Mgr Bienvenu MANAMIKa Archevêque de Brazzaville
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LA MÉMOIRE BIAYENDA


 
 
 
 

L’orgueil et la colère, deux vices qui repoussent

C’est la source de tous les vices. Il n’admet la vérité que lorsqu’elle lui est favorable, autrement il la décline par mille excuses.

Ce n’est point uniquement un vice des grands, ni des riches mais de toute l’humanité. Notre devoir de tous les jours est de le combattre.

Tout cela est lot de l’orgueil.

Ses anomalies

Cardinal Émile Biayenda

La vanité qui est un désir déréglé de louange que l’on sait ne pas mériter. Vanité de table, de paroles, de ses talents, de sa tenue, de sa démarche, de la société, de sa vertu, de son humilité même.

L’ambition qui est une abomination devant Dieu, dit l’Esprit Saint. Le Christ en parle à propos des fils de Zébédée, des places au festin. La vie du Christ n’est qu’un exemple continuel d’une vie humble. On ne peut présenter à son jugement des sujets à la conduite opposée à la sienne.

La présomption qui fait mettre sa confiance en ses seules forces. C’est une folie et Dieu l’a maudite. Maudit celui qui se confie à l’homme. C’est vouloir donner le démenti à la parole du Christ qui a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » avec la présomption, les plus puissants échouent. Lucifer par une simple pensée d’orgueil est précipité en enfer pour jamais.

Fuyons l’orgueil, demandons à Jésus de nous rendre doux et humbles de cœur.

Soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on fit à vous-mêmes. Voilà qui doit être la règle générale de notre conduite. Cf aussi les conseils de Tobie à son fils Tovie.

Nous tenons à ce qu’on nous pardonne et nous ne le voudrons pas pour le prochain ? Nous sommes impatients, intraitables. Le Vénérable Père Libermann nous fait beaucoup de recommandations sur ce sujet. Soyez confiants en Dieu et Il ne nous abandonnera pas. Qu’elles s’éloignent de nous les impatiences, les mauvaises humeurs. Dans les occupations de zèle, soyez modérés.

Ne vous troublez pas facilement quand quelque chose vous manque.

Soyons patients, calmes dans notre action apostolique. Tout sentiment, toute aspiration qui ne se présente pas dans la paix, doit être rejetée comme une tentation du démon. Le grand prix de la souffrance et de la patience se trouve dans la douceur.

Ce qu’est la colère

Un mouvement qui nous porte à repousser avec violence ce qui nous résiste, nous contrarie ou nous déplaît. Il existe cependant une juste colère, celle-là est modérée, dans son juste milieu et toujours mené dans un esprit de charité.

L’homme qui se met en colère perd son âme et son Dieu, il est pareil à une mer agitée par le vent. L’homme calme est une image sensible de Dieu et le coléreux celle du démon. Les expressions du démon sont jurements, malédictions : celles du coléreux sont les mêmes.

Mettez-vous en colère, mais ne péchez pas contre l’Esprit. C’est qu’il existe des saintes colères comme celle de Moïse devant le veau d’or, celle du Christ chassant les vendeurs du temple ou enfin celle du pasteur d’âmes pour réprimer le vice ou les abus. Pour éviter la colère, prévenons-la. Nous débarrasser de tout ressentiment de vengeance, nous souvenant du Pater oublions pour de bon les injures reçues ; prions pour ceux qui nous ont offensés.

Ridicules de la colère

L’impatience. Certains offensés gardent un calme extérieur en attendant de s’éclater un jour. Elle éclate aussi en paroles intempestives, en tremblements de tous ses membres. Elle enlève la paix de l’âme, use bien vite la santé du corps, éloigne de la société. Triste sort ! Ne nous exposons jamais à un vice aussi funeste que la colère. Bannissons de notre cœur toute colère froide, cherchons le calme et la paix.

 


 
 
 
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