Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« A la fin comme au début d’une nouvelle année, il faut savoir dire merci à Dieu pour le travail accompli ou à accomplir »

Chers Pères, chers Abbés, chers Frères, chères Sœurs, chers Délégués de nos paroisses, chers amis,

Soyez tous les bienvenus, cet après-midi, dans notre Église Cathédrale. L’année 1975 est déjà révolue et nous voilà déjà au samedi 10 Janvier de l’année 1976.

Nous avons l’habitude de nous retrouver ainsi pour la circonstance, le dernier jour de la l’année. Cela aurait du avoir lieu mercredi dernier 31 Décembre. Nous étions absents, le Vicaire Général et moi-même, en raison du voyage que nous avons dû entreprendre sur Moundou, au Tchad.

Le spectacle de genre, nous l’avons cependant déjà vécu en R.C.A, à Bossangoa où ce soir là, tous les prêtres, les religieux, les religieuses, avec plusieurs responsables laïcs, venus des quatre coins du Diocèse, entouraient leur Évêque, Monseigneur CHAMBON, pour les vœux et trois journées de réflexion, de travail et de prière ensemble.

C’était l’unité autour de l’Évêque, les retrouvailles, les échanges entre les apôtres conviés à travailler sur le champ d’un seul et unique sauveur.

Le Seigneur lui-même, ne faisait pas autrement avec ses premiers apôtres. Il les invitait autour de lui, pour se reposer et échanger sur leur ministère, leurs réussites et leurs échecs. Nous sommes ainsi faits, nous avons besoin de nous retrouver ensemble aux pieds du Seigneur, pour prier, manifester l’unité et l’identité de notre apostolat, en l’Église avec notre Évêque.

C’est pourquoi, à juste raison, nous tenons à ce rassemblement, nous tenons à ce que les responsables des communautés, prêtres, religieux, religieuses et laïcs y soient présents pour dire ensemble, en fin d’une année, et au début d’une nouvelle, notre merci et notre reconnaissance.

En effet, tout le long de l`année écoulée, le Seigneur a été de nos projets, de nos efforts d’évangélisation, de témoignages, de nos réussites et de nos échecs. Ce soir, avec nos mains chargées ou non, mais le cœur confiant et enthousiaste, nous nous sentons encore bien des serviteurs inutiles, parce qu’en tout et partout, nous n’avons fait que notre devoir.

Le Seigneur aime et bénit les cœurs reconnaissants. Merci donc au Seigneur, à vous tous ici présents et à tous ceux qui, de loin ou de près, nous assistent spirituellement, moralement et matériellement.

Merci à vous tous d’être venus, car cette rencontre au pied de l’autel et autour de notre Évêque, peut être le symbole d’unité de notre mission, de l’harmonie de notre travail, de notre foi, de notre charité et de l’espérance qui doivent, en tout, nous porter et nous animer.

Après notre prière de pardon, d’action de grâce, de demande et d’offrande de nous mêmes au Seigneur et à son divin Esprit, nous nous retrouverons à l’archevêché pour trinquer ensemble. Mais, avant d’en arriver là, une autre exigence du Christ nous invite à dire tout haut (chacun continuant à voix basse ses propres événements), ce qu’ensemble, en Église, nous avons vécu cette année.

Que ceci fut allégresse ou épreuve, tout a été grâces. Nous essayerons d’en dénombrer quelques unes, en feuilletant le calendrier de l’année qui s’est achevée.

Tout d’abord, l’année 1975 a été, dans toute l’Église et le monde chrétien, l’année sainte, l’année du jubilé au cours de laquelle l’Église n’a cessé de nous exhorter au renouvellement intérieur, spirituel et à la réconciliation avec nous même, avec le prochain et avec le Seigneur.

L’Organisation des Nations Unies en a fait l’année internationale de la femme. En Église au Congo, une lettre pastorale sur la famille a été publiée, lettre que nous continuons de travailler et de méditer avec les communautés chrétiennes de notre Diocèse. Ce sont, chers frères, les faits saillants que j’ai notés au fil des jours et qui avaient un impact avec notre marche en Église. Beaucoup d’autres, non moins importants, concernant notre pays et le monde extérieur viennent d’être rappelés par notre journal « La Semaine ».

Merci à tout le monde d’être venu, merci pour le travail accompli et à accomplir encore, dans l’optimisme, la joie et la persévérance, toujours centrés autour du Christ.

Merci pour les efforts que chacun fait dans le domaine d’éveil des vocations. S’il plaît à Dieu, nous avons retenu les dates suivantes pour les ordinations prochaines et les professions religieuses : celle des novices de Zungula n’étant pas encore fixée.

Continuons à travailler la lettre pastorale de la famille. Structurons aussi nos Conseils Paroissiaux, à la lumière des Statuts que nous venons d’élaborer. Formons nos catéchistes et nos responsables à leur tâche et à l’Esprit de foi. Aidons les jeunes à ne pas trahir leur foi contactée lors de leur baptême : qu’ils restent fidèles à leur foi et fidèles aussi à leur pays.

Voilà chers Pères, Frères, Sœurs, chers Paroissiens et chers amis, ce que je voulais vous communiquer en cette première rencontre de l’année 1976.

Nous prierons ensemble les uns pour les autres. Nous prierons ensemble pour les absents qui, pour une raison ou une autre, nous manquent ici, mais nous écrivent leur lettre de Vœux. Nous prierons ensemble pour que notre Seigneur Jésus Christ rende affectifs nos projets.

Nous prierons pour que tout le long de cette année, nous restions fidèles à Dieu, à l’Église, au prochain, à notre pays natal ou d’adoption, à nous-mêmes, à notre foi. Nous prierons pour la paix des peuples chez nous, en Angola et au Liban.

Cardinal Émile BIAYENDA,
Homélie lors de la présentation des vœux à la Cathédrale du Sacré-Cœur,
le 10 Janvier 1976.

 


 
 
 
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