Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

« Dans l’attente de son aboutissement, les chrétiens doivent prendre des calmants »

Cause du cardinal Émile Biayenda :

Le vendredi 23 mars 2012, les fidèles chrétiens sont venus nombreux participé à la conférence-débat programmée dans le cadre de la célébration du 35ème anniversaire de la mort du Cardinal Émile Biayenda sous le thème : « Cardinal Émile Biayenda, témoin de la foi et de la paix ». Cette conférence a été animée successivement par les abbés Albert Nkoumbou, Sébastien Zoubakéla et Mesmin Prosper Massengo, en la Cathédrale Sacré-cœur de Brazzaville.

Des trois exposés, le plus attendu a été celui donné par M. l’Abbé Mesmin Prosper Massengo, car nombreux voulaient savoir où en est-on avec la Cause du Cardinal.

Dans son exposé, il a dit qu’on n’est jamais saint par hasard. Au niveau de la Sacrée Congrégation pour les Causes des Saints, Il y a deux types de procédures par rapport à une cause de béatification et de canonisation : les vertus et le martyre.

Les vertus, c’est le travail qui vient d’être fait par les deux premiers conférenciers, il est plus simple. Par contre celui du martyre il est plus compliqué. Là, a dit M. l’Abbé Mesmin, il s’agit de démontrer que celui qui a été tué pour la foi a gardé sa sérénité et que le jour précédant sa mort il n’a pas eu de panique dans sa vie. Aussi, il faut prouver qu’il a été tué pour la haine de la foi.

Les abbés Albert Nkoumbou, Mesmin Prosper Massengo et Sébastien Zoubakéla

La Cause du Cardinal Émile Biayenda suit son cours normal. L’enquête diocésaine est déjà finie depuis juin 2003 et transmise aussitôt à Rome. Elle existe belle et bien. Près de 70 témoins sur les 120 choisis par le Vice postulateur ont été entendus. Cette cause est enregistrée à la Sacrée Congrégation des Saints et condensée dans 5 volumes. Aujourd’hui l’unique élément qui fait défaut et sur lequel on est entrain de travailler hâtivement, est la Commission historique.

Trois personnes avaient été nommées par Son Excellence Monseigneur Anatole Milandou, Archevêque de Brazzaville, il y a quelques années pour faire ce travail, qui, du reste, est un travail gigantesque et très important. Vu l’ampleur de ce qu’il y a à faire, ces derniers ont demandé à Mgr archevêque de renforcer leur équipe. Deux autres professeurs historiens ont été déjà identifiés pour que ce travail puisse être fait et porté à terme, si possible, au cours de cette année 2012 afin qu’il soit envoyé à Rome pour validation.

La Cause de béatification et de canonisation du Cardinal Émile Biayenda nécessite bien sûr des moyens financiers non pas pour pistonner ou acheter cette procédure mais simplement pour faire face aux frais liés au fonctionnement requis à ce dossier.

Voulant apaiser les inquiétudes des fidèles chrétiens, M. l’Abbé Mesmin Prosper Massengo a dit : « Un jour, faisant une conférence à la Paroisse Jésus Ressuscité du Plateau des 15 ans, un chrétien avait posé la question de savoir, la diligence avec laquelle a été traitée la Cause de Béatification du Pape Jean Paul II alors que l’Église du Congo avait déjà, avant cela, introduit le dossier de la Cause du Cardinal Émile Biayenda à Rome. N’est-ce pas une injustice ? Quel est le médicament favorable que les chrétiens du Congo peuvent prendre pour que ce dossier arrive vite à son terme ? » Monseigneur Juan Roméo Pawlowski qui se trouvait là, a sagement répondu à ce chrétien : « Il faut prendre des calmants ; des tranquillisants ». Alors, je prie tous les chrétiens de prendre des calmants dans l’espoir que Dieu nous répondra un jour en route vers la possible béatification et canonisation du Cardinal Émile Biayenda, a-t-il conclu.

Rappelons que le premier exposé de cette conférence animé par M. l’Abbé Albert Nkoumbou avait pour thème : « Le témoignage de la foi dans l’Église, expérience du Cardinal Émile Biayenda ». L’orateur dans son récit a dit à son auditoire : « qu’on n’est jamais saint par hasard. Le Cardinal Émile Biayenda dès son jeune âge était très méticuleux. Toute sa vie, presque une bonne partie de celle-ci, (1948 au 21 mars 1977) a été écrite par lui-même dans son cahier journal ». Il a renchéri son exposé en soulignant un aspect très important sur la sérénité qu’avait le Cardinal Émile Biayenda peu avant sa mort « J’y suis, j’y reste ». Ensuite, il a parlé du rayonnement à travers le monde de la personne du Cardinal Émile Biayenda qui est vénéré un peu partout.

Le deuxième intervenant du jour a été M. l’Abbé Sébastien Zoubakéla qui lui avait comme thème : « Paix comme vertu chrétienne : témoignage du Cardinal Émile Biayenda ».

Ya Grey

 


 
 
 
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