sens du bien et de la sérénité.

Bernard Cardinal AGRE
Archevêque d’Abidjan



 

Chant de Méditation : Je crois en toi, mon Dieu, je crois en toi.

1. Je crois en toi, mon Dieu, je crois en toi. Vivant, mystérieux, si près de moi.

Dans tous les désarrois, Tu garderas ma foi. Je crois en toi, mon Dieu, Je crois en toi.

2. J’espère en toi, mon Dieu. J’espère en toi. Ta main du haut des cieux, prend soin de moi. Quand sous l’effort je ploie ; Quand sombre toute joie ; j’espère en toi, mon Dieu, j’espère en toi.

3. N’aimez que toi, mon Dieu, n’aimer que toi, : les saints d’un coeur joyeux, ont fait ce choix. Ils ont tracé pour moi, la route vers la croix, je veux aussi, mon Dieu, n’aimer que toi.

4. Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi, pour que Je serve mieux, reste avec moi. Fais moi de jour en jour, grandir, en ton amour. Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi.



 

PRIÈRE POUR LA CAUSE DU CARDINAL ÉMILE BIAYENDA

Seigneur Dieu, notre Père, qui as révélé aux hommes par ton Fils Jésus-Christ, les voies du Royaume des cieux et de l’éternité bienheureuse : accorde à ton Serviteur, le Cardinal Émile Biayenda, la grâce d’être glorifié parmi tes élus du ciel, lui qui, par ses vertus et le sacrifice de sa vie, a témoigné sur terre, du véritable amour de Dieu et du prochain. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.

Amen



 

PRIÈRE D’INTERCESSION POUR LE CARDINAL ÉMILE BIAYENDA

Seigneur Jésus, Tu nous avais donné comme pasteur de ton Église le Bon Cardinal Émile BIAYENDA.

Par ses vertus, il était notre modèle et notre joie, par sa foi, il était le chemin qui nous conduit au Père.

Par son sang répandu, Tu l’as rendu semblable à Toi, victime innocente mourant sur la croix.

Seigneur Jésus, par le sacrifice du Bon Cardinal, accorde-nous les grâces que nous te demandons avec confiance.

Amen.

 


 
 
 
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