LA MÉMOIRE BIAYENDA

Éditorial

Merci à Dieu pour son Église !

L’Église ne s’invente pas, elle ne s’improvise pas, elle n’est pas le dernier projet de l’action humanitaire. L’Église se reçoit, parce qu’elle nous est gratuitement donnée par Dieu-le Père, en son Fils unique Jésus Christ, par la puissance, la sagesse et l’insondable mystère du Saint Esprit. Don de Dieu à l’humanité, l’Église locale, celle d’un diocèse ou d’un pays, est aussi catholique (kath’olou = en plénitude) que l’Église universelle.

Catholique, donc réelle dans sa plénitude, ouverte et donnée à tous. Lieu visible du jaillissement de l’amour et du don de Dieu, dans le temps et dans l’espace, l’Église demeure le Corps du Christ, pain rompu et partagé pour la rédemption de tous.

L’Église ne sera jamais une masse populaire réveillée par des slogans, nourrie par la publicité, mise en demeure ou déchaînée par des transes tribales ou des constipations politiques et rétrogrades. Voilà pourquoi, l’Église locale du Congo sait se nourrir de l’Évangile et chanter l’hymne de l’unité, des forêts jusqu’à la savane, des savanes jusqu’à la mer....

Chaque membre de l’Église, par son baptême et les charismes qui en découlent est un précieux don de Dieu aux autres membres de l’Église et de l’humanité. Faut-il vous en dire plus ? « Les anciens qui sont parmi nous, je les exhorte, moi ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ... Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec l’élan du cœur ; non pas en faisant les seigneurs à l’égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand paraîtra le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne flétrit pas » (1 Pierre 5, 1-4).

Abbé Albert NKOUMBOU