Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« La Famille »

Analyse de la Lettre Pastorale du Carême 1975 du Cardinal Émile BIAYENDA.

Dans le contexte des mutations profondes que connaît la famille, depuis toujours, le Cardinal Émile BIAYENDA s’exprime, en 1975, à travers une lettre pastorale intitulée : la famille. Il sied de rappeler que le Cardinal Émile BIAYENDA n’est pas le premier pasteur à évoquer le problème de la famille, à Brazzaville. Bien avant lui, ce problème a occupé une place de choix dans la pastorale de tous les Évêques, dans l’Archidiocèse de Brazzaville.

Nous avons fait mention de cela dans notre premier chapitre. Notre souci est de dégager la toile de fond sur laquelle s’inscrit la pensée sociale de l’Archevêque. Sur ce, nous utiliserons la méthode de l’analyse de contenu de JULES GRITTI, exposée par François Houtard dans J. REMY et D. RUQUOUY (éd), Méthodes d’analyse de contenu et sociologie, (publications des facultés universitaires Saint-Louis), Bruxelles 1990 pp. 65. 90.

Cette méthode consiste à l’identification des différents rapports structurant le texte. Les rapports en question peuvent être des rapports d’oppositions explicites ou implicites. Elle dégage aussi les catégories de valeur, catégories d’objet et des catégories de sens qui sont des lieux de concentration de la pensée d’un auteur.

Présentation de la lettre

En février 1975, le Cardinal Émile BIAYENDA sort le document relatif à la famille. Il est produit à un temps fort de la vie chrétienne : Temps de Carême.

Dans l’introduction, l’Archevêque exprime, tout haut, son intention de bien vouloir aborder avec toute la communauté chrétienne, le problème de la famille. C’est, pour lui, une occasion propice d’orienter, dans la prière, le temps de Carême, à partir de sa réflexion. Dans la première partie, l’auteur fait une lecture sociologique de la famille congolaise, en décriant la crise qui la secoue. Le foyer conjugal congolais, dit-il, est en crise, depuis que se sont ébranlées les dispositions prises par la tradition pour assurer son harmonie et sa stabilité. En réalité, cet ébranlement a pour origine l’évolution profonde que subit la société congolaise, à la suite de l’introduction des éléments nouveaux dans ses coutumes, lors de son combat avec les civilisations étrangères, pendant la colonisation. En effet, cette nouveauté est constituée surtout de l’école, de l’argent et du cinéma.

La deuxième partie commence par une réflexion théologique, à propos du plan de Dieu sur la famille. Aussi, l’Archevêque tire-t-il son argumentation du livre de la Genèse pour montrer la pensée de Dieu, au sujet de la famille et du mariage. A cet effet, il cite, sept fois, le livre de la Genèse. Dieu n’est pas un célibataire égoïste. Il n’est pas solitaire. Dieu est une famille, une famille où l’on s’aime, il est trinité : Père, Fils , Esprit. L’homme quittera la famille à laquelle il appartenait, pour s’attacher à sa femme. A deux, ils ne feront plus qu’un, pour vivre la grande richesse de l’amour. L’enfant est ainsi le résultat de cet amour qui unit les époux.

La troisième partie est consacrée au sacrement de mariage. Il ne suffit pas de se mettre en règle, en venant à l’église recevoir un sacrement, il faut, avant tout, changer sa manière de se comporter. Aimer son conjoint, tout en changeant sa manière de se comporter. Aimer son conjoint comme le christ a aimé son Église et nous aime. C’est partager avec son conjoint, dialoguer, décider ensemble, se confier l’un à l’autre. Et préparer son mariage, c’est donc s’entraîner à aimer comme le Christ nous a aimés.

La quatrième partie s’ouvre par une interrogation. « comment vivre le plan de Dieu, aujourd’hui ? ». De cette interrogation, l’Archevêque tire quelques applications pratiques. L’un des problèmes qui aujourd’hui, se pose à la conscience chrétienne est celui de la liberté du choix des époux. Autrefois, la coutume voulait que les parents choisissent le conjoint qu’ils donneraient à leur enfant. Aujourd’hui, la tendance serait inversée et les jeunes se choisissent entre eux. Devant cette situation, l’auteur demande aux parents de ne pas démissionner de leur tâche d’éducateur, tout en respectant leur liberté.

Les jeunes, à leur tour, devront aussi écouter leurs parents, car ils ont l’expérience de la vie. Le dialogue qui, souvent, est absent dans le foyer conjugal, crée une disharmonie entre les conjoints.

A la base de ce mariage de dialogue, il y a un manque de confiance, d’unité. Le problème le plus pénible est celui des foyers sans enfants.

Enfin, le texte termine par une exhortation au sens des responsabilités, spécialement aux foyers chrétiens à participer à tout ce qui se fait pour les aider à mieux vivre la vie conjugale : cours ménagers, cours de couture, cours de soins aux enfants. L’Archevêque prie le Seigneur de garder les foyers dans la paix et l’unité de son avenir.

La présentation globale de la lettre a été aussi, pour nous, l’occasion de faire une lecture plurielle de cette dernière. Ainsi, nous allons devoir dégager l’approche des idées de base véhiculées par l’accumulation des fréquences des concepts. Elle passe par les points ci-après :

1- Repérer les concepts avec leur nombre de fréquences.

2- Considérer que l’accumulation des fréquences, en contextes différents, implique que ce concept clé dans le vocabulaire de l’auteur. Dans ce sens, sur le plan de la présentation des résultats, nous avons effectué un tri des concepts les plus faciles à analyser, en considérant la dimension du travail.

Par l’Abbé Pierre Julien TOUNGADIO

 

Mgr Bernard Nsayi au noyau de soutenance de la Cause du Cardinal Émile Biayenda

« Ne m’abandonnez pas comme les autres, portez moi dans vos prières »

C’est par cette phrase : « Ne m’abandonnez pas comme les autres, portez moi dans vos prières », que Mgr Bernard Nsayi, Évêque Émérite de Nkayi qui se trouve en Italie, pour les soins médicaux, a terminé sa communication téléphonique. Voulant avoir les nouvelles dudit noyau de soutien, le Prélat a appelé, mardi soir, 6 juin 2006, aux environs de 20h45 mn, la responsable du noyau de soutenance de la Cause du Cardinal Émile Biayenda.

Dans sa communication, Mgr Nsayi a fait état de sa rencontre avec le Postulateur de la Cause du Cardinal Émile Biayenda, avec qui, il s’est longuement entretenu à ce sujet, et a demandé qu’on lui envoie les différents numéros de la Mémoire Biayenda, un journal qui ne doit pas arrêter sa publication.

 


 
 
 
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